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Andala ft. Grievous

Qymaen jai Sheelal

Khagan de Kalee

Qymaen jai Sheelal

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Sans surprise, la Cathar esquiva le premier assaut du Kaleesh, mais de justesse. Il y avait peut-être été un peu fort. Mais cette lame qui lévitait captait toute son attention. Il n’avait pas mis longtemps à retrouver ses réflexes. Immédiatement après son assaut, il observa les mouvement de son adversaire. Elle était agile. Acrobatique. Mais pour Grievous, c’est presque comme si ce qu’il voyait se passait au ralenti. Il s’agissait de quelque chose dont il était extrêmement fier. Dans certaines situations, lors de certains combat, son cerveau parvenait à analyser les choses si vite qu’il pouvait réagir instantanément. Cela était bien moins évident, voire impossible, face à des adversaires dotés du pouvoir de la Force ou aux capacités physiques augmentées. Mais face à des êtres vivants ordinaires, il avait un avantage indéniable.
Mais cette technique avait perdu de sa splendeur aux yeux du Kaleesh. Durant son entraînement, le Comte Dooku lui avait sans cesse rabâché que cela n’était rien en comparaison au pouvoir de la Force, et c’était la vérité. Jamais elle n’avait servi contre un Jedi, et jamais elle ne servirait. Il s’agissait d’un talent développé sur Kalee, et qui demeurait exclusif à cette planète, aux yeux de Grievous.
Son coup fut paré, et il observa la Cathar chétive se jeter en avant, sous ses bras. Lorsqu’elle bondit, Grievous anticipa la retombée de l’attaque sautée. La lame laser visait son cou, un kriss vers son oeil et le second vers ses organes internes. Il n’avait qu’un quart de seconde pour réagir, mais c’était amplement suffisant. Il pivota afin de présenter son épaule blindée au kriss qui visait son oeil. Il stoppa l’assaut de la seconde lame en rabattant l’un de ses bras, afin de la coincer contre son corps, et enfin il repoussa le sabre laser avec sa propre arme. Le métal grinça contre l’os, et les sabres laser crépitèrent. D’un puissante poussée, Grievous repoussa son adversaire à quelques mètres devant lui. Son second bras n’avait pas bougé. Alors, il le scinda en deux, tenant son sabre dans une main tridactyle, et saisissant le kriss de la seconde. Il s’autorisa un moment pour admirer l’arme, qui était de magnifique facture, comme chacun des exemplaires qu’il a pu voir durant sa vie. Une lettre était gravée dessus, dans un alphabet qu’il ne connaissait pas.
Puis son attention se reporta sur la Cathar. Il avança, cette fois d’un pas pesant, ancrant ses pieds dans le sol de la grotte. Et ses mains commencèrent à tourner sur elle-même, faisant tourbillonner ses sabres laser devant lui. Ils creusèrent des marques dans le sol durant leur rotation qui s’accélérait à mesure que le cyborg imposant progressait vers son adversaire.
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La force de sa chute faut aussi intense que celle du rebond, Grievous la repoussa avec assez de souplesse pour que le coup ne la heurte pas de plein fouet.
Sinon son bras n'aurait peut-être pas tenu le choc.
Elle se laissa repousser au loin, plantant ses griffes dans le sol et laissant des striures profondes sur son passage. Son sourire ravi s'évanouit aussitôt quand elle vit qu'il inspectait son second Kriss.
Un grognement guttural monta de sa voix et elle arracha l'arme de la main de Grievous avec un grondement plus menaçant.
- Pas touche.
Elle reprit contenance une fois l'arme de retour à son côté et recula de plusieurs pas en voyant les lames tourbillonner avec fracas face à elle. Elle ne pourrait pas parer ça avec ces bras.
Un sourire espiègle tailla son visage.
Elle attrapa son Kriss personnel par la lame et la jeta en direction de la tête du cyborg avant de tourner sa paume vers le ciel pour invoquer la puissance de la Force.
Des pans entiers de roches s'arrachèrent au sol de la grotte et brouillèrent leurs vues dans des éclats de pierre et de poussière. Le Kaleesh put entendre et sentir le sifflement d'une chevelure qui claquait près de ses oreilles cybernétiques avant qu'un poids léger ne vienne peser sur son épaule. Il ne fut là qu'un fragment de seconde et l'instant d'après un coup porté aux reins le repoussait en avant.
Pas assez puissant pour réellement le projeter plus d'un pas, mais trop puissant pour que ce coup aie été porté avec des bras aussi fins que ceux d'Andala...
Non, à l'évidence, elle s'était servie de son épaule pour glisser dans son dos et l'avait repoussé de toute la force de ces jambes. Assez pour le déstabiliser mais pas assez pour réellement projeter le squelette métallique du cyborg.
Andala avait déjà les mains au sol, elle sentait déjà que son souffle se perdait, elle avait besoin de retrouver ses repères, aussi, elle s'éloigna de quelques bonds. Les veines palpitaient sur ses creux de coude glabres et sa respiration trahissait son essoufflement. Pourtant la détermination était toujours aussi brûlante dans son regard.
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L’arme de la Cathar quitta la main de Grievous, malgré sa prise solide. Rattachant son membre à celui d’origine, sa poigne sur son sabre laser se raffermit et les rotations de ses armes s’accélérèrent. Il ne tarda pas à découvrir la défense improvisée de la Cathar. Son Kriss vola en direction de son masque, mais les lames de ses sabres lasers tournaient bien trop vite pour que quoi que ce soit pénètre le mur qu’elles formaient.
La lame tomba au sol, l’attention de Grievous reportée sur les pierres qui chutaient sur son armure, sans causer de véritables dégâts. Il avait craint pendant un instant que la Cathar emploie la Force directement sur lui pour le projeter au plafond, utilisant la faiblesse qu’il a exprimée il y a peu. Mais non, elle utilisait en fait les pierres comme diversion. La poussière ne l’affectait guère, ses yeux étant protégés. Mais elle masquait tout de même son champ de vision, et, comme il s’y attendait, il sentit un mouvement derrière lui. Son attaque circulaire avait beau couvrir un large rayon, la grotte était plus vaste que cela. Il aurait été bien déçu qu’une personne si arrogante soit incapable de bloquer ou contourner son assaut.
Malgré ses réflexes hors-normes, la nature de l’attaque déstabilisa Grievous. Il fut forcé de faire un pas en avant, tandis que la Cathar s’éloignait de lui en bondissant. S’il saluait l’ingéniosité de l’assaut, qui n’était fait que pour gagner du temps et du répit, il fut plus rapide à contre-attaquer. Son pied qui avait avancé bien ancré dans le sol, il pivota et élança sa jambe pour décocher un coup de pied puissant qui cueillit la Cathar au sol et la propulsa de plusieurs mètres en arrière.
Puis, il se retourna et avança sans se précipiter, se tenant à l’affût d’un assaut, faisant tournoyer un de ses sabres dans le but de frapper la Cathar quand il serait suffisamment proche.
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Comme une poupée de chiffon, le corps d'Andala vola comme un rien à travers l'air sec et la poussière avant de s'écraser et de rouler sur plusieurs mètres tant le coup fut violent.
Sa silhouette mit quelques secondes à se redresser, son bras était disloqué, l'épaule hors de sa jointure.
Elle le saisît de sa main valide et la remit brutalement en place avec un craquement sinistre... Et étonnamment creux et bruyant.
Sa mèche blanche c'était détachée de sa chevelure et tomba devant son visage parsemé de coupures bénignes, le sourire était toujours là et sa respiration haletante entre ses dents serrées produisaient un son proche du sifflement mais semblable a un grognement.
Après avoir ajusté son articulation, elle marcha vers lui les griffes grinçant sur le sol. Grievous pouvait deviner à sa posture qu'au moins une de ses côtes était fêlée...
Andala n'avait pas mentit : son corps était une épave.
Elle tendit les mains vers ses kriss et en rangea un dans son étui dans son dos. Le second toujours en main malgré l'épaisseur de la garde, elle s'avança plus vite et au dernier moment, jeta le kriss dans les airs, défit son sabre en deux pour briser la boucle, puis la garde lui faisant écarter les bras et offrir une zone d'attaque bien plus large.
Un rire cristallin lui échappa, elle gardait ce petit détail avec affection :
- Vous n'êtes pas le seul à réserver des surprises à vos adversaires.
Les sabres s'éteignirent. Le Kriss fonça une nouvelle fois droit au cœur alors qu'elle bondissait par le dessous, l'agrippant à la taille, et le propulsant légèrement dans les airs avant de l'écraser par terre avec un grognement d'effort et de douleur. Sa force seule n'aurait pas suffit à soulever la lourde et haute carcasse de Grievous pour cette parodie d'accolade ultra-violente, mais elle n'avait pas que sa seule force pour atout...
Cette technique n'avait rien en commun avec une technique Jedi...
La Cathar privilégiait un corps à corps plus... brutal.
Les sabres se rallumèrent, pointes vers la gorge. Elle planta ses griffes dans le sol en écrasant la jointure des épaules. Ce genre de méthode ne fonctionnerait pas contre lui, sa force physique étant bien en deçà de la force mécanique de son adversaire sans même parler des plaques de métal qui en protégeait les jointures. Andala en était pleinement consciente mais ce mouvement était de l'ordre du réflexe.
Un mouvement mille fois répété.
La pointe du Kriss, elle, s'était fichée dans le métal qui recouvrait le cœur du Kaleesh.
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Grievous n’avait pas frappé fort, mais il ne s’attendait pas à ce que le corps de la Cathar soit si faible. Son bras avait été démis à cause de l’impact lorsqu’elle rencontra la paroi de la grotte. Mais cela faisait parti des aléas de ce genre de combat, elle en était aussi consciente que le cyborg. Il lisait la même combativité dans ses yeux qu’auparavant. Le combat se poursuivait. Elle était tenace, il devait bien l’admettre, mais elle ne faisait pas le poids face au Seigneur de Guerre. Son corps mécanique était un avantage certain, mais il ne s’attendit pas à l’attaque suivante de la Cathar.
Les sabres toujours dressés devant lui, il para un premier assaut au sabre laser, qui l’avait forcé à écarter les bras. Mais, alors qu’il se préparait à contrer un second coup en direction de son coeur avant de frapper à son tour, les sabres de son adversaire disparurent, et soudain elle se colla à lui. Si son corps seul n’était pas de taille à soulever la masse imposante du cyborg, elle avait comme atout le pouvoir de la Force, qui l’aida dans l’exécution de son mouvement. Surpris, Grievous fut mis à terre, le métal de son armure grinçant contre la pierre. Il fut forcé de lâcher ses armes sous l’impact.
La Cathar se tenait maintenant sur lui, littéralement. S’il avait eu un corps biologique, il serait certainement dans l’incapacité de se relever en raison de la pression qu’elle exerçait sur ses épaules. Mais sur son corps mécanique, elle ne faisait rien de plus qu’appuyer sur une plaque d’armure mobile. Le métal grinçait, mais aucun réel dégât n’était causé. Un rapide coup d’oeil à son plastron démontra qu’un Kriss était planté au niveau de son coeur.
« Sournois… Intéressant. »
Grievous avait rarement eu l’occasion d’en venir aux poings avec son nouveau corps, mais sur Kalee, il savait se battre avant de pouvoir marcher. Son père lui avait appris tout ce qu’il savait, Grievous lui devait beaucoup. Et il se dit qu’il était temps de lui faire honneur. Plutôt que de toucher au Kriss fiché dans son armure, il fit légèrement pivoter sa plaque de plastron pour que, si jamais la lame venait à s’enfoncer davantage, elle ne rencontre aucun organe. Son mouvement suivant fut aussi rapide que possible. Il scinda ses bras pour que leur nombre double, et attrapa la Cathar par les griffes pour la déloger, tout en attrapant au passage ses poignets pour éloigner les sabres de son cou et la faire lâcher ses armes. Il se redressa en un instant et pivota, deux de ses mains venant chercher les deux autres sabres qu’il avait à sa ceinture pour les activer.
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Le moment de gloire de la Cathar fut bref, elle hocha légèrement la tête au compliment du Kaleesh, car à n'en pas douter: s'en était un. Elle allait supposer que le combat allait continuer.
Mais elle n'eut pas le temps de le formuler.
Elle sentit des poignes d'acier se refermer sur ses chevilles et la tirer brusquement vers l'avant. Elle rétracta ses griffes de peur de les arracher et de les laisser entre deux plaques de métal. Avant même de comprendre la suite et de chercher à tomber sur ses pieds, elle se retrouva en l'air. Tenue par les poignets, Grievous debout face à elle, alors que ses jambes remuaient vainement pour retrouver la terre ferme. La poigne était trop tenace pour espérer s'en échapper, elle n'arrivait même plus à tenir ses sabres ou à même sentir le sang au bout de ses doigts.
Elle n'avait plus d'arme et aucune chance de parade dans une telle posture, tout les angles d'attaque étaient possible.
Un coup d’œil vers le bas lui indiquait que le sol était bien trop loin pour qu'elle puisse le toucher tant qu'il la tiendrait. La prochaine attaque arrivait déjà...
C'était quand même bien pratique d'avoir des bras en plus.
- Vous n'avez rien à m'envier... rétorqua t-elle du même ton.
Si le sol était inatteignable et les bras inférieurs du cyborg aussi, une chose ne l'était pas...
Elle se contorsionna et se balança pour s'agripper, toutes griffes dehors au torse du Kaleesh. Tout en assurant sa prise d'un pied, elle le frappa au visage de l'autre. Elle donna trois coups avant de pousser de toutes forces pour lui faire tourner la tête à défaut de le faire lâcher.
C'était plus dur de viser si on ne pouvait pas regarder.
Les griffes grinçaient sur le masque de Grievous alors qu'Andala s'agrippait à son tour à ses poignets pour se donner encore plus de force. Elle sentait une mauvaise tension qui tirait sur son corps; il fallait qu'elle sorte de là, et vite !
Alors que l'adrénaline la gagnait, les coups redoublèrent de vigueur et un vieil instinct, endormit en elle, commença à s'éveiller. Manifestant sa présence sous la forme de grognements bien plus bas, plus sourds, viscéraux.
Qymaen jai Sheelal

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Tenant fermement la Cathar entre ses griffes, il était sur le point de prendre la parole. Il souhaitait lui proposer d’abandonner, car elle était à sa merci. Mais il ne poussa qu’un grognement en voyant qu’elle s’agrippait à son torse, puis un cri rageur lorsqu’elle lui mit des coups de pieds. Dans une situation normale, il ne perdrait pas une seconde de plus et exécuterait son adversaire sans hésiter. Mais elle pouvait encore lui être utile, il ne s’agissait pas d’un duel à mort.
Poussant un cri rageur, il désactiva d’abord un seul de ses sabres lasers, pour déloger le Kriss de son armure et le bloquer sous son pied, fermement ancré dans le sol. Le second sabre s’éteignit, et ses deux mains désormais libres vinrent se saisir despieds de la Cathar, stoppant un énième coup en direction du masque du Kaleesh. Il tira à nouveau, faisant grincer ses plaques d’armure, pour en extirper les griffes de la Cathar. Il la tenait maintenant par les quatre membres, la tête à l’envers. Il avait légèrement desserré sa prise pour ne pas lui briser les os davantage qu’il ne l’avait déjà fait, et ne put retenir un toux rauque avant de prendre la parole :
« Tout le monde n’abîme pas mon masque impunément. Abandonnez, j’ai gagné cette manche. »
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Son nez puis sa gorge s'emplirent de sang, sous l'afflux et les battements trop rapides de son cœur, les capillaires avaient éclatés. Être tenue à l'envers ne faisait qu'augmenter la pression du sang dans sa tête et la gravité la gardait sur un seuil de suffocation. Elle cracha son sang par terre pour reprendre son souffle et remua en tentant de forcer sur la poigne pour s'en défaire.
Grognant et jurant comme une bête en cage. Elle se tortilla, se contorsionna comme un vers à l'hameçon, refusant d'abandonner même quand de toute évidence son adversaire l'avait vaincue. Même au bout de son endurance alors que son cœur lui faisait de plus en plus mal, que sa respiration se faisait haletante et que la tête lui tournait.
Être maintenue la tête en bas n'arrangeait visiblement pas son état, elle se mit à blêmir.
Sa frustration et sa rage grandirent devant son impuissance à se libérer et lorsqu'il lui ordonna d'abandonner, quelque chose en elle protesta.
Elle prit sa respiration et rugit à la face de Grievous avant de se déboîter et remboîter elle-même l'épaule pour le surprendre et libérer une de ses mains.
Aussi vite qu'elle put, elle ouvrit la poigne de la seconde et put enfin toucher le sol de nouveau.
Avec ses mains seulement, mais c'était une nette amélioration dans l'esprit de la Cathar. Elle plia son dos de façon presque inhumaine, courbant sa colonne vertébrale pour lui faire former un C parfait elle s'agrippa de nouveau aux plaques de son torse et le tira en avant de toutes ses forces.
Le géant fut propulsé droit devant lui et cette fois sa taille joua contre lui. Car en plus d'être tiré vers l'avant, la petitesse d'Andala, la gravité, la force de ces jambes et la courbure de son dos le tirait vers le bas.
Dans un ultime grognement d'effort, sachant que c'était sûrement son dernier mouvement du combat, Andala mit toute sa force dans son dernier acte.
Grievous fut projeté à plusieurs mètre devant lui avec violence et Andala tomba à genoux sur le sol. La main agrippée à sa poitrine, la respiration sifflante et le sang coulant régulièrement et abondamment de son nez et sa bouche...
Le Kriss supplémentaire n'était plus au sol mais dans la main qu'elle serrait contre son cœur douloureux.
Qymaen jai Sheelal

Khagan de Kalee

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La seule réponse qu’il obtint à sa proposition d’abandon fut un rugissement furieux. Cela, il s’y était attendu. Il avait bien compris que la Cathar avait été une fière guerrière. Elle avait un trop-plein d’assurance en elle, et même si elle n’était pas véritablement en état de se battre, sa fierté la poussait à le faire. Grievous connaissait cela. Ce sentiment de vouloir combattre à tout prix. C’est ce qui participa à forger sa réputation sur Kalee.
Mais Grievous ne s’était pas attendu à la suite de sa réaction. Elle se démit le bras, si bien que la soudaine chute du membre inerte surpris le cyborg, qui avait relâché sa poigne pour ne pas briser ni les arracher les membres fragiles de la Cathar. Ainsi, il lâcha prise. La suite alla trop vite pour qu’il puisse simplement reprendre sa prise. En temps normal, ses doigts seraient verrouillés en position. Mais il s’agissait d’un match amical. Grievous ne voulait pas tuer la Cathar. S’il devait le faire, il procéderait autrement. Deux de ses mains se retrouvèrent vides. Ses mains se dirigèrent à nouveau vers ses armes, mais ce qu’il se passa devant ses yeux ne lui laissa guère le temps d’agir.
La Cathar se courba telle une contorsionniste et s’aggripa aux plaques qui couvraient le torse du Kaleesh. C’est à peine s’il la sentit pousser en avant avec ses pieds. Il poussa un cri mêlant rage et confusion, et voulu attraper les côtes de son adversaire pour la faire lâcher prise. Mais cet élan, ajouté à celui que lui donnait la manoeuvre de la Cathar, fit que le corps massif de Grievous fut projeté vers l’avant. Ses mains se refermèrent dans le vide tandis que ses pieds perdaient prise. Il perdit l’équilibre, et son corps mécanique s’effondra de tout son long. Le choc fut violent, et le cyborg protégea son visage et son torse avec ses bras. Son armure absorba la majeure partie du choc, elle avait résisté à bien pire. Mais cette défaite avait porté un coup à la fierté du cyborg. On avait utilisé son corps, cette enveloppe de métal qu’il méprisait tant, contre lui.
Il se releva, poussant un juron en kaleesh avant de se tourner vers la femme qui l’avait mis à terre. Elle était mal en point, du sang coulant de sa bouche et de son nez. Il sentait son propre coeur battre rapidement, et sa respiration se faisait rauque. Il fut pris d’une quinte de toux, mais ne comptait pas abandonner pour autant. Il s’était juré de ne plus jamais perdre face à un Jedi. Et Grievous tenait ses serments. Il s’avança et se saisit de son propre sabre laser pour venir l’activer devant la gorge de la Cathar.
« Belle tentative… Mais cela est loin d’être suffisant. Je ne veux pas vous tuer, mais si c’est ce que vous souhaitez, puisque vous refusez d’admettre la défaite… Il n’y a aucun déshonneur à perdre un duel comme celui que nous venons d’avoir. Et aucun intérêt à y trouver la mort. Ne préférez-vous pas mourir en accomplissant quelque chose, plutôt que sur ce trou perdu ? »
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Andala sentit la chaleur mordante du sabre sur sa nuque et si elle n'était pas littéralement au bord de la crise cardiaque, elle glousserait.
Son corps glissa, sans forces sur le côté le moins abîmé et alors qu'elle cherchait à retrouver son souffle qui ne lui revenait pas, elle darda sur Grievous un regard espiègle sans équivoque :
Oui elle était vaincue.
Mais elle ne dirait jamais à voix haute qu'elle abandonnait.
Le coeur de la Cathar palpitait si vite et si fort qu'il était visible depuis l'extérieur, il soulevait sa fourrure au point qu'il semblait avoir brisé les côtes. Andala grinçait des dents pour tenter d'échapper à la douleur qui lui serrait la poitrine entière. H2 avait sentit la détresse de sa maîtresse et se précipita à son côté pour enfoncer une seringue emplie d'un liquide inconnu dans sa gorge.
L'effet fut presque immédiat.
Le corps d'Andala se détendit tout à coup et elle put enfin reprendre son souffle, les battements diminuaient pour revenir à la normale et elle ferma les yeux soulagée.
La douleur était partie.
En partie du moins, ses côtes étaient toujours fêlées et sa cheville droite cassée dans un angle improbable. Échevelée et la toge mal ajustée sur sa taille : Andala n'avait pas fière allure.
Elle eut besoin d'une dizaine de minutes pour se remettre tout à fait et, toujours au sol, elle déclara :
- C'était extra !
Elle semblait ingénument ravie.
Qymaen jai Sheelal

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Le Kaleesh comprit qu’insister serait inutile en voyant le regard de la Cathar. Jamais elle n’admettrait sa défaite. Il soupira d’exaspération et rangea son arme. Elle était très mal en point, cela était visible depuis un moment, mais maintenant que le calme était revenu, Grievous pouvait mieux le constater. Il aperçut un droïde accourir, et le Kaleesh s’éloigna. Il ramassa ses armes et réajusta son armure, qui n’avait subi que des dégâts superficiels. Il devait bien admettre que la Cathar était une féroce combattante. Mais elle n’arrivait pas à la cheville de Grievous. Il doutait qu’elle puisse se sortir vivante d’un véritable combat à mort.
Il s’était toujours entraîné, régulièrement. Sur Kalee, avec son père, qui lui apprit à se battre et à survivre. Grievous lui devait beaucoup, et il avait fait en sorte d’honorer sa mémoire lors de la guerre contre les Huks. Puis avec son âme soeur, à tel point que tous deux formaient un duo implacable. Et, après l’accident qui a fait de lui ce qu’il était aujourd’hui, c’était le Comte Dooku qui l’entraînait afin qu’il sache manier le sabre laser à la perfection. Il fallait ajouter à cela le fait que Grievous formait sa garde personnelle, les droïdes IG-100 Magnagardes, aux techniques de combat de son peuple. Pour lui, le combat qui venait d’avoir lieu avait été l’occasion de s’entraîner à nouveau, et d’apprendre de son adversaire. Comme toujours. Car c’est seulement ainsi qu’il deviendrait le meilleur guerrier.
Il se retourna vers la Cathar en l’entendant s’exclamer. Elle était au bord de la mort, avait bien failli mourir, mais semblait en tirer de la satisfaction. Grievous parut décontenancé, et répondit sobrement :
« C’était pas mal. Un duel… Intéressant. Mais unilatéral. »
Il ricana à sa dernière phrase, mais fut pris d’une nouvelle quinte de toux. A cause de l’effort fourni, ses poumons abîmés lui rappelaient sa misérable condition. Il repensa au fait que ce duel avait pour but d’aider le Kaleesh à se fatiguer. C’était le cas sans vraiment l’être, toujours était-il que ses poumons demandaient du calme.
« Et c’est donc le moment où des droïdes visitent mes poumons ? »
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Andala gloussa :
- Eh, je vous aie mit par terre ! Deux fois !... Vous m'auriez tuée 5 fois au cours de ce duel mais je vous aie surpris ! Vous pouvez pas me retirer ça ! ronchonna t-elle, en vérité ce petit duel l'avait amplement satisfaite, ça lui avait fait du bien de retrouver ces sensations et cette adrénaline de lutte.
- En plus je vous aie rugis dessus, je ne m'en croyais pas encore capable... Songea t-elle pour elle-même.
Elle se tourna difficilement sur le côté et se redressa. GR-A4 se baissa pour l'aider à prendre place tendit que H2 remettait sa cheville cassée dans le bon angle avec un bruit sec. La Cathar grogna et hocha la tête:
- En effet, la surface seulement. Mais je vais attendre votre phase de sommeil paradoxale la plus longue, celle où l'on rêve et où le corps est le plus détendu. Elle dure environ une demie heure ça me laissera le temps, mais pour l'atteindre il vous faudra sûrement 6 ou 7 heures. Donc je vous veillerais et pendant ce temps, je pourrais configurer mes nanos-droïdes...
H2 affirma que ça serait bien aussi qu'elle pense à faire réparer ses côtes. Ce à quoi la Cathar hocha en roulant des yeux. Elle laissa un instant au cyborg pour lui poser la moindre question qu'il pouvait encore avoir et ensuite se mit au travail.
Elle remit ces lunettes en place et se pencha sur le coin de sa table, ouvrant un des tiroirs de son pied. De sa main libre, elle attira à elle son sabre qu'elle remit à sa place ainsi que le second Kriss qui rejoignit le premier sur ses reins.
Elle hésita une petite seconde et sortit une cape d'hiver des tiroirs, elle était épaisse et une fois roulée en boule : elle faisait un oreiller convenable. Elle le posa sur la table pour que Grievous puisse s'en servir à sa convenance.
- Désolée je n'ai pas de lit digne de ce nom, je ne dors jamais...
Sur la demande de H2, elle retira sa toge pour le laisser la soigner :
- Non non, j'ai besoin de leur réserve de bacta, utilise la méthode conventionnelle sur moi ! Rétorqua t-elle à la suggestion du robots de se servir des mini-droïdes.
Après tout ils étaient fait pour ça.
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Le guerrier Kaleesh ne releva pas les remarques de la Cathar concernant ses relatifs succès face à lui. Il avait l’impression d’entendre Dooku, qui le sermonnait quant à ses échecs. Il profita donc de ce moment de répit pour se calmer. Le plus tôt il trouverait le sommeil, le plus tôt il pourrait quitter ce lieu et cette Cathar. Il estimait avoir eu suffisamment d’interactions sociales pour ce cycle et ne souhaitait pas vraiment prolonger son séjour sur ce trou perdu.
Il l’écouta expliquer qu’elle aurait besoin d’attendre sa phase de sommeil paradoxal… Quand il rêve. Il arrivait encore à Grievous de rêver. La plupart du temps, il rêvait de son passé. De sa gloire perdue. Cela n’était pas étranger à la mauvaise humeur notoire du Kaleesh. Mais tel était désormais son fardeau, qu’il portait à jamais. Il ne pouvait en être autrement.
Ses pensées se perdirent tandis que la Cathar conversait avec son droïde. Il ramassa sa cape et regarda le symbole qui ornait la surface extérieur du vêtement. Il s’agissait du symbole de son clan. De son symbole. Pour lui et pour son peuple, ce symbole représentait beaucoup de choses. Grievous l’avait fait broder sur sa cape, mais savait que jamais personne ne comprendrait le véritable sens de ce symbole. Cela ne l’empêchait pas de le porter avec fierté, pour honorer sa famille.
Il reporta son attention sur la Cathar quand elle lui désigna la table, sur laquelle elle avait installé un semblant d’oreiller. L’attention amusa le cyborg. Il n’avait guère besoin d’un tel confort. Il n’avait plus de corps à reposer, seul son cerveau nécessitait des heures de sommeil. Il désigna son chasseur d’un pouce et prit la parole :
« Je n’ai pas besoin d’un lit pour me reposer, je n’ai cure du confort. La sensation est la même : inexistante. J’ai pris l’habitude de me servir du cockpit de mon vaisseau quand… je suis de sortie. Mais ce n’est pas vraiment pratique pour l’opération. Je vais m’asseoir dans un coin de la grotte et vous ferez ce que vous avez à faire. »
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Andala était occupée à avoir la peau du dos triturée par H2 qui soignait ces côtés fêlées lorsqu'elle entendit la remarque du cyborg. Elle se dressa droite comme un I, les yeux écarquillés :
- Vous voulez vous asseoir dans un coin ? ... Vous êtes sérieux ?
Un seul regard suffit pour le savoir : oui il était sérieux. Le bruit de sa main claquant contre son propre front raisonna et fit écho dans la grotte.
- Voyons, vous n'allez pas dormir par terre ! Y'a pas de lit mais au moins y'a une table ! Et puis même si vous ne sentez pas l'oreiller prenez-le quand même ! Dormir par terre, sans rien comme ça... non ça ne se fait pas, c'est bon pour les morts ça ! C'est bon pour une carcasse qu'on abandonne dans un coin ! Les gens normaux dorment normalement ! La table fera l'affaire à défaut de mieux ! déclara t-elle en poussant l'oreiller improvisé vers un bord pour qu'il puisse s'installer.
Il ne répondit rien mais il la regarda d'un air sûrement agacé. Elle soutînt son regard :
- Vous me faites le regard de tueur si vous voulez mais c'est pas parce que vous prenez pas soin de vous que je vais faire pareil.
Et peut-être qu'elle le convainquit, ou peut être qu'il ne voulait pas discuter. Toujours utile qu'il se coucha là où elle le lui avait indiqué. Elle s'en retourna a ses droïdes en serrant les dents quand les outils de H2-G2 effleuraient sa cicatrice d'un peu trop près.
Celle du sabre tout du moins. Bien cachée dans la fourrure, il y avait d'autres cicatrices plus fines et plus irrégulières qui faisaient le tour de sa taille. Celles là n'étaient pas sensibles.
- H2, utilises un calmant s'il te plaît, ça brûle encore.
Le robot dégaina trois petites seringues qu'il planta et dont il vida le contenu à des endroits stratégiques de l'épaisse cicatrice qui zébrait le dos de sa maîtresse. Andala poussa un soupir soulagé et se mit au travail.
Tout en veillant sur les phases de sommeils qui se succédaient, la Cathar configura ses nano-droïdes. Ce n'était pas long, mais ils étaient nombreux et leur taille exigeait une concentration de tout les instants. H2-G2 en eut rapidement terminé, il banda les côtes de sa maîtresse et se retira pour prendre l'Espiègle et refaire les réserves de Bacta.
Il ne restait plus dans la silence paisible de Domzat, que le cliquetis des doigts de la Cathar sur la mécanique, le bruit de la clef de la boîte à musique, la mélodie et les deux respirations laborieuses de Grievous et Andala. Il ne lui fallut que quatre heures pour entièrement reconfigurer ses robots, elle s'approcha, sans un bruit, sur le dos de GR-A4 et se hissa au bon niveau. Elle dirigea la main vers la tête de Grievous, il était profondément endormit, c'était le moment. Elle n'aurait qu'une étroite fenêtre pour tout faire où ils devraient attendre un autre jour. Mais elle était assez sûre d'elle même.
Elle ouvrit et démonta les parties mécaniques en quelques tours de doigts et exposa le sac de bacta. Elle y introduisit les nano-droïdes et, par la Force, les guida pour qu'ils ne demeurent que sur un poumon à la fois, sans déborder. Ils n'étaient pas bon nageurs mais ils travaillaient bien. La Cathar resta concentrée durant la dizaine de minutes nécessaires à l'opération. Un poumon, dessus, dessous, puis le second...
Une goutte de sueur perlait sur sa nuque quand elle termina, sortant les intrus de là et s'assurant du bon état extérieur des poumons. Se référant à l'exemple qu'elle en avait. Le résultat la satisfaisait : à l’œil nu on pouvait voir une nette amélioration. La forme n'était pas bonne car l'intérieur était toujours endommagé, mais l'extérieur...
Comme neuf.
Elle s'assura que le point d'insertion était bien fermé, remonta les parties mécaniques et soupira, légèrement. Il n'y avait plus qu'à voir si cela allait mieux. Normalement la douleur devrait être très amoindrie et la respiration moins rude, le plus gros était encore à faire, mais s'il n'y avait pas d'effets secondaires (ce dont elle était quasiment sûre) ça serait un premier pas. Elle effleura à nouveau à la lisière de l'esprit de son invité, il dormait toujours profondément.
Elle glissa la cape d'hiver sous sa nuque, hésita une seconde et puis leva les yeux au ciel. Il allait râler de toute façon ! Elle prit sa propre cape et en recouvrit le torse mécanique. Il pouvait bien râler, elle commençait à avoir l'habitude...
Il était hors de question qu'elle le laisse dormir ainsi comme un cadavre abandonné.
En attendant qu'il se réveille, elle remit sa toge en faisant attention à ses bandages et se prit d'une frénésie créative. Elle dessina quelques brouillons et se mit en tête de réaliser une nouvelle boîte à musique avec celle qu'elle avait entendue sur Danaé. Penchée sur sa table, ronronnant d'aise et de plaisir, Andala s'en donnait à cœur joie pour une nouvelle confection.
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Khagan de Kalee

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La réaction de la Cathar exaspéra Grievous, qui n’avait manifestement pas son mot à dire dans ses propres décisions. Il lâcha un soupir et ferma deux secondes les yeux pour éviter de fracasser quelque chose. Il ne gaspilla pas son énergie à discuter ce qu’elle dit ensuite. Il avait l’impression d’être pris pour un enfant. Il n’avait guère l’habitude que quelqu’un s’occupe de lui, et il détestait cela. Il avait toujours appris à se débrouiller seul et à ne dépendre que de lui-même, et la seule fois où il a voulu nouer un lien avec quelqu’un d’autre, cela s’est fini tragiquement. Il se contenta de grogner et s’allongea sur la table pour chercher le sommeil.
Il finit par le trouver, et c’est à peine s’il sentit quelque chose venir toucher ses poumons. Comme bien souvent, Grievous fit un rêve. Il se voyait, des années en arrière, mener à la guerre des milliers de guerriers Kaleesh, son Ivshora à ses côtés. Il était Grievous, Seigneur de Guerre de Kalee, et rien ne l’arrêtait… Jusqu’à ce qu’une stupide bombe réduise sa vie en morceaux, tout comme ses guerriers d’élite les plus proches. Etait-il véritablement autre chose qu’un cadavre, depuis qu’il avait tout perdu ? Tout d’abord son seul amour, puis son peuple, et enfin son propre corps. On lui avait tout pris. Il n’était plus qu’une ombre. Le sol ou la table, quelle différence ? Une fois encore, il était un sujet d’expérience aux mains d’une personne qui semblait ne s’intéresser à Grievous que pour ce corps qu’il n’a jamais choisi de posséder, malgré ce qu’elle pouvait affirmer. Il n’appréciait toujours pas qu’elle ait eu l’impudence de fouiller sa mémoire.
A son réveil, il découvrit qu’une cape avait été entreposée sur son corps. Il ne tarda guère à faire le parallèle avec les linceuls qu’il avait vus sur les corps de trop nombreux des siens, laissait uniquement leur masque visible pour honorer la mémoire du défunt. Il découvrit la Cathar qui semblait en transe et n’avait pas remarqué le réveil du Kaleesh. Il se leva, se débarrassant de ce qu’il avait sur lui pour enfiler sa véritable cape sur ses épaules. Il inspira profondément, et crut sentir une différence par rapport à la journée précédente. Il n’était pas certain, mais ses poumons ne lui donnaient plus l’impression de l’irriter à chaque fois qu’il respirait. Maintenant qu’il était soigné, plus rien ne le retenait ici. Mais il y avait tout de même quelque chose qu’il souhaitait éclairer avant de partir. Il s’avança vers la Cathar, et nota qu’elle portait toujours ses kriss dans des fourreaux dans son dos. Il fut extrêmement rapide, pour la prendre au dépourvu, et dégaina celui qui portait une gravure à la poignée pour le planter dans sa table de travail, à quelques millimètres à peine de sa main, et il s’exclama, colérique :
« Et maintenant, vous allez très vite m’expliquer comment cette arme est arrivée entre vos mains. Que ce soit clair, ça sera très simple : si vous avez osé la voler à quelqu’un, je vous tuerai. Vous qui semblez tout savoir sur moi, je ne devrais pas avoir à expliquer pourquoi, n’est-ce pas ? »
Sa deuxième main s’était munie d’un sabre laser et avait placé le pommeau d’activation dans le dos de la Cathar, entre les reins. Son pouce était prêt à presser le bouton pour activer l’arme.
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Quand elle sentit le mouvement près d'elle, la Cathar sourit laissant le temps au cyborg de se réveiller et de voir comment il se sentait avant qu'elle ne le presse de questions. Il n'avait pas fait de commentaires sur la présence des capes.
Elle espérait au fond, que ça l'avait aidé à dormir. Elle qui avait grandit sans toute son enfance, choyait le plaisir de se rouler dans une couverture chaude et le réconfort immédiat que cela apportait.
Mais avant qu'elle ne puisse demander comme il se sentait, elle sentit un vent vif balayer le bord de sa toge et souffler la fourrure de sa queue avant qu'une lame ne se plante près de sa main. Le souffle de l'action l'éraflant presque. Puis la base d'un sabre laser se pressa contre sa cicatrice et sa fourrure se hérissa alors que son dos se contractait de déplaisir.
Elle grinça des dents, l'appui métallique qui s'enfonçait dans sa chair réveillait la douleur lacérante de la brûlure du sabre.
- Vous avez attendu que je vous soignes pour me poser la question... C'était donc cela ce regard étonné que vous m'avez lancé lors de notre duel...
Il s'était servit d'elle et en fonction de sa réponse, comptait l'achever. Même en sachant cela, elle ne parvenait pas à lui en vouloir : c'était logique. Ce n'était pourtant qu'à moitié malin, elle n'avait soigné que la face externe de ces poumons, comme elle l'avait dit. Il restait encore le plus gros à faire, comme elle l'avait dit également.
Grievous n'était pas quelqu'un d'attentif parfois.
Sa voix était rauque, imprégnée par la douleur lancinante sur sa cicatrice. Son cœur battait plus vite, sa peau chauffait, elle suait, ses muscles se tendaient. Son corps était instinctivement prêt à riposter, mais la Cathar semblait ne pas en avoir même l'envie...
Elle posa le regard sur la lame et la caressa, lentement, du dos des doigts.
- C'est étonnant que vous n'ayez toujours pas réalisé... Je ne ploierais pas sous votre force Grievous. Ni la vôtre, ni celle de quiconque. Je n'ai jamais ployé le genou et jamais je ne le ferais. Vous ne m'impressionnez pas en menaçant de me tuer. Déclara t-elle en regardant droit devant elle.
Elle attrapa le bord de la lame alors que du sang coulait maintenant de la cicatrice ouverte à la base du sabre laser du cyborg.
- Mes os sont creux, ma peau et mes veines sont trop fines, mes tendons s'arrachent ou se déchirent au lieu de se tendre, mes yeux dépérissent : bientôt je serais aveugle. Et mon cœur est trop petit, je serais morte bien avant d'attendre votre âge. Il lâchera avant mes 50 ans d'après les diagnostics... Je n'ai cure de ma propre mort. Je l'ai acceptée, cette menace ne m'atteint pas.
Puis, relevant la tête vers le haut, les yeux clos dans un soupir songeur, elle dit :
- Le Kriss de William... ça ne s'explique pas... Je n'aurais pas les mots. Alors puisque vous voulez forcer le pas et puisqu'en effet c'est une demande juste au vu des circonstances, j'accepte de vous montrer.
Il l'avait demandé, il aurait sa réponse. Mais puisqu'il ne savait demander autrement qu'en la menaçant, elle n'allait pas le ménager. Elle voulait aussi lui faire comprendre qu'elle était plus que capable d'utiliser la Force sur et contre lui si ça s'avérait nécessaire, qu'elle ne l'avait pas fait jusque là seulement par respect.
Presque aussitôt, une Force infatigable s'empara de l'esprit du Kaleesh et l'entraîna par le fond dans une mémoire pleine. Pleine des vies et de morts. Des souvenirs qui flottaient et dont de très nombreux ne lui appartenaient pas. Des reflets et des fantômes composaient l'esprit paisible de la cathar. La chute dura quelques minutes dans un tourbillon de sable chaud qui était si palpable que le Kaleesh pouvait le sentir...
S'il observait sa main, il verrait celle d'Andala. Il la verrait par ses yeux et sentirait par ses sens.
Elle marchait sur une planète marécageuse, prise dans la tempête, dont on entendait les rivières battre avec fureur. Le vent fouettait son visage et rabattait les mèches feu sur sa gorge et sa poitrine.
- William !! Où tu es ?! Cria t-elle.
à ce nom seul des milliers d'images et un amour fou submergeait tout. Un baiser sous l'orage. Une chanson. Une danse. La frabrication de Kriss jumeaux. William. Un ami d'enfance, un compagnon d'arme, un confident, devenu amant. Puis traître. Mais la Cathar avait toujours de l'espoir, l'espoir d'être enfin aimée en retour et c'est pour cela qu'elle avait accepté de le revoir. Il l'attendait là bas, enfin elle vit sa silhouette élancée, les boucles brunes, son regard triste et profond, son sourire doux et son aura...
La joie qui emplissait le coeur de la cathar à ce moment là était impossible à décrire avec de simple mots, elle la renversait, la broyait, la comblait. Elle se jeta dans les bras de l'humain avec ferveur et l'enlaça, en une année, il lui avait tant manqué.
Mais à son amour, seul une lame répondit en se plaçant sur son dos.
- Will... ? Qu'est ce que tu fais... ?
- Je te tue, Abby...
La Cathar bondit en arrière et son coeur se brisa, à nouveau. Elle tenta de le convaincre d'abandonner, elle tenta de lui dire qu'elle était désolée d'avoir tué cette fille qu'il aimait... Mais en vérité, elle ne l'était pas, cette fille l'avait mérité pour tout ce qu'elle lui avait fait subir. Elle tenta de le convaincre de renoncer à la combattre, il n'avait jamais gagné contre elle durant toutes leurs joutes. William s'était jeté à corps perdu dans sa guerre contre elle et Abby avait été forcée de se battre. Il avait fait en sorte de la rendre folle de colère, de douleur, lui crachant toute sa haine au visage. Le combat c'était poursuivit comme une danse funeste pendant l'orage qui suivit. La tempête approchait et le fleuve grossissait.
Puis le coup fut porté.
Dans un cri de rage et de chagrin, Abby avait planté son Kriss dans le torse de son amour. Elle n'avait pas réussit à viser son coeur quand bien même c'était sa signature de combat. Et à cela, William sourit d'un air désolé. Abby comprit alors qu'elle avait été dupée. Elle pleura :
- Pourquoi ? Tu m'as forcée à le faire...
- Je savais que tu me donnerais une belle mort... Je savais... que je pouvais compter sur toi...
La rage et le chagrin d'Abby la firent ployer sur le corps qu'elle avait tant enlacé.
- Pourquoi...
- J'avais honte... Je n'ai pas dis ce qu'il fallait... Ni à toi... ni à elle... Je n'ai pas dis que je vous aimais toute les deux pour ne pas vous faire souffrir... et... je vous ai fais souffrir toutes les deux.
Abby se redressa :
- Elle... elle mentait quand elle disait que tu me haïssais ?
La seule réponse de William fut de l'embrasser, tendrement, profondément, chaleureusement. Comme lors de leur premier baiser durant cette nuit d'orage. Soudain les questions n'avaient plus de sens. Plus d'intérêt.
- Attend... Attend moi... murmura t-elle dans le frêle espace qui séparait leurs bouches. Attend moi, d'accord ? On part tout les deux...
William hocha la tête et se laissa porter jusque dans son vaisseau. Andala le ferma, avec eux deux à l'intérieur, et le posa dans le fleuve où il commença à couler. Ils n'avaient pas pus vivre ensemble, qu'importait, ils allaient mourir enlacés. La pression allait écraser le cockpit et Abby se noierais. Abandonnée pour toujours dans les bras de celui qu'elle aimait.
Cette fin était parfaite.
Mais un cri retentit.
Un petit radeau flottait sur la surface agitée, un bébé. Un bébé Twile'k. William sourit en sachant ce qui traversait l'esprit de son aimée.
- Va le chercher, murmura William dans un souffle rauque.
- Non ! ... Je... Je ne peux pas... J'y arriverais pas toute seule...
- Bien sûr que si.
- ... Tu va me laisser toute seule dans la vie...
William défourra son Kriss et le pressa dans la main de la cathar :
- Je pars avec toi...
La Cathar pleura de plus belle et posa son front contre le sien :
- Abby part avec toi...
Elle tendit le bras vers le cockpit et le brisa alors qu'elle embrassait une dernière fois William. Il lui donna doucement tout son air et la Cathar s'arracha à la carcasse du cockpit, forçant le passage dans les éclats de verre et entaillant sa taille à plusieurs endroit avant de battre frénétiquement des pieds. Elle gagna la surface et s'agrippa au corps du nourrisson. Le fleuve les emporta tout les deux. Ballottant la Cathar qui résistait et poussait de toutes ses forces sur ses jambes. Le fleuve lui laissait parfois un peu de répit, juste assez pour qu'elle reprenne son souffle. Cela dura plusieurs heures d'efforts puis enfin la rivière se calma et la féline put atteindre la berge, l'enfant vivant, trempé, pleurant, couvert de son sang, serré contre son coeur. Elle n'avait plus de force.
"Bonjour, Abby... Je suis Andala... je serais ta grand-mère."
Elle s'écrasa sur le sol, soulagée, douloureuse, agonisante de chagrin, épuisée... mais heureuse. Elle contempla le nourrisson et il lui sembla qu'il était la plus belle créature que le monde puisse porter, elle lui sourit et promit :
- Bonjour, Juhan... Je suis Andala... Je serais ta maman...
Sa grand mère avait toujours été une femme qu'elle respectait et désormais, pour cet enfant, la cathar allait suivre son exemple, prendre son nom en hommage, et abandonner Abby, sa colère et son égoïsme, à la mort dans ce fleuve...
Juhan et Andala étaient nés. Serrant le poing sur le Kriss de William, elle lui promit de toujours faire mieux...
Jusqu'à la fin.
Qymaen jai Sheelal

Khagan de Kalee

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Grievous ne s’attendait guère à ce que la Cathat soit véritablement effrayée par sa menace. Il avait bien compris que la mort n’était que le cadet de ses soucis. Cependant, il la sentit se raidir sous la menace physique. Il accueillit ses remarques d’un grognement mécontent. Mais il ne put s’empêcher de faire une comparaison entre leurs corps. Si le sien était défaillant, il avait aujourd’hui la capacité de le réparer mécaniquement. Mais un corps biologique n’était pas aussi simple à soigner, loin de là. Sur Kalee, il avait eu la chance de naître sans problèmes. Mais tout le monde pouvait être sujet à des malformations, des faiblesses ou d’autres soucis corporels.
S’il avait remarqué qu’elle semblait tenir à cette lame, il ne pouvait s’empêcher de se demander comment elle l’avait vraiment obtenue. Et il ne s’attendait pas à ce qu’elle utilise la Force contre lui. Il voulut presser sur le bouton de son sabre laser, mais ne put s’y résoudre. Cela ne l’avancerait à rien de la tuer maintenant. Ceci fut sa dernière pensée propre, avant qu’il n’ait soudain la vision d’un endroit qui n’était pas la grotte où il était censé se trouver. Il ne mit pas longtemps à comprendre qu’il voyait à travers les yeux de la Cathar, un passé qui n’était pas le sien.
Il se demanda si la scène qui se déroulait n’était pas une invention de la part de la Cathar dans le but de le duper. Il était certain que certaines personnes sensibles à la Force étaient tout à fait capable de créer de toutes pièces ce genre de visions pour tromper les autres. Mais les émotions qu’il ressentait, au travers d’un point de vue qui n’était pas le sien, criaient la sincérité. Il avait lui-même connu l’amour, et savait déceler le mensonge. C’est ainsi que Grievous assista à la naissance de la Cathar qu’il avait rencontré, tout comme elle avait rencontré un Grievous ressuscité.
Quand la grotte emplit à nouveau son champ de vision, il chancela, comme s’il avait été frappé. Son sabre avait quitté le dos de la Cathar, et il ne remarqua pas le sang qui se trouvait dessus, ainsi que sur sa main, tandis que son bras retombait, perdant de sa vigueur. Il avait assisté à une vision forte, qui l’avait touché bien malgré lui. En fait, il avait ressenti les émotions, comme s’il avait été un instant la Cathar. Ses yeux clignaient comme il revenait à la réalité. Jamais il n’avait subi cela. Il se reprit rapidement, et bien que son pouce était toujours sur son sabre, il resta éteint. Son instinct premier lui criait pourtant d’activer la lame et d’exécuter la Cathar sans attendre. FInalement, il considéra son arme un moment, et la rangea avec les autres, avant de regarder la Cathar à nouveau. Il était rageur qu’elle ait utilisé la Force contre lui, mais il avait sa réponse. Il ne s’excuserait pas pour autant, mais sa curiosité était satisfaite.
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Cette petite excursion forcée n'avait pas laissé le guerrier Kaleesh indemne, ce qui était plus que logique. Elle n'avait apprit à faire face à ces conséquences qu'après des années d'entraînement et elle continuait d'apprendre. Les enseignements de Dooku étaient bien futiles à ce sujet car Andala avait bien sentit que, si la crainte farouche de la Force composait un blocage suffisant pour l'empêcher de l'utiliser, c'était loin de l'être pour empêcher quelqu'un de s'en servir contre lui.
De surcroît quelqu'un comme les personnes qu'il avait servit durant la guerre des clones.
Ou elle-même.
Elle était capable de soulever les défenses spirites de quelqu'un d'entraîné si c'était une urgence vitale et qu'il n'y avait pas d'autres options. Sur ce terrain précis, elle supposait qu'elle était capable de tenir tête aux plus puissants de Jedis ou des Siths... Elle s'en garderait bien cependant, sauf si le choix ne lui était pas laissé. Grievous cependant... S'il menait la danse au combat physique, il n'avait aucune chance à ce jeu là. Pas contre elle. Elle espérait qu'il l'avait compris pour qu'elle n'aie pas à recommencer. Elle répugnait à ce genre de manifestations prétentieuses, elle préférait garder cela comme un outil neutre, pas pour faire ployer qui que ce soit, ou pour forcer les autres à ce sentir inférieurs... Elle détestait cela.
Mais elle détestait aussi qu'on lui manque de respect et qu'on lui vole son arme, surtout quand elle respectait la personne face à elle.
- Je ne suis pas ton ennemie, Grievous. Je te l'ai dis... Mais ça m'arrive aussi d'être une connasse quand on m'y pousse. Toi aussi tu as le don pour appuyer là où il ne faut pas.
Littéralement et métaphoriquement.
La Cathar ne s'était même pas aperçue qu'elle l'avait tutoyé.
H2-G2 lui indiqua que la plaie était moche, qu'il fallait recoudre car les chairs s'étaient déchirées. Andala grogna d'avance. La peau autour de sa cicatrice c'était épaissie, rendant les coutures plus difficiles et plus douloureuses. Mais la peau de la cicatrice elle-même était fine et boursouflée. La chair à l'intérieur était encore plus hideuse, très mal cicatrisée, la plaie était si profonde qu'on voyait quelques fragments de sa colonne vertébrale...
Andala jeta sa toge ensanglantée sur la table avec hargne et se déplaça de sorte à laisser son dos hors de portée, face à Grievous, un réflexe qui témoignait de son habitude d'être frappée dans le dos...
Elle n'avait qu'à peine ronchonné quand sa cheville s'était cassée ou lorsque ses côtes s'étaient fêlées. Mais les grognements, les râles douloureux qu'elle laissait échapper alors qu'H2 la recousait étaient sans équivoques... D'autant plus que le droïde médecin avait déjà utilisé un calmant et qu'il ne pouvait en utiliser d'avantage. Les poings et les mâchoires de la Cathar étaient serrés si fort que ses articulations avaient blanchis, le pire restait encore à faire. Même si le sabre s'était appuyé à un seul endroit précis, la pression avait été assez forte pour faire craquer les chairs et la déchirure s'était élargie... Andala tâchait de se concentrer sur la musique de Juhan, sur sa présence, sur l'apaisement qu'il lui faisait ressentir. Mais c'était d'autant plus difficile que l'aiguille grattait contre ses os. En plus d'être douloureuse, la sensation était infiniment désagréable et lui donnait des frissons de dégoûts qui hérissaient sa fourrure.
- Maîtresse, H2-G2 va piquer entre vos vertèbres, informa DC-16, au moment même où le droïde médecin opérait, ne laissant guère le temps à Andala d'appréhender ou de s'y préparer. Un cri rauque lui échappa et un des rochers à l'extérieur de la grotte explosa sous le besoin urgent de la Cathar de détruire quelque chose pour se soulager. La plaie fut rapidement recousue et Andala prit un moment pour souffler avant de se redresser. DC-16 lui frotta doucement le dos dans une tentative de consolation, la cathar sourit et remercia son droïde avant de se revêtir de sa cape d'hiver.
Elle avait assez sollicité H2-G2 aujourd'hui et espérait que la prochaine fois, Grievous éviterait de rouvrir ses cicatrices en grand.
Andala garda le Kriss dans ses mains durant toute la manœuvre et le regarda intensément pendant quelques minutes. Son regard aurait été indéchiffrable pour n'importe qui d'autre qui le verrait. Une larme menaça de couler, elle la refoula en fermant les yeux et remit le Kriss au fourreau, près de son jumeau. Elle aurait besoin d'y songer lorsqu'elle serait seule, en attendant, elle allait se concentrer sur autre chose.
- J'aurais besoin de plusieurs jour pour mettre au point et tester le prototype pour la suite de vos soins... Je ne serais pas forcément présente ici, j'ai mes propres objectifs à suivre, il nous faut un moyen de communication fermé pour que vous puissiez me contacter facilement, réfléchit-elle à voix haute.
Elle ne faisait jamais confiance à un système de communication externe, à moins qu'il soit de sa création. Cela garantissait l'in-traçabilité et l'invisibilité. On ne pouvait pas pirater quelque chose dont on ne soupçonnait pas l'existence après tout... Elle saisît les balises qu'elle avait fabriquées, de micro émetteurs récepteurs, cachés dans des bracelets jumeaux. Un à la taille fine de son poignet, l'autre large...
Elle regarda vers Juhan, c'était pour lui qu'elle l'avait conçut. Dans un Agrocite précieux qu'elle avait prit directement dans les mines de Khorm avant que la guerre n'éclate. Elle l'avait fondu pour qu'il recouvre une gravure qu'elle avait creusé dans l'acier qui fermait le tout. On ne pouvait lire quand y regardant de plus près, l'éclat brillant de l'agrocite était immaculé et elle comptait sur lui pour que son fils sache qu'elle veillait et veillerait toujours sur lui...
Elle ferma le poings sur les bracelets. Hésitant.
- Je parles mais je ne sais même pas si vous chercherez à me recontacter pour terminer ce que nous avons commencé...
Elle s'était tournée vers lui pour obtenir la réponse à cette question implicite.
Qymaen jai Sheelal

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Grievous grogna quand la Cathar parla. Il ne l’écoutait que d’une oreille détachée, mais il nota tout de même qu’elle le tutoyait. Cela l’irrita à peine, même s’il préférait qu’on le vouvoie. Il ne s’estimait nullement proche de la Cathar, et ne ressentait aucune culpabilité à l’avoir blessée. Après tout, elle n’avait pas hésité un instant à faire de même et à jouer avec ses sentiments la veille. Les poings serrés, il sortit de la grotte quand la Cathar demanda à son droïde de la soigner. Cela faisait des années que Grievous avait appris à prendre sur lui quand on le blessait, mais elle n’avait pas manqué de toucher les points sensibles, notamment en évoquant Kummar mais également en évoquant la possibilité qu’il ait pu maîtriser la Force. Il avait pu évacuer une partie de sa rage lors de leur entraînement, mais il aurait préféré la tuer immédiatement. Il considéra son vaisseau, s’en approchant. Il pourrait quitter la planète immédiatement, ne jamais y revenir, et ne plus jamais revoir cette Jedi. C’était sans doute ce qu’il ferait, une fois qu’elle aurait soigné complètement ses poumons. Il avait failli oublier cela, mais sa condition physique n’avait pas tardé à le lui rappeler. Il doutait que ses organes puissent jamais être complètement soignés, à vrai dire.
Il revint dans la grotte, déterminer à poser les choses. C’est alors que la Cathar s’adressa à lui, et il la regarda, bien qu’il était peu enthousiaste à l’idée de la recontacter. Il n’aurait pas d’autre chance de ce genre. Il la regarda quand elle lui posa une question implicite, et prit la parole, calmement, presque sifflant.
« Vous avez joué avec mes sentiments la veille, et me reprochez de faire de même ? J’aurais pu vous tuer pour cela, je ne l’ai pas fait. » Il laissa échapper un soupir, et reprit.
« Vous trouverez bien un moyen de me faire comprendre où vous êtes. Mon antre se situe sur la quatrième lune de Vassek. Personne ne s’intéresse à ce coin, c’est bien pour ça que je m’y suis installé. Prenez ce com, il est sur une fréquence privée. J’en ai fini ici. »
Grievous lança un holocommunicateur longue portée qui se trouvait dans sa cape. Il émettait un signal crypté qui était utilisé par Dooku, à l’époque de la Guerre des Clones. Maintenant que les Séparatistes étaient tous morts, plus personne n’utilisait ces fréquences. Une communication cryptée en direction de Vassek n’avait qu’une chance infime d’être captée.
Le cyborg se tourna ensuite et se dirigea vers son vaisseau, se glissant dans le cockpit. Il ne jeta pas un regard en direction de la grotte, et partit sans demander son reste. Il allait retourner s’isoler dans son antre, passer du temps en compagnie du seul être vivant qu’il tolérait, son Roggwart apprivoisé.
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Andala ne tenta même pas de rappeler qu'elle avait fait une erreur en baissant sa garde face à lui et que la raison même de la présence du cyborg ici était pour la réparer... Il semblait que rien qu'elle ne puisse faire ne réparerait le mal qu'elle causait...
A croire qu'on ne peut pas échapper a sa nature profonde, surtout si elle est destructrice.
Et étrangère.
La Cathar attrapa le communicateur au vol et se tût en le laissant partir. Après le vacarme du vaisseau décollant puis s'en allant en vitesse lumière, il ne retomba sur Domzat qu'un abject silence... Collant, épais, monstrueux.
Elle observa les bracelets, déjà plus de dix ans qu'ils prenaient la poussière en attendant de servir leur propos... Elle regarda autour d'elle, rangeant les bracelets à leur place dans le coffre. Elle y trouva ses lunettes, les anciennes, faites de simple verre et d'un morceau de métal que le temps n'avait pas épargné...
"Ma flamme à lunette"
La voix qui avait murmuré ce surnom dans ses souvenirs lui porta un tel coup d'estoc qu'elle s'effondra sur sa table de travail. Il y avait des années qu'elle n'avait pas pensé à lui. à William. Pour s'empêcher de sombrer dans le désespoir. Elle avait agit comme s'il n'existait pas, elle s'était empêchée de faire son deuil, se concentrant sur son devoir, sur Juhan.
Comme elle le lui avait promis.
Mais elle n'était plus sûre de pouvoir continuer seule sur une telle voie aujourd'hui. Elle n'était plus sûre de vouloir même continuer ainsi...
- William... Tu me manques... Murmura t-elle entre deux sanglots.
La mélodie avait cessé de résonner et elle comprit vite pourquoi quand elle vit H1-G1 lui apporter la boîte dont les rouages avaient sautés à force d'être utilisés... Tout était sortit de son emplacement. Tout était déglingué.
à l'image de tout ce qu'il y avait sur Domzat.
Ces robots, ces créations, son fils, elle-même.
Déglingués.
Elle regarda la boîte, la mécanique du cœur, brisée à nouveau. Glissant les doigts contre sa cage thoracique, elle sentit les battements furibonds du sien. Il était tout petit, atrophié. Pour la tenir en vie, il devait battre deux fois plus vite qu'un cœur normal. Sa longévité en étant réduite de moitié... Elle avait appris en configurant les données d'H2, que les ventricules du cœur d'une femme rétrécissaient avec le temps... Chez les hommes, ils grossissaient.
Son cœur à elle était déjà tout petit, il ne devait plus ressembler qu'à une maigre coquille de noix si cela était vrai.
On disait de quelqu'un de bien qu'il avait un grand Cœur, qu'il ou elle l'avait sur la main...
Que disait-on de quelqu'un qui en avait un tout petit ?
Sûrement peu de choses positives...
Andala se mit à ouvrir, dépiauter, exposer le cœur mécanique comme un automate. Comme si c'était imprimé dans sa mémoire, aussi bien tactile que visuelle, elle retira les rouages qui faisaient défaut, ceux qui étaient abîmés. Les remplaça par des nouveaux, neufs et rutilants, elle remplaça la clef d'airain par une petite clef d'argent et la tourna. Le son repartit avec cette même délicatesse symphonique. Elle donnait la boîte à H1, qui la remit en place sur l'oeuf de Juhan. Si quelque chose se cassait, elle le réparerait, cela restait déglingué, aucune pièce ne serait d'origine, mais elle pourrait le réparer. Elle devait tenter. Pour Juhan, pour William. Pour tout ce qu'elle cassait, pour tout ce qu'elle heurtait, pour tout ce qu'elle blessait.
Y compris pour le Kaleesh.
Elle ferma les poings et se concentra pour terminer sa nouvelle boîte à musique, avec la mélodie des loups. Une fois la bande de métal parée pour courbure, elle se revêtit de sa cape d'été après avoir remit sa toge. Monta dans son vaisseau et partit...
Pour Kalee.
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