Évènement 7 : Life Day

Kylo Ren attendait qu'elle cède, parce qu'elle le ferait et il n'en doutait pas. Elle ne résisterait à venir sauver des rebelles si leurs vies dépendaient d'elle et il le savait. Parce qu'il la connaissait bien, il avait été comme elle a une époque. Fut un temps où lui aussi, en tant qu'apprenti Jedi, il avait sauvé des innocents. Aujourd'hui, il était convaincu que la galaxie avait besoin d'un leader pour les guider, un leader ferme et absolu. La République ne fonctionnait pas, elle était faible car trop laxiste pour imposer ses décisions et y soumettre les différentes planètes. Mais pas l'Empire. Pas le Premier Ordre.
Les bras joints dans son dos, il observait la planète depuis le pont de commandement. Il n'avait pas retiré son masque, il ne le ferait pas ici, pas en présence de ces hommes. Rares étaient les batailles où il le retirait.
Après une longue attente, en tout cas, ce fut long pour lui, Ren apprit qu'elle arrivait. Elle le rejoignait et cette fois, il ne la laisserait pas s'enfuir.
Quand la porte s'ouvrit, il se tourna vers elle et même si elle ne pouvait pas voir son visage, il conserva un air froid, indifférent.
La première chose dont elle lui parla, fut les rebelles qu'il avait capturé. Elle voulait qu'il les libère. Et s'il aurait pu être blessé par le dégoût qu'il voyait dans son regard, ce n'était pas le cas. C'était la preuve qu'elle se rapprochait de plus en plus du Côté Obscur.
« I will get exactly what I want. »
Contrairement à elle, cette phrase fut prononcée à voix haute alors qu'il s'approchait d'elle. D'un geste de la main, il fit signe aux clones qui entouraient la jeune femme de s'éloigner.
« Do as she said. Release the rebels and give them a ship. »
Les clones obéirent et Kylo Ren s'avança vers le large fenêtre du pont.
« I know I'm a monster in your eyes. I can feel it. But one day, you'll understand. »
Un jour, elle se joindrait à lui, elle accepterait d'embrasser pleinement l'obscurité qui régnait en elle et qui la tiraillait.
Son regard sur l'extérieur, il vit le vaisseau des rebelles et se concentra pour s'assurer qu'il s'agissait bien d'eux. Mais oui, il les sentait. Ils étaient là, dehors, dans ce vaisseau.
« I give you my words. They are in this ship, they leave the ship unarmed. »
Pour autant, le jeune Ren ne comptait pas s'arrêter ici et laissa quelques secondes silencieuses s'écouler, son regard fixé sur le vaisseau avant de prendre une décision parce qu'il ne pouvait décemment pas laisser des rebelles partir en vie.
« Amiral! Shoot them. Destroy this ship and this planet. I don't want any survivor.
— Lord Ren, there is still our troops on the ground.
— And? They will give their life to serve our great Empire. »
Kylo Ren observa encore l'extérieur et selon son ordre, le vaisseau contenant les rebelles explosa sous ses yeux. Il resta impassible et se tourna ensuite vers Rey.
« There is a cell, waiting for you. The Emperor will decide your fate. »
Il fit signe aux troopers à l'entrée du pont.
« Take her away. »

Kylo Ren était convaincu qu'elle finirait par céder à la noirceur qui l'habitait, qu'elle finirait par se rendre compte que c'était sa destinée. Mais Rey était convaincue qu'il avait tort. Elle n'embrasserait pas le Côté Obscur.
Et elle n'était pas venue ici pour discuter de ça. Elle voulait simplement qu'il relâcher les rebelles qu'il avait pris en otage pour la forcer à venir ici.
Il finit par donner l'ordre de les relâcher et Rey sentit une brève forme de soulagement l'envahir. Mais elle ne pouvait pas l'être totalement. Il les renvoyait de toute façon sur Ajan Kloss, une planète sur le point d'être détruite par les forces impériales. *

"Believe me, it will never happened."

De là où elle se tenait, Rey gardait ses yeux sur le vaisseau. Elle ne serait pas certaine qu'ils soient tirés d'affaire tant qu'elle ne les aurait pas vu atterrir. Et encore même à ce moment-là...
Mais bien sûr, un monstre n'avait aucune parole. Kylo Ren donna l'ordre d'abattre leur vaisseau et Rey sentit son sang ne faire qu'un tour. *

- No ! Don't !

* Elle tenta de se débattre contre les Clones qui la maintenaient prisonnière. Mais même si elle avait pu échapper à leur emprise, il était bien trop tard. Les rebelles dans ce vaisseau étaient pris au piège.
Rey regarda avec effroi leur vaisseau exploser et elle ressentit une terrible douleur. Qui était dans ce vaisseau ? Elle n'avait même pas vu qui étaient les personne qui s'y trouvaient...
Ren donna finalement l'ordre de l'amener en cellule et elle reposa son regard sur lui, ses yeux humides et empli de rage.
Elle ne tenta même pas de se débattre, ça aurait été bien futile, elle en avait conscience. *

"You're wrong. I will never understand killing innocent people."

Juste avant que les Clones ne la forcent à les suivre, elle détourna le regard avec tout le dégoût qu'elle avait pour lui, pour ce masque, pour ce qu'il venait de faire à l'instant.
Peu importe ce que Palpatine déciderait pour elle. Elle ne lui ferait pas le plaisir de s'y accommoder. Elle préférait encore se donner la mort. La seule chose était qu'elle n'avait aucune idée de ce qui l'attendait pour l'instant et de ce qui l'attendrait une fois sur Coruscant.

« Love is the bane of honor, the death of duty. » — George R.R Martin

La Main de l’Empereur se surprenait elle-même, de par son audace et de par cette familiarité qu’elle avait peu l’occasion d’exploiter avec les membres du sexe opposé. Elle en avait connu, certains mais c’était très anecdotique. Elle ne dévoilait ses atouts physiques que lorsqu’elle n’avait pas vraiment le choix et elle le faisait toujours avec réticence ; le simple fait de montrer un bout de peau à un homme lui soulevait le coeur.
Cette robe, si elle la portait, c’était uniquement parce qu’il s’agissait d’un présent de son mentor et qu’elle voulait le satisfaire en portant —une énième fois— l’un de ses cadeaux. Puis, n’étant pas une petite pingre, elle devait bien admettre que cette robe était splendide. Et qu’elle lui allait à la perfection. Mara eut un petit pincement agréable à la pensée que Palpatine la connaissait sur le bout des doigts, même jusqu’à sa taille et jusqu’au reste de ses mensurations.
Les sourcils légèrement froncés, la rousse se concentre avec ardeur pour ne faire aucun faux pas. Ce n’était pas son genre mais comme dit précédemment, elle était bien plus douée avec un sabre-laser entre les mains qu’avec une paire de talons aux chevilles.
Néanmoins, elle réussit parfaitement toute la danse ; elle a le rythme et parvient avec brio à ne pas écraser les orteils de l’Empereur galactique.
À travers leur lien, elle ressent sa surprise tandis qu’elle recule son visage du sien après avoir glissé ses mots mensuellement chuchotés à son oreille. Une partie d’elle se fustige mentalement d’avoir été aussi insolente à son égard. Bon sang, Mara ; tu n'es pas une petite salope de traînée, tiens-toi, contrôle ta passion.
Pourtant, c’est bien ce que l’obscurité promouvait depuis la nuit des temps : la Passion maîtresse de la Raison. Peut-être est-ce pour cette raison que son mentor ne semble pas prendre ombrage de son attitude et… qu’il semble l’apprécier même. Leur lien se brouille légèrement, la guerrière sith a un peu de mal à analyser les sentiments qui affluent du côté de l’homme qui la tient dans ses bras.
La musique prend fin et alors que Mara s’apprêtait à rompre cette proximité outrageuse, elle sent une des mains du Seigneur Noir doucement mais non sans fermeté appuyer dans le creux de ses reins. La rousse se retrouve ainsi plaquée tout contre son corps. Les yeux dans les yeux ils se regardent, le parfum de Palpatine parvient jusqu’à l’odorat sensible de la Main ; odeur si familière, enivrante, électrique. L’essence même de l’orage et de la foudre.
Un lourd frisson parcourt son enveloppe charnelle, elle est d’ailleurs certaine qu’il peut l’apercevoir le long de ses bras. Elle cesse un instant de respirer, parfaitement consciente de ce qui allait se passer ensuite.
Puis c’est la douche glacée quand elle entend les cris et le bombardement presque assourdissant des explosions à travers l’holoprojecteur. Partagée entre le ravissement et la frustration profonde, Mara baisse immédiatement le visage, les yeux rivés sur le sol afin de reprendre un semblant de contrôle sur elle-même.
Elle le laisse s’éloigner, la mâchoire serrée. La vermine rebelle a décidément le chic pour entraver les plans des ténèbres. Une énième raison de mettre un terme à leur rébellion imbécile, donc. Distraitement, elle caresse la gemme vermeille et fraîche qui orne son cou gracile avant de se retourner et d’obéir docilement à son maître.
Sans un mot.
Elle finit par s’installer à ses côtés, se faisant la réflexion qu’il semblait toujours prendre soin de ne pas la froisser ; d’adoucir le ton de sa voix lorsque ses paroles qui précédaient paraissaient dures.
Les prunelles fixée sur la bataille qui faisait rage à travers le projecteur, Mara brise le silence.
« — Sorry, my Lord. I hope you’re not disappointed by my… boldness. »
Elle marque une pause avant de reprendre, sans jamais lui jeter un regard. Elle semble ailleurs, perdue dans ses pensées les plus interdites.
« — It’s just that… Sometimes, I feel like we’re connected because of something else, not only because of the dark side, not only because you trained and raised me as a child. »

Il était le Seigneur Noir des Sith. Il est devenu Empereur, après avoir conclu un plan conçu depuis des décennies. Non, des millénaires. Devant ses yeux, sur la projection bleutée, il assistait à la fin des séparatistes qui avaient osé se soulever contre le règne de son Empire, contre sa volonté pour la Galaxie. Pourtant, ses pensées étaient ailleurs. Il se repassait ce qu’il venait de se passer. Pris par l’émotion, poussé par la Passion, il avait été sur le point d’embrasser cette femme.
Il ressentait la confusion de Mara, ainsi que sa frustration, qu’elle ne cherchait même pas à dissimuler. Elle ne l’avait jamais fait. Palpatine avait beau l’avoir élevée depuis l’enfance, il ne l’a jamais considérée comme sa fille. Il avait tué sa famille il y a bien longtemps. Pour lui, ce mot n’avait guère de sens. Non, il l’avait toujours vue uniquement comme une arme. Une arme qu’il a forgée lui-même, taillée avec une précision digne d’un chirurgien. Et il n’a jamais non plus fait en sorte d’être une figure paternelle pour Mara Jade. Bien au contraire. Il l’avait arrachée à ses parents, dépossédée de la seule chose qu’elle avait.
Mais depuis plusieurs années déjà, il ressentait que sa Main éprouvait davantage qu’une dévotion infaillible envers lui. Il avait vu certains des regards qu’elle avait pu lui lancer, parfois plus appuyés quand l’Empereur était au bras de l’une de ses concubines. Pourtant, il n’y avait jamais fait attention. Obsédé par sa propre soif de pouvoir, il n’avait que faire de ce que pouvait ressentir Mara. Mais pourtant, elle était sans doute plus proche de lui que n’importe qui dans la Galaxie.
Quand Mara prit la parole, brisant le silence, tandis que ses yeux étaient rivés sur le bombardement d’Ajan Kloss, Palpatine ne put retenir un fin sourire en entendant ses excuses. Il était vrai que durant leurs entraînements, il n’a jamais été tendre avec elle, la blâmant souvent pour son comportement ou ses échecs. Mais, pour une fois, il ne l’estimait pas en tort. Après tout, si elle ressentait, comme elle l’affirma par la suite, un sentiment fort envers lui, il était normal qu’elle cherche à le lui montrer. Darth Sidious avait enseigné à sa Main de laisser libre cours à sa Passion, car cela la rendait plus forte. Telle était la fondation du Côté Obscur.
En cet instant, il exsudait des deux êtres sensibles à la Force une forte aura, leur pouvoir se manifestant. Palpatine était un être d’obscurité. Il était le Sith’ari, celui ayant réalisé la vision de Darth Bane et de milliers d’autres Sith avant lui. Il était le plus puissant d’entre eux, et avait légué une partie de cette puissance à Mara Jade. Pourtant, elle se montrait ici faillible, pleine de doutes. Il reprit la parole, sur un ton plus doux qu’à l’accoutumée, cherchant à la rassurer.
« You did nothing wrong, Dear. I know what you mean. I feel it. I felt it from the beginning. There is more here than a Master and an Apprentice, isn’t it ? »
Un fin sourire étira les lèvres de Palpatine tandis qu’il poursuivait.
« You are my Hand, Mara. You are my Shadow. You are probably the closest person to me in this Galaxy. You, of all there is, mean something particular to me. And you know it. »
Voilà que Palpatine faisait du sentimentalisme. Il s’était rarement montré ainsi avec sa Main. Pourtant, après ce qui avait été sur le point de se passer, et au vu de la tension qui baignait encore dans la pièce, il estima qu’il s’agissait de la meilleure chose à dire, quoi que cela implique. Son regard clair s’était posé sur elle, et ne la quittait pas.

In fact, I find myself thinking about you even at the most inopportune moments of the day. I feel as if a link exists between your heart and mine, and should that link be broken, either by distance or by time, then my heart would cease to beat and I would die
Plus d’une fois, elle aurait pu partir. Elle aurait pu quitter cet homme, ce souverain qui était pourtant difficilement rejetable. On ne tournait pas le dos à Sheev Palpatine comme cela, ce n’était pas aussi simple mais une femme comme Mara, une guerrière de sa trempe aurait pu le faire —pourrait toujours le faire si elle le désirait.
Au fond d’elle, pourtant, c’est tout ce qu’elle redoutait, tout ce qu’elle refusait de faire. Maintes fois elle aurait pu partir, des dizaines de fois elle aurait pu trouver la voie de la lumière ; être écoutée et choyée par un homme bien comme certains disent. Malgré tout, elle ne veut pas. Peut-être qu’elle se complait dans cette relation toxique qu’elle entretient avec son mentor depuis quelques décennies désormais ; peut-être n’est-elle pas si saine d’esprit que l’on aimerait croire. En fait si, Mara est d’une lucidité redoutable et sait parfaitement que ses sentiments envers l’Empereur sont loin d’être un modèle de pureté, de sanité. La Lumière ne cesse de l’appeler, de lui montrer une autre voie, un autre chemin qu’elle refuse obstinément d’emprunter.
Elle est attachée à son maître, sûrement un peu trop. Elle se sent amenuisée, malade même rien qu’à l’idée de le trahir et de perdre son affection. Mara préfèrerait plutôt se donner la mort que de vivre dans une galaxie dans laquelle Palpatine la renie.
Si les Sith sont capables d’amour, alors Mara Jade est éprise de lui jusqu’à la moelle.
Pour aucune caresse d’un mari attentionné elle n’échangerait chaque parole dure prononcée par son mentor lors de ses échecs. Pour aucun baiser tendre elle n’échangerait la poigne dominatrice de Palpatine pour corriger ses gestes. Si elle est condamnée à souffrir d’une passion à sens unique au détriment d’un amour plus sain et plus respectueux de sa personne, elle prenait. Elle n’y réfléchissait pas à deux fois. Par Vitiate l’Immortel, elle ne voulait pas de cette lumière qui troublait les ténèbres de son existence.
L’aura puissante de Mara entourait délicatement son enveloppe charnelle, impossible à détecter à l’oeil nu même pour le plus aguerri des Jedi ou des Sith. Leur lien est intense en cet instant, il crépite comme l’étincelle qui précède l’embrasement. Elle le ressent jusque dans ses veines, comme s’il lui permettait de s’insinuer lentement, s’imprégnant sous sa peau, coulant dans son sang. Parfois, il lui parait qu’ils ne font plus qu’un — une seule âme répartie dans deux corps différents.
Faillible et tourmentée de doutes, c’est ainsi qu’elle était ; glorieuse mais encore imparfaite. Et lorsqu’elle l’entend confirmer ce qu’elle redoutait depuis plusieurs années déjà, elle se sent à la fois soulagée et plus frustrée que jamais. Palpatine et ses putains d’aveux à demi-mots…
Troublée et pourtant Mara ne peut s’empêcher d’afficher un menu sourire.
« — From the beginning, yes… Not sure I was feeling this kind of infatuation at the age of seven, though., plaisante-t-elle avec une certaine légèreté. »
Le reste de ses paroles sonnent comme une déclaration à ses oreilles. Son Ombre, sa Main, la personne dont il était le plus proche dans cette galaxie… Son coeur s’emballe durant une seconde avant qu’elle ne mette fin à cette débauche de joie qui s’infiltrait par tous les pores de son derme. Elle se sent comme une adolescente qui reçoit un petit mot doux du garçon dont elle est salement entichée, c’est ridicule.
« — You are the only person I care about, my Lord. The rest is just dust to me. I was a nobody and though you chose me. You are the best thing that ever happened to me, Dark One., termine-t-elle plus doucement. »
Là, elle relève son regard de jade en fusion vers son mentor. Puisqu’il était l’heure des révélations, alors elle se jetait à l’eau. Elle avait beaucoup à perdre en se mettant à nu de cette manière mais il méritait de savoir. Et puis, il était terriblement dur de lui cacher quoi que ce soit.
I'm yours to do whatever please you...

Évidemment, Palpatine savait qu’il existait une possibilité, si infime soit-elle, que sa Main, Mara Jade, décide de le quitter et de ne plus jamais revenir. De le trahir, qu’elle qu’en soit la raison. De se tourner vers la Lumière. Et pourtant, il avait veillé à ce qu’il n’existe que l’Obscurité en elle. A ce qu’elle ne puisse même songer à le quitter. A ce qu’elle ne ressente rien pour qui que ce soit d’autre que lui-même. Mais Palpatine avait procédé ainsi pour toutes ses Mains, depuis toujours, afin de s’assurer leur loyauté indéfectible.
Pourtant, parmi tous ses agents, c’était bien l’idée de perdre Mara Jade qui le perturbait le plus. A vrai dire, il n’aurait aucun scrupule à se débarrasser lui-même de tous les autres si cela s’avérait nécessaire. Mais elle avait toujours été différente. En un sens, elle a été une meilleure apprentie que tous les Darth qu’il prit sous son aile suite à la mort de Plagueis. Elle a toujours obéi à ses demandes sans discuter. Et elle était toujours revenue à ses côtés sans la moindre hésitation. Cela avait non seulement satisfait le Seigneur Noir des Sith, mais également renforcé l’estime qu’il avait de Mara. A tel point qu’il ne la voyait dorénavant plus comme un outil, elle était devenue plus que cela.
Si Palpatine était bien incapable d’une chose, c’était d’éprouver de l’amour pour quelqu’un. Du moins le pensait-il. Car malgré lui, il s’était attaché à Mara Jade. Il avait appris à apprécier sa compagnie, sa présence. Elle était non seulement son meilleur agent, mais également l’une de ses confidentes. Certes, Palpatine était également proche d’autres Conseillers Impériaux, ceux avec qui il était attablé quelque temps auparavant. Mais aucun d’eux ne partageait de lien via la Force avec l’Empereur.
Mais ce lien, aussi unique puisse-t-il paraître pour Mara Jade, n’était en vérité que l’un des nombreux pouvoirs que possédait Palpatine. Sa maîtrise du Côté Obscur était telle qu’il pouvait utiliser la Force à travers l’entièreté de la Galaxie - au point de déchirer la réalité elle-même. Cependant, au fil du temps ce lien s’était étoffé, à mesure que la Main de l’Empereur développait ses pouvoirs. Il ne s’agissait plus seulement d’un courant unilatéral. Un lien réciproque que Palpatine ne partageait avec personne d’autre.
En vérité, il était parfaitement conscient qu’en cet instant, il n’avait pas seulement les yeux posés sur sa Main. Il avait les yeux posés sur une femme, très belle au demeurant. Une femme qu’il ne laissait pas indifférente. Dans un tout autre contexte, il ne faisait aucun doute qu’il aurait joué de ses charmes afin d’en faire une autre de ses concubines. Mais Mara Jade était au-dessus de cela. Elle valait bien plus que toutes les femmes que Palpatine a pu croiser dans sa vie. Plus que toutes celles avec qui il a pu partager un moment intime.
Il ne se départit pas de son sourire quand sa Main tenta une plaisanterie. Pendant quelques secondes, ses yeux se posent à nouveau sur l’hologramme de la bataille - ou plutôt du massacre - d’Ajan Kloss. La base Rebelle était en cendres. Les troupes de l’Empire encerclaient les survivants et se montraient sans merci. Palpatine ressentit une intense satisfaction, puis son regard retrouve celui de sa Main quand elle reprend la parole. Et il fut surpris en la voyant ainsi se mettre à nu. En toute autre circonstance, il aurait été satisfait des mots qu’elle prononça. Mais en cet instant, il n’en fut pas seulement satisfait : il en fut touché. Dans les circonstances actuelles, il s’agissait peu ou prou d’une déclaration brute. Une déclaration de sentiments longtemps contenus, confinés, sans doute la libération d’un poids et d’une frustration emmagasinés depuis des années. Et à vrai dire, cela ne laissait pas même le Seigneur Noir des Sith et Empereur Galactique indifférent. Il s’était amouraché de jeunes femmes durant sa jeunesse, mais rien de ce qu’il avait pu entendre n’avait sonné aussi honnête que les mots prononcés par Mara Jade - et ce qu’elle ajouta par la pensée immédiatement après.
« Now, this is the kind of gift I wasn’t expecting for Life Day. I am… most honored… By what you just said, Mara. »
A nouveau, son regard bascula sur l’holoprojection de la bataille. Puis sur l’élégant collier qu’il avait offert à sa Main. Et enfin, il retrouva les yeux de cette dernière. Mais il coupa la communication via la Force, préférant prendre la parole. Afin de marteler chacun de ses mots, d’une voix posée.
« As the Rebels are extinguished, I am more than pleased by the moment we share. But I feel that you aren’t. Then, maybe you could do whatever please you, now. It is I that is yours. This would be my pleasure. »

All these lights are changing, see them everywhere
In my veins like lightning, I don't even care
And the crowd is heavy, I don't wanna move
All these colours in me. but all I see is you
And nothing else matters

Les Rebelles se font exterminer devant ses yeux, le groupuscule de sales adorateurs de la Lumière est est réduit en cendres, son mentor se trouve près d’elle et la gratifie de sa divine présence ; Mara Jade en conclut rapidement que ce Life Day est le meilleur d’entre tout ceux auxquels elle avait pu participer au cours de sa vie. Un rapprochement certain avait opéré, comme un charme discret et progressif.
Elle avait toujours pensé que Palpatine refuserait quelconque avance qu’elle aurait pu lui faire. Mais cette danse, son toucher, ses demi-mots... À cet instant précis, la jeune femme se prenait à espérer que peut-être voudrait-il bien d’elle comme elle le voulait, lui. Elle n’en était que plus exaltée. Oui, cette journée était définitivement la meilleure journée de sa vie jusque là.
Elle sent le regard de l’Empereur insistant et rivé sur la gemme rubis lovée délicatement contre sa peau. Elle frémit, une énième fois en détournant le regard quelques secondes. Sa respiration s’accélère au fur et à mesure qu’il continue de parler, qu’il insinue clairement qu’elle pouvait prendre les rênes.
Qu’elle pouvait faire ce qu’elle désirait.
Elle reste interdite de longues secondes qui semblent être une éternité. Elle hésite, retourne le problème dans tous les sens mais ne trouve qu’une seule et unique porte de sortie : lui obéir. Encore et toujours. Mais ce qui la perturbait le plus, c’était le fait qu’il cède à ses envies à elle, qu’il l’autorise à faire ce que bon lui semblait avec lui.
Elle prend une profonde inspiration, jette un dernier coup d’oeil à l’holoprojecteur et aux rebelles qui se faisaient littéralement décimer puis elle se lève. L’attaque ne l’intéresse plus, rien autour d’elle n’a d’importance en cet instant tandis qu’elle avance d’un pas, puis de deux afin d’atteindre son mentor impérialement installé sur son trône.
Ce qu’elle s’apprête à faire est certainement passible de la peine capitale. Si tout ceci n’était qu’un immense quiproquo, un triste malentendu, Mara Jade signait son arrêt de mort à ce moment précis. Elle se poste alors devant l’Empereur, lui bouchant la vue sur l’holoprojection, apparition presque céleste dans sa magnifique robe de Naboo.
La rousse se penche vers le Seigneur Noir des Sith, son visage à quelques menus millimètres du sien, son regard plongé dans le sien. Instinctivement elle retient sa respiration puis finalement elle cède.
Elle penche sa tête sur le côté, le feu de sa chevelure qui, sur son épaule, tombe en cascade.
Elle hume l’eau de Cologne qui imprègne sa peau, glisse le bout de ses doigts sur sa joue pâle.
Elle dépose ses lèvres charnues sur ses lippes masculines, les paupières closes.
Cela ne dure que quelques infimes secondes.
Et elle y exerce une exquise pression.
« — Happy Life Day, my Lord…, murmure-t-elle dans un souffle. »
Puis elle disparaît, telle une ombre, telle un fantôme venu hanter les rêves du vivant qu’elle se languit d’atteindre.

L’Empereur ne jetait plus un regard sur l’hologramme de la bataille d’Ajan Kloss. Il recevrait suffisamment de rapports à ce propos à la suite de l’attaque, et ne doutait guère de l’issue de celle-ci, de toute manière. A la place, ses yeux ne quittaient plus ceux de sa Main. Les mots qu’il avait prononcés étaient lourds de sens, et de conséquences. Mais Palpatine en était parfaitement conscient, et il était prêt à les assumer. Il s’agissait d’une occasion unique pour Mara, qui pourrait ne plus jamais se représenter.
En vérité, il voulait également voir jusqu’où sa Main était capable d’aller, quelles étaient ses limites. Car lui, pour une fois, n’en avait posée aucune. Lui qui d’habitude était si strict, si dur, se laissait aller en ce jour de célébration. Il ne faisait aucun doute que ce Life Day resterait mémorable pour Palpatine, ainsi que pour Mara Jade. Mais elle avait autre chose en tête, et l’Empereur ne doutait pas que cela serait tout aussi mémorable que la destruction des terroristes rebelles.
Il l’observait, songeuse, alors qu’elle semblait jauger les paroles de son Maître. Il semblait évident que les respect qu’elle éprouvait pour Palpatine semblait la freiner dans sa démarche. Il fut néanmoins étonné, s’attendant à ce qu’elle soit plus franche. Manifestement, même s’il la côtoyait depuis son enfance, certains aspects de sa personnalité lui échappaient - ou alors étaient-ils tellement évidents qu’il en venait à les oublier.
Puis il l’observa se lever, et marcher d’un pas lent, impérial, dans un mouvement presque théâtral. La posture de Mara était plus que digne de la Noblesse de Naboo, il ne faisait aucun doute que la culture d’origine de Palpatine transpirait également dans les mouvements de sa Main.
Puis elle vint se planter devant lui, alors qu’il était toujours assis dans son trône. Sa présence obstruait la vue de Palpatine s’il désirait regarder la projection tridimensionnelle au-dessus de son bureau. Mais ses yeux étaient toujours plantés dans les émeraudes de Mara. Et quand elle se pencha, Palpatine sut qu’un retour en arrière n’était plus possible. Elle était sa Main, sa meilleure agente. Mais en cet instant, elle devint autre chose. Elle devint une femme, un être vivant avec ses propres désirs.
Leurs visages n’étaient séparés que de quelques millimètres, comme précédemment. Mais si avant, Palpatine avait interrompu ce qui aurait pu fatalement arriver, ici, il n’en fit rien. Son regard n’est ni froid, ni dur. Il n’exprime que son attente, celle de voir ce que Mara compte faire ensuite. Il voit sa main se lever, venir toucher sa joue. Puis elle saute le pas, et leurs lèvres se joignent. Pendant cet instant, les yeux de Palpatine se ferment également, et il ne manque pas de rendre ce baiser à Mara. Puis le contact se rompt, tandis que Mara se relève. L’Empereur ne retient pas un fin sourire aux mots, lourds de sens, qu’elle prononce, avant de quitter la pièce sans se retourner.
A présent, la nature de ce que ressent Mara pour lui ne fait plus aucun doute. Elle qui, récemment, avait toujours été à la limite, toujours dans le non-dit, alors qu’elle se montrait curieuse envers Palpatine, envers sa vie sentimentale, qu’elle lui posait des questions concernant l’amour. Cela lui avait semblé clair dès le début, mais jamais n’avait-elle osé franchir le pas jusqu’à ce jour.
Mais Palpatine n’en avait pas tout à fait fini. Communiant avec la Force, il communiqua simplement les mots suivant à Mara Jade :

Happy Life Day, Mara.

Durge s'amuser comme un petit fou à massacrer les clones un par un c'était un plaisir énorme, et pourtant fallait avouer ils étaient de plus en plus nombreux durge regarda à nouveau la Jedi noire se battre.
Elle était impressionnante durge aimait bien sa façon de se battre avec rage contre les clones.
" Tu te bat bien Jedi noire bon ils sont un peu trop nombreux pour nous et malgré mon immortalité j'ai pas énormément de munition avec moi je vais te frayer un chemin vers la bâtisse à moitié détruite il doit sûrement rester encore des vivants la bas voir même ton parasite reste bien derrière moi après bonne chance pour trouver le tien, moi je vais me contentait de me régaler à me battre contre ses stupides soldat impériaux."
Quand il parlait de frayer un chemin il parlait de tout défoncer façon je fonce dans le tas et je réfléchit après, il rangea son arme et activa ses deux boucliers il commença à foncer vers les clones devant lui tous se faisaient propulser au loin par l'incroyable puissance du gen dai fonçant de plus en plus vite malgré les balles qui le touchait de partout il craignait rien. Il continue à foncer dans le tas jusqu'à la bâtisse où il attrapa deux clones et les fait cogner leurs têtes.
"Bon espérons que tu sera encore vivante après Jedi noire si tu a besoin d'aide n'hésite pas a me contacter tiens prend ça !"
Il lui passa un cowlink "Ceci te permettra de me contacter le perd pas je vais faire diversion on se reverra de l'autre côté j'ai mon vaisseau que j'ai voler à des rebelles on l'utilisera pour partir d'ici."
Était-il entrain de faire confiance aveuglément à Qathil ? Peut-être bien durge l'appréciait bien pas pour son caractère mais pour son combat ceci méritait un respect de la part du chasseur de prime quand il vit des clones arrivait durge activa ses mini-lance flammes et commença a tous les brûlers.
"Brûlez soldat clone ! Je sent que je passe une putain de journée !"

*Travailler en solo était de loin ce que Qathil préférait, très peu encline à faire partie d'un groupe, son passé auprès des inquisiteurs parlait pour elle : laisser son ancien partenaire - son frère - sur le côté à chacune des missions qui leur avait été assignées, le laisser affronter seul plusieurs Jedi, si elle avait eu l'occasion de le laisser mourir, elle l'aurait fait ; c'est pourquoi aujourd'hui, elle était là, prête à en découdre avec son binôme d'une autre vie.
Et pour se faire, visiblement, elle avait eu à se trouver un nouveau binôme, qui à ce qu'elle voyait et entendait de lui, prenait déjà des initiatives qui faisaient d'eux une équipe. Elle en roula les yeux, mais ainsi soit-il, si servir de bouclier humain ne le gênait pas, Qathil ne se ferait pas prier. La Jedi Noire suivit alors Durge et sentit à chaque pas la signature de son Némésis devenir plus forte. Ils étaient sur la bonne voie - elle était sur la bonne voie.
Déjà habituée aux manières plus ou moins barbare de Durge, Qathil ne faisait même plus attention à la façon dont il leur frayait le chemin, elle-même occupée à abattre les clones, ne montrant aucune pitié, son double sabre-laser activé. Elle fronça cependant les sourcils lorsqu'il lui donna le comlink et lui offrit accessoirement un moyen de quitter la planète. Deux options se dressèrent devant elle : elle lui faisait confiance et risquait de se prendre un poignard dans le dos, ou bien il était assez naïf pour offrir sa confiance à la Jedi Noire. Qathil prit néanmoins l'outil de communication et hocha la tête.*
"Tu dois être bien sûr de toi pour me faire confiance."
*Ou Qathil devait être suffisamment désespérée pour sincèrement faire confiance à Durge, mais qu'importe, au point où elle se retrouvait à présent, elle devra faire avec et ce qu'importe les risques. Pour l'heure, seul son Némésis avait de l'importance pour elle, le réduire à néant était son objectif. Alors elle partit dans une direction, suivant à la trace la signature qu'il émettait, jusq'au moment où elle se retrouva face à lui. Un combat sans merci, sans loi, sans la moindre compassion eut lieu et Qathil en sortit vainqueur non sans quelques blessures, rien de létale, mais rien de superficiel non plus. Elle se munit alors du comlink et émit quelques mots à Durge.*
"Tu n'auras pas à m'attendre, j'ai un autre moyen de quitter la planète, tâche de rester en vie."

Les bruit de tir était légions durge était sans pitié il se prenait de multiple tir sur lui et pourtant il était encore debout il craignait rien et tirait avec les dernières munitions les clones tombait par dizaines par le dangereux chasseur de prime néanmoins n'ayant plus de munition il parti à l'intérieur de la bâtisse il s'inquiétait pas vraiment pour la Jedi noire il savait qu'elle aussi était une dur à cuire qu'elle était puissante ca fait aucun doute et de plus si elle mourrait durge n'aura aucune émotion elle n'était que une allié le temps d'une mission.
Prenant son comlink il entendit son allié lui dire qu'elle avait trouvait un autre moyen de partir bon tant pis durge lui émit ainsi quelque mots.
"Soit, bonne chance Qathil si ta besoin d'aide pour quoique ce soit je serait disponible."
Durge du coup décida de foncer vers la forêt où il évita les clones entrains de se battre contre les rebelles discret il parti vers son vaisseau caché dans la végétation et monta dedans avant de décoller et de s'enfuir d'ici il espérait quand même de revoir ce Jedi elle lui rappelait son ancienne allié du temps qu'il travaillait pour le Comte Dooku.

Les cendres et la poussière retombaient. Les cadavres jonchaient le sol dévasté d’Ajan Kloss. La forêt était en feu, illuminant le crépuscule de cette planète qui était encore verdoyante il y a à peine quelques heures. Les Rebelles, du moins ce qu’il en restait, avaient fui cette planète qui avait été leur base, leur maison. Désormais, ce n’était qu’un champ de ruines, triste spectacle qui marquerait la planète, ainsi que la Galaxie entière, pour les années à venir.
Les troupes impériales au sol continuaient de fouiller et détruire ce qui avait appartenu à la Rébellion. Toute information qu’elles pourraient trouver s’avérerait extrêmement précieuse, pouvant potentiellement mener à découvrir qui sont les hommes et la femmes à la tête de la conspiration contre l’Empire.
La démonstration de puissance de la nouvelle merveille technique des ingénieurs impériaux, le Super Destroyer Stellaire Executor, avait été plus que concluante. Ce puissant vaisseau avait fait montre d’une superbe puissance de feu et ravagé la surface d’Ajan Kloss. Mais cette démonstration n’avait en rien réduit la détermination des Rebelles. Certes émoussée, mais certainement pas disparue. Ils allaient avoir besoin d’un certain temps avant de se remettre de ce coup dur, mais la flamme de la Rébellion brûlait plus que jamais dans leurs cœurs.