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Andala ft. Grievous

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Domzat :

Sur une planète oubliée, dans la bordure extérieure de la galaxie, une Cathars sort d'un long sommeil et s'apprête à partir pour la planète Takodana.
Après avoir été massée, le corps porté à l'éveil par ses créations, l'ingénieure robotique peux enfin se lever et quitter le domaine qu'elle occupait. Elle monte dans son vaisseau, gardé neuf et soigné avec amour par ses robots. C'est en caressant la coque qu'elle grimpe à l'intérieur. Un petit droïde rond, une unité double B, d'un bleu sombre métallisé et usé, Khatys-5, est élu pour servir de copilote et il grimpe avec un entrain qui manque sur le visage pétrifié de son unique parent.
Ne reste sur la planète que les autres robots dont 5 affairés depuis leur création à une tâche bien particulière autour d'un œuf biomécanique géant...

Andala quitte la planète minérale pour l'océan verdoyant de Takodana, pour y retrouver et demander les services d'une vieille amie... Il lui faut quelqu'un pour la conduire au centre de l'action, au Coeur même du chaos, sur Coruscant. Près du palais d'un empereur bien puissant...

Un empereur dont elle avait toujours fuit la présence avec grande prudence, pour ne jamais être découverte durant sa veille. La puissance du Sith était sans pareille et avec les capacités croissantes qu'il possédait, il pouvait tout détruire... Chose qu'Andala ne permettrait jamais, pas sans y laisser sa propre vie, quittes à aller au devant même du danger. Sa force physique seule ne serait pas une menace, mais la Force était en elle comme en toute créature et elle se laisserait guider pour tenter d'en rétablir l'équilibre.

Toute distraite à ses pensées, Andala ne sort de sa concentration que lorsque Khatys-5 se met à hurler toutes les insultes binaires qu'il connaisse.
- Calmes toi, ce n'est qu'un petit champs d'astéroïde, c'est un raccourcis.
Un raccourcis qui avait déjà faillit leur coûter la vie, trois fois, depuis qu'elle les y avait emmenés. Mais La Jedi aimait conduire de façon dangereuse mais surtout avec style... C'était plus exaltant.

Ce fut donc sans discrétion que l'espiègle survola le chateau de Maz Kanata et s'enfonça au plus profond de la forêt. La Veilleuse ouvrit son cockpit et s'apprêtait à descendre. Égarant un instant les prunelles sur la beauté de cet océan de verdure. Elle aimait beaucoup cette planète, pas autant que celle qui l'avait vue grandir, mais elle avait toujours aimé la chaude couleur verte de la végétation. Grouillantes de vie, les forêts étaient des lieux de tout premier choix pour un Veilleur. Mais elle aimait d'autant plus le vert qu'il contrastait avec les froides couleurs bleues de l'océan. Dont les immensités glacées effrayaient la Cathars autant qu'ils la fascinaient.

Elle descendit plus vite que prévu.

Se prenant les pieds dans sa tunique Jedi, elle se vautra lamentablement par terre sous les éclats de rire de ses robots.
- Ne vous moquez pas ! Vous avez hérité de mes pieds gauches ! se vexa t-elle en s'adressant à ses robots.
Elle tapota la terre et la poussière sur ses vêtements, ajusta sa capuche et fit descendre trois robots : Khatys-5, Une droïde de protocole un peu fatigué et un mini robot ressemblait à une sorte d'araignée mécanique avec une loupe en guise de corps. Ne restant dans le vaisseau qu'un petit copilote robotique bipède :
- FE-69, si je ne suis pas de retour d'ici trois heures où si il y a un danger, part avec l'Espiègle et retourne à la maison. C'est toi qui est en charge, prend soin de tes frères et soeurs. J'enverrais un signal lorsque j'aurais besoin de toi.
Alors que le droïde approuvait et qu'Andala était occupée a ajuster le capot de son droïde de protocole, elle se figea et se redressa :

- Maîtresse Andala, y a t-il un danger dont nous devrions prestement nous enfuir ? demanda le droïde d'une voix guindée.
- Il y a un danger, oui, mais je doutes que vous en soyez la cible... murmura t-elle, puis elle se tourna :

- Je sais que vous êtes là, ne soyez pas confus, vos talents de traqueurs sont excellents. Je n'ai aucune idée d'où vous êtes, je n'ai qu'une certitude : vous êtes assez proche pour que je sente le vide qui dévore votre âme...
La présence cet individu était comparable a un glaçons qui glisserait sur son dos. Le froid glacial du vide. Un vide semblable à l'intersidéral, mais un vide bien plus profond que cela.
- Comment dois-je vous nommer ? Général ? Grievous ?... D'aucun dirait que vous êtes "le fléau des Jedis" un titre dûment mérité de ce que j'en sais... Le nom que je vous connais est très différent... Qymaen... Sheelal ?
La voix d'Andala était calme, polie, un poil grinçante après temps de temps sans parler. Mais surtout calme et sans jugements, bien consciente du danger mais elle ne devait pas s'affoler. La peur obscurcirait ses pensées...

Andala ft. Grievous 10149910
Qymaen jai Sheelal

Khagan de Kalee

Qymaen jai Sheelal

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Grievous faisait les cent pas dans son antre. Il était seul, comme toujours. Il avait congédié ses gardes ainsi que son droïde médecin. Depuis la fin de la guerre, Grievous avait commencé à considérer A4-D d’une autre oeil. Auparavant, il était exaspéré par les remarques sarcastiques du droïde. Mais depuis que c’était l’une des seules relation sociales qu’il avait, il se disait qu’il n’était peut-être pas de si mauvaise compagnie qu’il aurait pu penser. Car oui, depuis la fin de la Guerre des Clones, et malgré sa quête qui le pousse à vagabonder dans la Bordure Extérieure, Grievous limitait ses contacts sociaux au strict nécessaire. Il n’a jamais été quelqu’un de très extraverti, et ce n’était pas prêt de changer.
S’il faisait les cent pas, c’était car il hésitait. Il avait en effet une piste de Jedi à traquer. Mais cette piste le menait droit sur Takodana. Le Kaleesh n’aimait pas cela. Il avait entendu parler du château de Takodana, ainsi que de la propriétaire des lieux. Il ne pourrait enfreindre la seule règle imposée : pas de violence. C’était un refuge idéal pour les Jedi, s’ils avaient de quoi payer le gîte et le couvert. A4-D avait souligné que ce n’était pas cela qui allait arrêter Grievous. Il avait raison. Enfilant sa cape finement ouvragée, s’équipant de ses quatre sabres lasers, le cyborg bondit dans son chasseur personnel, le Soulless One pour se rendre sur Takodana.
Une fois sur la planète, il atterrit à proximité de l’antique château tenu par la célèbre Maz Kanata. Sortant hors de son vaisseau, il observa les environs. Tout était calme, paisible. Les paysages verdoyants lui rappelaient certains endroits de sa planète natale, Kalee. Mais le calme fut de courte durée. Un bruit de tonnerre se fit entendre, et Grievous observa un vaisseau faire irruption dans l’atmosphère de la planète pour atterrir non loin de lui avec beaucoup de difficulté. Pour se diriger vers le château, Grievous n’aurait d’autre choix que de passer devant le vaisseau. Lâchant un soupir, il commença à progresser au bord d’un lac. Il arriva rapidement en vue de l’appareil, qui semblait être une antiquité. Et c’est là qu’il vit quelqu’un en sortir, une personne qui perdit l’équilibre. En s’approchant, il remarqua que cette personne portait une tunique Jedi. Plissant les yeux, il se tint à l’affût. Cela semblait être une proie facile, qui plus est. Il n’aurait aucun mal à se débarrasser d’elle. Il vit qu’elle était une Cathar, une espèce rare. Mais ironiquement, c’était le Kaleesh qui adoptait la posture la plus féline des deux.
C’est alors qu’elle se tourna vers lui et prit la parole. De ses yeux reptiliens, il put l’observer. Elle semblait décharnée, et parlait pourtant d’une voix forte. Elle semblait également aveugle, ses yeux étaient d’un blanc laiteux. Elle parla de vide dévorant son âme… Mais Grievous ne se laissait pas intimider. Il avait maintes fois fait face à des Jedi qui ont tenté de le manipuler en jouant avec ses émotions. Mais c’est alors qu’il entendit un mot qui le fit se redresser de tout son être, haut de plus de deux mètres. Elle avait prononcé son nom, celui qu’il portait il y a des années de cela. Avant qu’il ne perde ce qu’il avait de plus cher, et qu’il ne devienne un être motivé par le deuil. Deuil dont il fit son nom, ce mot, Grievous, déterminant qui il était et pourquoi il agissait depuis tant d’années. Restant dissimulé dans les arbres, il se saisit d’un sabre laser et cria d’un ton agressif :
« Comment connais-tu mon nom ? Qui es-tu, Jedi ? Faisais-tu partie de ceux qui ont combattu mon peuple ? Je jure que je vais te faire subir mille souffrances pour tout ce que mes frères ont enduré par votre faute... »
S’il se retenait de bondir et de pourfendre la Jedi qui se trouvait en face de lui, c’était pour la seule raison qu’il voulait entendre ce qu’elle avait à dire avant de la tuer et de récupérer son sabre laser. Même parmi les Jedi, peu nombreux étaient ceux qui avaient connu Grievous avant son heure de gloire sur Kalee. Et encore moins ceux qui avaient survécu. Il y avait veillé personnellement.
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La férocité de la voix du Général fit paniquer ces droïdes dont un fut si impressionné qu'il en perdit l'équilibre :
- Juste ciel !
- ... Khatys-5, relève ton frère s'il te plaît et éloignez vous un peu. Dit-elle en retirant son foulard et sa capuche pour pleinement exposer son visage. Elle se tourna vers la voix et déclara :
- Malgré votre haine pour eux, vous devez bien admettre que le dogme Jedi a raison sur un point : votre colère vous aveugle. Je n'étais probablement même pas encore dans le ventre de celle qui m'a enfantée quand le conflit entre vos frères et les Huks battait son plein... Je n'en sait que ce qu'on a bien voulu me montrer, mais je sais que cette guerre était longue, sanglante et qu'elle vous fit demi-dieu de votre peuple. Vous et une autre...
Elle avait dardé ses yeux dorés dans les prunelles éclatantes du Général, omettant volontairement de donner le nom de la seconde demi-déesse. Pour ne pas causer plus de peine qu'il y en avait. Elle détacha son regard pour observer ce qui les entourait :
- C'est un bel endroit pour un duel, je pense que je ne saurais trouver d'endroit plus beau dans lequel m'éteindre...
Les robots d'Andala s'étaient écartés pour le laisser entrer dans la plaine.
- Cependant, je crains que ma mort ne vous apporte rien.
Elle étira son épaule :
- Tout d'abord, je doute d'offrir un combat digne de vous. Si je fus un jour capable de maîtriser les arts du Soresu et de l'Ataru, ce ne fut jamais au niveau d'un demi-dieu Kaleesh et maintenant mes compétences martiales ne sont plus que misère.
Elle étira sa seconde épaule qui craqua avec un bruit sinistre :
- De surcroît, je n'ai pas d'amis, pas de famille, je ne suis au registre d'aucun Jedi et d'aucun Sith. Vous êtes la seconde personne à qui je parle en face à face depuis treize ans. Personne ne me connaît, personne ne me regrettera, ni ne me cherchera. Je ne serais vengée par personne et ne laisserait derrière moi que quelques poignées de robots et un fils endormit qui n'a jamais vu mon visage... ça serait comme tuer un fantôme... C'est à une existence bien vide, je le crains, que vous allez mettre un terme. La vôtre cependant...
Elle se tourna vers lui et s'approcha jusqu'à la lisière de la plaine, hors de sa portée mais suffisamment proche pour qu'il la rejoigne en un pas.
- Vous avez été au coeur de l'action pendant des décennies, c'est au cour de ma Veille que j'ai compris qui vous étiez. Je vous aie observé de loin, vous et bien d'autres. Je suppose que ça me rend agaçante à juste titre, je sais des choses sur vous et vous ne savez rien sur moi.
Elle retira sa cape et se tourna pour la faire voler jusqu'à son vaisseau, dans le mouvement, le Général put distinguer une cicatrice ancienne, sans poils, qui naissait sous le muscle fin de son épaule, dans son dos. Elle exposa à sa vue des bras dont le creux des coudes étaient glabres et parsemés de traces de piqûres. Ses cheveux avaient blanchis par endroit, dont une grosse mèche sur le devant de son visage. Sa fourrure grisaillait, elle manquait d'éclat. Sans sa cape, elle avait l'air encore plus inoffensive et d'allure cadavérique.
Le Général put sentir sa cape se défaire et glisser de ses épaules avant de se poser sur la branche d'un arbre sous l'impulsion du bout des doigts de la Cathars.
- Je vous expose, je m'expose. Vous aviez piqué ma curiosité depuis longtemps mais je ne voulais pas risquer ma tête pour cela. Maintenant que vous êtes face à moi... je préfère mourir en l'ayant assouvie.
Elle détailla le corps de Grievous avec rapidité, d'un œil alerte qui se mit à pétiller, appréciant visiblement ce qu'elle voyait. Pas une parcelle, pas un fragment, pas un boulon n'échappa à la gourmandise passionnée de son regard. Les coins de ses lèvres s'était peu à peu relevés :
- Quelle merveille... murmura t-elle pour elle même.
- Maîtresse Andala, dois je apporter les outils pour votre "Bidouille" ?
Surprise par la proposition du droïde de protocole, la Cathars éclata de rire :
- Non merci DC-16 ! Je doutes qu'il me laisse le bidouiller.
Elle secoua la tête pour reprendre son sérieux et tendit la main, paume ouverte vers le ciel :
- Nous ne sommes pas des bêtes, si nous devons nous battre, nous pouvons nous saluer avant, n'est-ce pas ? proposa t-elle. Je m'appelle Andala Drogonne, je suis une Veilleuse.
Qymaen jai Sheelal

Khagan de Kalee

Qymaen jai Sheelal

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Son intervention soudaine eut pour conséquence de déstabiliser les ridicules droïdes qui accompagnaient la Jedi. Cependant, à la manière dont elle s’exprimait aux robots, Grievous ne put s’empêcher de voir des similitudes avec sa propre condition. Car il vivait lui aussi avec des droïdes, ainsi qu’un magnifique animal de compagnie. Il préféra cependant balayer cette pensée rapidement. Il reporta son attention sur elle, et ce qu’elle dit fit naître en lui une intense colère. Grievous était un être empli de colère, refoulée depuis des années, nourrie par les Séparatistes qui se servaient de lui comme d’un chien. Mais il demeurait clairvoyant, car il avait appris il y a des décennies à canaliser sa rage.
Cependant, l’évocation du conflit entre les Kaleesh et les Huks attisa également la curiosité du cyborg. Cela avait été une période déterminante pour lui, et il fut étonné qu’une personne telle que cette Jedi - si elle en était seulement une - évoque ce conflit. Le coeur de Grievous se serra quand elle fit référence à son amour perdu à jamais. Elle eut l’intelligence de ne pas prononcer son nom, auquel cas Grievous n’aurait pas hésité à lui trancher la tête. Il ne broncha cependant pas. Il avait la désagréable impression qu’elle lisait en elle, et qu’elle en savait bien plus sur lui qu’il ne l’aurait voulu. Il enfouissait depuis des années son deuil et sa tristesse, et cela avait forgé l’être qu’il était aujourd’hui. S’il montrait un signe de faiblesse, il était certain que la jeune femme en profiterait pour l’exploiter, et il ne voulait pas se laisser manipuler. Elle parlait avec assurance, une assurance propre aux Jedi, bien trop confiants en leurs capacités. Grievous ne comptait plus le nombre de membres de l’Ordre qu’il avait mis à mort avec une facilité déconcertante alors qu’ils se pensaient capables de le vaincre.
« Ma rage m’a permis de gagner une guerre ancestrale… Jusqu’à ce que la République ne décide d’agir. Votre arrogance vous aveugle tout autant. »
Il s’avança, levant son arme. Il en avait assez entendu. Il allait l’achever, comme il en avait achevé des centaines avant elle. Elle connaissait son passé, elle représentait donc un danger pour lui. Il n’avait aucune garantie qu’elle n’était pas liée à l’Empire d’une manière ou d’une autre, voire qu’elle était directement envoyée par Palpatine pour le trouver et le ramener sur Coruscant, ou pour directement l’exécuter. Grievous ne se laisserait plus faire, il ne servait désormais plus que lui, et cela ne changerait pas, jamais.
Néanmoins, sa curiosité fut à nouveau piquée quand elle évoqua sa maîtrise des arts du sabre laser. Grievous avait toujours respecté les Jedi, du moins certains, pour leur maîtrise avancée des techniques de combat au sabre. Il avait croisé d’excellents bretteurs, dont Obi-Wan Kenobi, qui manqua de justesse de le tuer sur Utapau. Elle avait également une manière de qualifier Grievous de demi-dieu Kaleesh qui piquait son intérêt à vif, et flattait son ego. Cela faisait bien trop longtemps à son goût qu’on ne l’avait plus considéré comme tel. Tuer un fantôme… Lui aussi, Grievous, était un fantôme. Il était mort sur Utapau. Tout comme il était mort lors du crash de sa navette. Lors de sa transformation forcée.
La Cathar évoqua une veille, un terme qui était vide de sens aux oreilles mécaniques de Grievous. En y regardant de plus près, elle lui rappelait même davantage une sorcière des Soeurs de la Nuit qu’un Jedi. Lui, un cyborg de plus de deux mètres de haut armé de sabres laser, faisait face à un être fort singulier. Son ton suffisant et les airs de savant qu’elle se donnait agaçaient Grievous. Il avait l’impression de perdre son temps, alors qu’il pourrait traquer un vrai Jedi, et pas une parodie. Néanmoins, il ne pouvait se résoudre à mettre un terme à son existence.
Il l’observa alors de dévêtir. Elle était décharnée, son corps semblait vieux et fatigué. Il pourrait la briser avec deux doigts, s’il le voulait. Néanmoins, il remarqua que sous la peau fatiguée et blanchâtre se trouvaient des muscles dessinés. De plus, son corps portait une cicatrice qui ne laissait que peu de doutes quant à son origine. Si aujourd’hui, cette femme était squelettique, elle avait dû être bien plus musclée qu’elle n’en avait l’air à une époque.
C’est alors que le cliquetis singulier de la broche de sa cape se fit entendre. Ne pouvant sentir le tissu quitter ses épaules mécaniques, il baissa les yeux pour voir sa cape flotter. Reportant son regard sur la Cathar, il la vit utiliser la Force. Sans le remarquer, Grievous avait baissé son arme, qui pointait maintenant vers le sol.
Ce fut quand elle parla qu’il sût pourquoi il ne l’avait pas encore tuée. Car elle éprouvait de l’intérêt pour lui. Il ne se connaissaient pas, et pourtant, elle avait appuyé sur les points sensibles du Kaleesh. Et maintenant, elle la voyait observer son corps mécanique avec un intérêt vif. Ce corps qu’il avait pu détester, mais qu’il avait apprivoisé, dorénavant. Ce sarcophage auquel il était lié à jamais, car même dans la mort, il continuait à guerroyer. C’était désormais son fardeau, mais aussi un poids sur lequel il pouvait s’appuyer. Force, rapidité, robustesse, ce nouveau corps lui avait offert des capacités exceptionnelles pour faire ce qu’il faisait le mieux : la Guerre. Néanmoins, le peu d’organes qui lui restait souffrait de cette transformation.
Il écouta à peine l’échange entre la Cathar et son droïde. Il avait bien compris qu’il était question de toucher avec autre chose que les yeux son corps mécanique, mais il repensait à ce qu’elle avait dit plus tôt. Malgré les défenses mentales qu’il avait pu ériger dans son esprit suite à la formation du Comte Dooku, elle semblait connaître des choses sur lui… Il ignorait pourquoi, et le fait qu’elle se présente ne l’avança pas. Il ne savait toujours pas ce qu’était une Veilleuse, mais il était suffisamment perspicace pour savoir qu’il existait de nombreux courants de pensées, voire dogmes religieux, liés à la Force. Tout comme il existait de nombreuses religions dans la Galaxie.
Elle lui tendait une main ouverte. Grievous la considéra un instant. Elle n’avait pas peur de la mort, et le Kaleesh respectait cela. Mais il ne gagnerait rien à la tuer. Elle n’avait pas l’air d’être une vraie Jedi. Et Grievous avait des principes. La tuer ne restaurerait en rien son honneur. Il ne tirerait aucune gloire en mettant un terme à son existence. Il faisait rarement preuve de clémence, mais il décida d’être magnanime. Il désactiva son sabre laser, l’attachant par magnétisme à ses hanches mécaniques, et prit la main de la jeune femme dans la sienne.
« Je ne me battrai pas avec vous, Veilleuse. Vous n’êtes pas une Jedi. Mais permettez-moi de me présenter à mon tour. Le Kaleesh que vous avez pensé bon d’invoquer avant… N’est plus. Je suis Grievous, ancien Commandant Suprêmes des Armées de la Confédération, Boucher d’Hypori, et Seigneur de Guerre Kaleesh. »
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- Je n'en doutes pas, mon arrogance ou mon orgueil me tuerons peut-être un jour... Il le feront sûrement dans les prochains jours si ce n'est aujourd'hui d'ailleurs. Je voulais surtout dire que j'étais trop jeune pour avoir participé à ce conflit... tempéra la Cathar.
Se rendre sur Coruscant habillée d'une toge Jedi ? Elle savait à quel point c'était dangereux et son plan l'était tout autant, d'ailleurs elle hésita encore sur la marche à suivre de celui-ci... Quoi qu'il arrive, elle allait au devant de ce qu'elle avait surveillé sans y prendre part et elle n'en reviendrait peut-être pas.
Lorsque le cyborg fit le geste de prendre sa main, se présentant et indiquant qu'il n'allait pas se battre, elle sourit :
- Je dois bien admettre que ça me rassure de-
Elle ne termina pas sa phrase. Quand la poigne froide et mécanique se referma sur la chair chaude de sa main, elle fut comme happée. La Force était comme un océan sans cesse agité de millions de vies, un océan dans lequel elle avait appris à naviguer. Elle pensait savoir éviter les lames de fonds et les tourbillons.
Mais la profondeur de la colère et du deuil du Général l'avait surprise la garde baissée. Elle ressentit le déchirement de savoir que la Mort avait emportée Kummar sans même laisser son corps pour un adieu digne de ce nom. D'adresser des suppliques qui ne furent pas entendues. De trahir ses propres préceptes pour l'amour et l'honneur de son peuple agonisant. D'être projeté dans les airs à travers un crash, de sentir le souffle de la bombe à ion mais de ne pas avoir la délivrance de la mort... D'être forcé dans un autre corps, comme travesti et de devoir continuer à vivre seul, comme un fantôme, en quête d'une mission qui ne sera jamais achevée...
Le sourire sincère qu'avait affiché la Cathars s'était figé dès qu'elle eut prit la main de Grievous, son regard était devenu moins présent, brumeux. Ses prunelles dorées se mirent à danser comme si elle observait quelque chose qui n'était pas là, mais qui la laissait dans une profonde détresse. Sa bouche s'ouvrit mais elle ne dit rien. Son souffle se fit court et haletant, saccadé. Sa poitrine peinait à se soulever, comprimée de chagrin. Elle tremblait sous le poids d'une vie qu'elle n'avait pas vécue. Une larme se mit à glisser de son oeil, puis une autre du second oeil. Cela demanda un long effort de concentration pour fermer son esprit et reprendre le contrôle d'elle-même. Elle ferma les yeux, faisant couler plus de larmes et après quelques secondes, retrouva son calme.
Elle rouvrit des yeux déterminés, sans relâcher la main qu'elle tenait depuis une longue minute maintenant. Ses griffes s'étaient fermement refermées sur le métal et y avaient laissé de petites marques de griffures superficielles.
- Général... J'ai une question pour vous... J'ai, peut-être, les moyens de tenter quelque chose de fou... Si j'essayais de recréer, avec mes machines, le corps qui fut le vôtre... En voudriez-vous ?
Elle ne se serait jamais posé la question autrefois, voyons le corps du cyborg comme une merveille et non un tombeau, mais maintenant qu'elle avait vu, qu'elle avait sentit, qu'elle savait... Elle n'avait pas pût s'empêcher de l'offrir. Même s'il lui riait au nez.
ça devait être bien stupide de recevoir une telle proposition d'une parfaite inconnue. Mais pour Andala... Grievous n'était désormais plus un inconnu et elle avait vu plus que ce qu'elle n'aurait voulut... Cela serait néanmoins difficile d'expliquer l'empathie qu'elle avait pour lui.
Qymaen jai Sheelal

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Quand la Cathar prit sa main, que le contact visuel entre les deux personnes s’établit, Grievous vit la Cathar flancher. Il ne comprit pas ce qu’il se passait sous ses yeux. Il se doutait que cela avait un lien avec la Force, mais il n’avait jamais vraiment compris comment cela fonctionnait. Parce qu’il n’y était tout simplement pas sensible. Il ne l’avait jamais été, et ne le serait jamais. Et pourtant, malgré l’importance que revêt la Force dans les dogmes Jedi, Sith et autres sectes comme les Soeurs de la Nuit, la majorité des habitants de la Galaxie n’avait aucune idée de son existence. Grievous non plus n’en savait rien avant des décennies. Et il aurait pu continuer à vivre sans.
Il avait la désagréable impression qu’on fouillait son esprit. Il avait pourtant érigé des barrières mentales, suite aux conseils du Comte Dooku, afin de se défendre face aux Jedi. Mais il n’avait jamais vraiment su si ses adversaires maîtrisant la Force s’étaient immiscés dans son esprit ou non. Il n’avait qu’un pressentiment. Mais il faisait plus que confiance à ses instincts depuis des décennies maintenant. Il la vit fermer les yeux… et pleurer ? Il ne comprenait pas ce qu’il se déroulait devant lui.
Il n’avait évidemment pas senti les griffes de la Cathar se refermer sur sa paume métallique, son corps ne lui procurant plus aucune sensation depuis des années désormais. Néanmoins, il avait vu son regard. Un peu fou, mais fort d’une expression qu’il connaissait très bien : de la détermination. Et la demande qu’elle lui fit… Fut encore plus folle. Retrouver son ancien corps ? Grievous repensa à toutes les fois où il regrettait son corps, combien il le détestait. Mais retrouver un corps biologique, comme avant… C’était tout bonnement impossible et il le savait. Même les clonages les plus avancés ne permettaient pas le transfert d’esprit. Il avait également appris à s’habituer à son corps, à vivre avec. Il avait rapidement compris que sa nouvelle apparence inspirait autant de respect et de crainte que l’ancienne, et il avait appris à jouer de cela. Il était devenu mortellement efficace, maniant son corps et ses différents avantages techniques pour surpasser ses adversaires et les vaincre. De plus, il voyait ce corps comme un fardeau, comme le poids de la quête qui l’incombe, celle de retrouver sa grandeur perdue. Son apparence est celle du nouveau Grievous. Ancien Seigneur de Guerre, vétéran de la Guerre des Clones, c’est maintenant celle d’un Kaleesh qui cherche à renouer avec son passé.
« Troquer un corps mécanique pour un autre ? Non, merci. Je me suis habitué à cette apparence… Je dois vivre avec, car tel est mon fardeau. Mais pourquoi cette question saugrenue ? »
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- Je ne proposais pas de troquer pour un autre corps métallique mais... de tenter de se servir de celui ci comme d'un squelette. De vous rendre une peau, de vous rendre l'apparence que vous aviez avant. Évidement ça ne serait pas simple, c'est un niveau de clonage très hasardeux et qui aurais certainement beaucoup de ratés à une aussi grande échelle mais- Attendez, je vous montre.
Elle se tourna vivement et avala la distance qui la séparait de son vaisseau en deux enjambées déterminées. Elle prit un flacon emplit d'une substance grise et se rapprocha de nouveau du Kaleesh. En un geste fluide et étonnamment précis pour quelqu'un de sa stature, elle sortit le kriss qu'elle cachait sous sa toge et entailla la partie glabre de son bras. Le sang coula immédiatement dans sa fourrure. Elle grinça des dents, rangea l'arme et exposa la plaie. Elle était profonde, jusqu'au muscle.
Elle y versa le contenu de la fiole et la substance se mit à remuer, elle pénétra d'abord la plaie puis en ressortis et retourna dans le tube en quelques secondes.
Laissant la peau et le muscle intacts.
Elle referma le flacon et repoussa le sang de la plaie pour exposer sa peau, neuve.
- Ce sont des minis droïde de réparation de ma confection. Ils sont programmés pour reconnaître ma peau et mon sang et en recréer les cellules à petite échelle, ils ne pourraient pas me ramener à la vie si j'étais tuée mais il reconstitueraient mon corps jusqu'à épuisement de leur réserves de bacta. Si je pouvais les faire à une échelle plus grande... Si je pouvais les programmer sur vos véritables cellules alors peut-être que- !
Andala s'était mise à tourner en rond en réfléchissant. Puis elle s’interrompit et tira ses cheveux en arrière, les couvrant de sang par négligence. Elle s'était stoppée en réalisant qu'elle n'avait pas vraiment écouté la réponse de Grievous. Il voulait conserver ce corps malgré tout.
- D'accord, d'accord, c'est votre choix. Après tout c'est votre décision mais si vous changez d'avis... Je suis prête à essayer.
Elle soupira et rebalança la mèche blanche sur son visage, la recouvrant encore plus de sang alors que le reste séchait dans sa fourrure.
- Ma réponse ne va pas vous plaire, je pense. Je ne suis pas une bonne combattante parce que j'ai développé d'autres capacités. Vous avez combattus assez de Jedi pour savoir ce qu'est la Force, je ne vais pas vous faire l'affront de vous l'expliquer. J'ai longuement travaillé ma connexion avec elle : si vous l'imaginez comme un océan, chaque goutte est une vie, un esprit, animal, végétal ou minéral. J'ai appris à naviguer, à me connecter avec ces esprits. Je pensais savoir me méfier mais je me suis faite surprendre garde baissée par une lame de fond, un tourbillon... Vous. Quand j'ai pris votre main, j'ai été plongée dans vos souvenirs. C'était brutal, je n'ai pas cherché à le voir de moi même c'est contre ma philosophie. J'ai été imprudente, négligente et j'ai été happée. J'ai vu et sentis, en compressé et tout à coup, ce qui vous était arrivé... Pas tout, mais les souvenirs les plus... les plus douloureux et je sais que si j'avais été à votre place... Forcée dans un corps mécanique, si je n'avais pas perdu la raison à cause de ça j'aurais cherché à m'en extirper, à me retrouver. Je voyais ce corps comme une merveille de technologie, s'en est toujours une, mais j'en ai sentis le revers, votre revers et j'ai eus la sensation que... Que pour avoir vu quelque chose que je n'aurais pas dus voir, je vous devais quelque chose... Je devais essayer de vous rendre ce qu'on vous a pris de force. C'était injuste... ça peut paraître idiot venant d'une inconnue, mais vous n'êtes plus un inconnu pour moi après ça...
Perdue dans ses pensées et ses explications, elle remarqua les griffures sur la main mécanique. Elle la saisît doucement presque par mégarde et la retourna en comprenant quelque chose.
- ... Il n'y a pas de nerfs... Il n'y a pas de nerf... Il n'y en a pas ?!!! Mais c'est quoi ce travail ?!
Elle se mit à jurer et pester dans une autre langue. Il y avait des capteurs de pression, mais elle était un peu trop bouleversée pour les remarquer tant ils étaient bien cachés.
- Je croyais que c'était une merveille parce qu'ils avaient tout recréé mécaniquement, mais il y'a des défauts partout !! et il n'y a pas de nerfs putain de bordel de merde ! Pas de nerfs ! Pas de NERFS ! Pour un guerrier ?! Mais ils sont complètement fêlés cette bande d'amateurs !! PAS DE NERFS POUR UN GUERRIER !!! Mais oui bien sûr et pourquoi pas enlever les poings tant qu'on y est ! Hein ?! bah oui, bah oui !!! à quoi ça sert des poings pour un guerrier, PFRRR c'est surfait hein ça sert à rien !!!
- Maîtresse Andala ? demanda DC-16
- QUOI ?!
- ... Vous m'effrayez.
La Cathars agrippa ses cheveux et grogna encore de rage avant de se calmer.
- Ok.... ok je suis zen... Pas du tout énervée par le travail bâclé d'amateurs.... Pas du tout...
Elle se tourna de nouveau vers le Général Grievous et déclara :
- Général, si un jour vous avez besoin de quelqu'un qui aie des compétences en matière de mécanique ou de réparations biologiques légères... Vous pourrez me trouver sur la planète Domzat... Sur la bordure extérieure. Vous y serez la bienvenue.
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Khagan de Kalee

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Grievous écouta, perplexe, la réponse de la jeune femme. Elle évoquait le clonage de son ancien corps. Mais le Kaleesh avait déjà, par le passé, tenté d’approcher des cloneurs, même de véritables experts tels que les Kaminoens. Tous avaient été catégoriques : si cloner son corps était évidemment possible, transplanter son cerveau, afin que Grievous ait toujours une âme, était tout bonnement impensable. Et retrouver un semblant de corps biologique sur une carcasse mécanique ne satisferait nullement Grievous. Il n’avait de toute manière aucune confiance envers la Cathar, même si ce qu’elle lui montra par la suite ne manqua pas de l’étonner.
Il leva les yeux au ciel et lâcha un soupir quand il la vit commencer à faire les cent pas et à parler toute seule. Elle n’avait pas écouté sa réponse. Il n’aimait pas se répéter, et sa patience commençait à être mise à rude épreuve. Néanmoins, il commençait à se dire que s’il tuait la Cathar, il ferait peut-être face à davantage de conséquences qu’elle ne le disait. De plus, il avait beau ne pas lui faire confiance, elle semblait être sincère quand elle lui proposait son aide. Alors, il la coupa d’un ton sec :
« J’ai dit : Non. On ne touche pas à mon corps. »
Evidemment, elle ne put s’empêcher de faire une remarque si jamais il changeait d’avis… Mais Grievous n’était pas du genre à revenir sur ses décisions. Avec le sang qu’elle avait sur sa fourrure, on aurait pu croire qu’elle s’était battue… ou qu’elle avait chuté dans des ronces. Enfin, elle daigna répondre à la question qu’il avait posée auparavant. Elle lui présenta une vision de la Force qu’il n’avait jamais entendue. A vrai dire, ses connaissances concernant cette mystérieuse entité étaient rudimentaires. La seule chose qu’il savait, c’était que les Jedi s’en servaient pour aiguiser leurs sens et leurs réflexes, et qu’ils pouvaient l’employer pour libérer des attaques dévastatrices. Plusieurs fois Grievous s’était fait surprendre et avait été défait à cause de cela. Cela constituait un pouvoir inconnu pour lui, et il avait appris à le craindre.
Alors, quand il apprit que la Cathar avait usé de la Force pour entrer dans sa tête et voir ses souvenirs, Grievous serra le poing. Il ne dit rien, voulant la laisser parler. De plus, elle semblait bien incapable de mentir. Ainsi, il était tel une lame de fond dans la Force. Comme il l’est sur le champ de batailles. Une force irrésistible. Il ne se détendit guère quand elle évoqua ses souvenirs passés et ce qu’il avait vécu, ce qui avait fait de lui l’être qu’il était. Néanmoins, la jeune femme eut une manière de choisir ses mots telle qu’il fut touché par ses paroles. Personne ne l’avait jamais regardé ainsi, personne n’avait jamais pris en compte ce qu’il ressentait au plus profond de lui-même. Il ne s’y était jamais attendu de la part des Séparatistes, et encore moi des Jedi. C’était la première fois qu’il partageait quelque chose avec une personne extérieure.
Perdu dans ses pensées, il perçut à peine son bras bouger et la Cathar qui s’écria soudainement. Il lui jeta un regard noir tandis qu’elle déblatérait toute seule. Il était fasciné, mais aussi exaspéré, par sa propension à changer de sujet aussi rapidement. Non, il n’avait pas de nerfs. Il n’en avait plus besoin. Il avait suffisamment ressenti de douleur pour le restant de ses jours, et de plus, le peu qui restait de son corps d’origine le faisait suffisamment souffrir pour lui rappeler en permanence que ce corps n’est pas le sien, et que ses organes vieillissaient. Il balaya sa proposition suivante d’un geste de la main et s’exclama quand il en eut enfin l’occasion :
« Evidemment qu’ils ne m’ont pas donné de nouveau nerfs ! Ce corps a tout ce qu’il faut pour que je puisse vivre sans problèmes. Ou presque. Je n’ai juste pas réagi à vos griffes parce que j’étais plus occupé à vous regarder… Vous perdre dans mes souvenirs. Je ne veux pas de votre pitié. Je ne veux pas de votre aide. Tout ce que je veux... »
A cet instant, le solitaire Kaleesh repensa à ce qu’elle avait dit auparavant. A ses propres pensées. C’était le premier être vivant à le considérer différemment que comme un monstre depuis qu’il avait cet apparence. Ses yeux dorés perdirent de leur éclat, de leur ardeur, et il s’affaisa un peu plus qu’il ne l’était. Sa voix perdit de sa dureté, elle aussi.
« … C’est de continuer à vivre, de restaurer mon honneur pour pouvoir retourner auprès des miens… »
Rares étaient les fois où Grievous se montrait vulnérable devant quelqu’un, mais il ne pouvait se résoudre à repousser une personne qui semblait lui vouloir du bien. Cela faisait des décennies que ce n’était plus le cas, la dernière ayant été celle qui a fait de lui le Kaleesh qu’il est aujourd’hui.
« Mais mon corps me fait souffrir, mes poumons sont abîmés... »
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Perdue tout à sa rage de faire face à un travail inachevé, Andala ne sentait pas le regard qui la suivait dans ses vas et vient. Tout de même, créer un corps avec des capacités du genre et ne pas le terminer, c'était une honte. Et un terrible manque de respect pour l'hôte si on lui demandait son avis.
Mais en y réfléchissant une seconde, son avis sur la question devait être assez clair après les grognements. Cependant, elle tiqua quand il déclara ne pas vouloir de pitié. Elle n'en dit rien cependant.
La pitié était trop souvent connotée négativement, alors qu'à la base, c'était surtout le fait d'être sensible à la souffrance des autres. à la base, c'était une qualité profondément liée à la Philosophie des Veilleurs, profondément liée à l'empathie. Mais elle n'essaierait pas de lui faire changer d'avis. Après tout, s'il devait changer d'avis ça serait de lui même. Lui exposer sa vision des choses ne changerait pas grand chose, le mieux était encore de lui montrer... S'il l'acceptait.
Elle s'immobilisa et se tût quand il reprit la parole, le regardant droit dans les yeux. Partir à la recherche du passé... c'était quelque chose qu'elle comprenait mais qui était impossible. Le passé, par essence, était révolu, on ne pouvait le retrouver car tout le monde en vivant évolue, d'un jour à l'autre une personne peut changer. Au fil des années l'écart entre ce qu'une personne fût et ce qu'elle est s’agrandit et dans la même mesure, l'écart entre ce qu'une personne est et ce qu'elle sera diminue. Retrouver le passé est impossible. La Cathars ignorait si le Général Grievous en était conscient lui aussi. Mais dans le doute, elle décida de ne pas lui faire l'affront de le lui dire. Et même si il s'accrochait avec désespoir à des illusions.
Elle serait bien mal placée pour le lui reprocher.
Quant à revenir auprès des siens. C'était quelque chose qu'elle ne pouvait tout simplement pas comprendre. Elle n'avait pas de semblables ou de famille auprès de qui retourner. Aucune qui souffrirait réellement son absence.
Elle prit une grande inspiration pour apaiser la courbe de son rythme cardiaque que s'emballait en tout sens depuis qu'elle était sortie de sa Veille. Quelque part, ça faisait du bien de sentir la pompe à sang cogner dans sa cage thoracique.
- Eh bien... Comme je l'ai dis, me retrouver à voir ce que je n'aurais pas dû voir est contraire à mes règles. C'est farouchement opposé même, que j'aie vu par négligence involontaire de ma part n'y change rien mais... Si vous ne voulez pas entendre parler de pitié, voyez alors ma proposition comme... un échange de bon procédés. Je ne peux pas tenter de réparer ou d'arranger ce dont j'ignore le fonctionnement. Mais si je comprends, je peux tenter...
Elle hésita un instant.
- J'ai un fils. Qui est endormit depuis longtemps, en stase. Il a une maladie orpheline que je ne comprends pas, dont j'ignore presque tout si ce n'est qu'elle est auto-immune. Je ne sais pas d'où la solution pour l'aider peut venir, je suppose qu'elle peut venir de n'importe où et surtout de là où je n'ai pas encore cherché. Peut-être qu'en vous aidant, je découvrirais aussi quelque chose qui l'aidera. Cela paraît honnête ?
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Le cyborg écouta la Cathar une fois qu’elle se fut calmée. Il était bien plus aisé de la suivre quand elle se montrait tempérée, et cela lui éviterait de perdre patience une bonne fois pour toutes. Il avait beau dire, il commençait à apprécier la jeune femme. La manière qu’elle avait de le regarder montrait au Kaleesh qu’il existait encore un être vivant sous sa carapace de métal et d’os. Parfois, il avait presque tendance à lui-même l’oublier.
Il écouta ce qu’elle eut à dire, et fut surpris d’apprendre qu’elle avait un fils. Un fils malade. Grievous avait eu de nombreux enfants, mais il n’a jamais eu le courage ni l’envie de véritablement s’occuper de l’un d’eux, comme son père l’a fait avec lui. Mais c’était à cause de cette Kaleesh, qu’il a perdue à jamais. Il n’a jamais réussi à combler le vide laissé dans son coeur depuis, et ce malgré de nombreuses tentatives.
Mais avait-il réellement envie de se laisser manipuler par une véritable inconnue ? Malgré ce qu’elle avait dit, Grievous ne pouvait s’empêcher d’être méfiant avec elle. Cela semblait trop beau pour être vrai. Il n’aimait pas ça. Il ne se laisserait pas entourlouper, pas encore. Il n’avait apparemment rien à perdre et c’était ce qui le rendait méfiant. Néanmoins, s’il y avait une chance pour que ses organes soient un tant soi peu soignés, et que son espérance de vie se prolonge…
« Ca parait trop beau pour être vrai. Je n’ai rien à y perdre. Sachez que si vous tentez quoi que ce soit, mes gardes vous retrouveront et vous tueront, et ce ne sont pas vos capacités empathiques qui vous sauveront. »
Il n’avait absolument pas confiance en elle, et ne mettrait en aucun cas sa vie en jeu pour un fils qui n’existait peut-être pas. Il avait déjà du mal à faire confiance à son propre médecin - en partie car il s’agissait d’un droïde - alors il n’était pas question de faire confiance à une Jedi de pacotille. Il planta son regard dans le sien et répondit sèchement :
« Je ne peux pas vous faire confiance pour ça. Il n’est pas question que je remette ma vie entre vos mains. Je ne mettrai plus jamais ma santé entre les mains d’un inconnu. Qui sait ce que vous pourriez me faire avec ces nanodroïdes... »
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La Veilleuse resta impassible quand l'ombre intimidante du Fléau des Jedis l'avala des pieds à la tête. Elle comprenait la méfiance, il aurait été stupide de ne pas se méfier. La menace qui suivit ne la surprit pas d'avantage. Cela lui décrocha même un sourire :
- Je pense même que vous m'arracherez la colonne avant que je ne tente quoi que ce soit...
Elle imaginait même pire que cela. Il pouvait faire bien pire que simplement la tuer. Andala en était pleinement consciente, mais elle était déterminée malgré tout.
- ...Beaucoup de mal. Je pourrais vous faire beaucoup de mal avec mes nanodroïdes, en effet. Mais comme vous l'avez souligné : si je suis sincère vous n'avez rien à perdre. Votre méfiance est tout à fait logique, vous doutez de moi et c'est normal, cependant, voyez ceci sous un autre angle... Je vous ai proposé de rejoindre ma planète, à vous : Grievous, ancien Commandant Suprêmes des Armées de la Confédération, Boucher d’Hypori, et Seigneur de Guerre Kaleesh. A vous, j'ai proposé de venir alors que la seule chose qui m'est précieuse s'y trouve aussi et je doute que la vie de mon enfant vous importe. J'ai tout à perdre et peu à y gagner.
La Cathars prit une longue inspiration et darda des yeux à l'éclat plus intense dans les prunelles reptiliennes. Elle parla d'une voix lente et distinctement :
- Vous pouvez douter de ma sincérité mais je vous conseille de ne pas douter de ceci : Je ne suis loyale qu'envers Juhan. Morte ou vive, peu importe qui pose la main sur mon enfant ; cyborg, Sith, Jedi, Soldat ou lambda, je le trouverais. Je le trouverais et lui arracherais le cœur de la poitrine avec mes dents.
Elle avait grogné, son pelage s'était hérissé à la seule idée et son regard s'était épaissit de quelque chose de plus... Vicieux. La vengeance la rendait inventive, ça, elle le savait, mais ce grand final serait l'apothéose d'heures de souffrances pour le fou qui oserait s'attaquer à Juhan.
Après que son pelage se soit de nouveau couché sur sa peau, elle eut une idée. Le Kaleesh n'était certes pas convaincu mais il doutait, assez pour que la Cathars espère le convaincre d'au moins venir.
- En preuve de ma bonne foi, je suis prête à vous remettre mon sabre, le temps du voyage et jusqu'à votre départ de Domzat. Vous pourriez même me tuer avec, fit-elle avec un sourire en croche en pensant à l'ironie et à la stupidité d'une telle mort.
Elle le dégaina et en arracha le rubis rouge qui en scellait le centre, elle le glissa dans ses vêtements et tendit l'arme paume ouverte.
- Je ne vous donnerais pas mes Kriss; je me sentirais toute nue. Quelle que soit l'issue de la journée : this would make a fine addition to your collection.
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Khagan de Kalee

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Le Kaleesh considéra la réponse de la jeune femme avec un intérêt non dissimulé. Elle souleva à juste titre le fait qu’elle lui avait accordé, du moins en apparence, sa confiance. A moins qu’elle était vraiment douée pour mentir, Grievous aurait décelé le mensonge. Et elle ne semblait pas douée pour mentir. La passion qui sembla s’allumer en elle lorsqu’elle parla de son enfant attira l’intérêt de Grievous et attisa sa curiosité. Lui aussi connut ce sentiment, cet instinct de revanche plus fort que tout. Il l’avait même vécu, et c’était cela qui le poussa à abandonner son identité pour devenir Grievous.
Alors qu’une galaxie semblait séparer les deux aliens de prime abord, il apparaissait qu’ils avaient bien plus en commun que Grievous ne voulait l’admettre. Tous deux étaient des exilés, des parias. Ils avaient connu les combats - les cicatrices de la Cathar ne laissaient aucun doute sur la question. Tous deux ont une chose, et une seule, à laquelle se rattacher, et qui les pousse à vivre chaque jour. Un enfant, ou une famille. Car pour Grievous, Kalee est son berceau, et le peuple Kaleesh sa famille. Il n’a jamais été aussi proche de quelqu’un que de Kummar, mais cela ne l’empêchait pas de considérer les autres membres de son espèce comme sa seule famille. Il avait combattu aux côtés de nombre d’entre eux et les avait mené au combat afin de gagner une guerre. Quand la République s’en était prise à Kalee, Grievous avait sans doute vécu cette trahison bien plus intensément que ses confrères, et cela l’avait motivé à prendre les armes au service de la CSI - et surtout, contre la République.
Son coeur se mit à battre plus vite, et la rage qui bouillonnait en lui s’éveilla à ces pensées, mais il la fit rapidement redescendre pour écouter la Cathar. Elle lui proposait son arme en caution… Grievous la regarda, abasourdi. Elle semblait sérieuse, mais il ne pouvait s’empêcher de se demander si elle se moquait de lui ou non. Elle semblait savoir des choses sur lui, y compris son intérêt pour la collecte de trophées sur ses victimes Jedi. Mais il ne prendrait pas son arme comme cela. Cependant, il la prit en main, observant l’ouvrage avec attention. Chaque sabre laser était une arme unique, fabriquée de toutes pièces par un Jedi, et donc à son image. Certains étaient sophistiqués, d’autres sobres, fonctionnels. Celui qu’il avait dans la main était élégant, et possédait une double lame. Ces armes étaient mortelles quand on savait les utiliser, mais pouvaient aussi s’avérer dangereuses pour leur porteur. Grievous en possédait, et savait les manier de manière efficace, mais préférait les armes à lame unique. Il reporta son regard sur la Cathar, lui tendit à nouveau son sabre et déclara :
« Vous vous moquez de moi, n’est-ce pas ? Je ne veux pas de votre arme, reprenez-la. Je viendrai avec vous. Votre conviction m’a convaincu. Si je dois récupérer votre sabre laser, ce sera sur votre cadavre. Or, pour l’instant, je n’ai aucune intention de vous tuer. »
Il avait dit cela sur le ton le plus chaleureux qu’un Kaleesh dont la voix sortait d’un vocodeur mécanique qui souffrait aux poumons puisse employer. Tuer cette Cathar ne lui apporterait rien. Au contraire, il en apprendrait sans doute davantage en la laissant en vie. De plus, la perspective d’alléger quelque peu le fardeau qu’était son corps et ses organes abîmés intriguait le cyborg au plus haut point...
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Andala observa avec minutie le regard de Grievous alors qu'il écoutait sa réponse. Difficile de savoir ce qu'il pensait sans muscles du visage et sous un masque. Heureusement, ses yeux étaient bien assez bavards. Au cours de leur discussion, il n'avait pas cherché à dissimuler d'abord a rage, puis sa méfiance, sa surprise, sa curiosité et maintenant son intérêt.
Elle supposait qu'il ne serait pas impressionné le moins du monde par sa menace, mais elle espérait qu'il la prenne au sérieux et apparemment c'était le cas. Lui qui défendait les siens et son honneur devait savoir ce que c'était mieux que quiconque de se transformer en molosse, en monstre, pour la sécurité de ces êtres chers... Elle plissa légèrement les yeux en réalisant une évidence : cette rencontre aurait pu très mal finir. Car au lieu d'un, c'était deux monstres potentiellement enragés qui se faisaient face. Deux fantôme entourés l'un et l'autre de droïdes et avec un seul objectif. Un seul but qu'ils poursuivaient avec la même obsession farouche.
La Veilleuse sentit son sourire s'élargir à la confusion évidente du cyborg quand elle lui remit son sabre :
- Mon faciès a sûrement l'air idiot mais non, j'étais tout à fait sérieuse.
Elle hocha la tête et reprit son arme, notant la différence de ton que le cyborg employait maintenant. Ajustant le faux rubis sur la garde à sa juste place. Elle se tourna d'un geste et sauta dans son cockpit :
- Alors allons-y. déclara t-elle d'un ton déterminé. Les enfants, montez, on dégage.
- Mais, maîtresse Andala, votre mission ? protesta le droïde de protocole.
- ça peut attendre, il y aura toujours de la misère et des mercenaires en mal d'argent quand je reviendrais. déclara t-elle en faisant monter ses robots.
Elle attendit, en vol stationnaire au dessus de la planète, que le Souless-One la rejoigne avant de partir pour l'espace, puis l'hyperespace, direction Domzat...
En arrivant, le premier constat était que la planète était bien plus sombre et rocailleuse, presque entièrement dépourvue de vie à l'exception des droïdes de toutes formes et tailles qui se mirent à grouiller avec curiosité autour des vaisseaux. Lorsqu'Andala sortit la tête du cockpit, elle se figea...
Quelque chose n'était pas normal.
Le silence.
Un abominable silence.
Elle bondit hors de l'Espiègle et se fracassa lourdement sur le sol quand ses jambes refusèrent de la porter. Elle n'en prit guère ombrage et couru vers une grotte artificielle de laquelle émanait une douce lumière bleue et dansante.
Là, dans son oeuf biomécanique, Juhan attendait, il dormait, dans le coma. Tout à côté se trouvait la trace d’une silhouette assise en tailleurs. Ou plutôt, la végétation avait poussé autour d’une silhouette assise en tailleurs, une silhouette fine et féminine dotée d’une queue.
Une fois que la cathars ce fut assurée de l'état de son fils (état stationnaire, comme toujours), elle appela un nom avec une rage à peine contenue :
- G1-D1 !
La petite silhouette longiligne du robot tripode fit son apparition. Andala s'accroupit face à lui et demanda, d'une voix trop douce pour être sincère.
- Est-ce que tes capteurs audio sont bouchés ou défectueux ?
Le robot affirma que non.
- Est-ce que tes doigts fonctionnent mal ?
Il secoua encore la tête, tout allait bien, il était ravi de toute cette attention. Il changea vite d’avis quand sa créatrice se redressa et prit une inspiration :
- Alors, qu’est ce que tu n’as pas compris dans “cette boîte à musique ne doit jamais s’arrêter ?!”
G1-D1 s’éloigna à toutes jambes en s’excusant :
- Reviens ici ! ordonna la Cathars.
Puis voyant que son droïde ne lui obéissait pas, elle fit un mouvement de fouet avec sa jambe, faisant tomber sa botte et la lança à la tête du fuyard. Qui l’esquiva. Et se sentit assez irrévérencieux pour s’en féliciter. Andala grogna de plus belle, d’un geste du doigt, elle projetta la chaussure à l’arrière du crâne de G1-D1 et en profita pour lui lancer la seconde d’un coup de pied magistral. Les deux firent mouche, en pleine tête, séparant le crâne mécanique rond de son corps sous les rires moqueurs des autres droïdes qui trouvaient la scène hilarante.
Pour se stabiliser lors de ce lancer, Andala avait sortit les griffes et, à contrario de leurs comparses des mains, les griffes de ses pieds étaient faites d’un métal brillant et poli.
La Cathars se saisit de la tête de G1-D1 et la posa sur le toit de l’Espiègle, hors de portée de son corps aimanté n’écoutant pas ces protestations et ces excuses.
- Maîtresse Andala, souhaitez vous que je remonte la clef ?
- Non, merci DC-16, je m’en occupes...
Andala avait presque oublié son invité. Elle avait cru… à cause de ce silence, qu’un malheur était arrivé… Elle en avait encore la fourrure dressée et le coeur palpitant. Elle s’aventura jusqu’à l’oeuf et saisit une boîte à musique ancienne et très usée, qui se trouvait sur le dessus. La façon dont elle était construite trahissait son origine, la Cathars avait une certaine façon d’agencer sa mécanique et tout les robots portaient cette “patte” singulière. La boîte à musique, cependant, était un modèle plus archaïque que les autres, ancien. Probablement une de ses premières constructions.
Elle en tourna la clef avec une délicatesse et un silence absolu. Le tintement dura quelques minutes, puis elle la relâcha et une douce mélodie monta du silence morne des lieux. Bientôt suivie d’une voix puissante et aimante, qui n’était pas celle de la Cathars. Une voix plus âgée… Celle d’une femme.
Alors que la musique rythmait le silence et les battements de cœur de la jeune femme, elle se perdit un instant dans la contemplation de son enfant. Puis elle se rappela soudain de son hôte et releva les yeux vers Grievous. Il y eut un court silence et elle pouffa doucement du nez, toute trace de colère évanouit de son visage maintenant paisible.
- Quelle entrée en matière... Général Grievous, bienvenue dans mon sanctuaire.
Qymaen jai Sheelal

Khagan de Kalee

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Comme il s’y attendait, la Cathar n’attendit pas un instant de plus pour se décider à lever le camp. Elle semblait enthousiaste, bien plus que Grievous. Néanmoins, la curiosité du Kaleesh était piquée à vif. Et, à vrai dire, il avait pris bien plus personnellement qu’il ne l’admettait qu’elle ait ainsi accédé à ses souvenirs sans son consentement. Il roula des yeux en l’entendant se chamailler avec ses droïdes et fit demi-tour en grognant, regagnant son vaisseau. Il s’agissait d’un chasseur Belbullab-22 modifié, nommé le Soulless One. Il démarra et fit décoller son vaisseau, qui semblait rutilant comparé à celui de la Cathar.
Et pourtant, si Grievous était un guerrier exceptionnel avec une arme en mains, il n’en était pas moins dangereux à bord d’un chasseur. Si, durant la guerre, il a beaucoup été vu en train de fuir avec ce vaisseau, c’était principalement car ceux qui l’avaient vu combattre n’avaient pu en réchapper pour en témoigner.
Ainsi, il se laissa guider jusqu’à une planète reculée, qui ne disait absolument rien au Kaleesh. En pénétrant l’atmosphère, il comprit pourquoi personne ne s’intéressait à ce monde. Il s’agissait d’une planète désolée, qui ne présentait sans doute aucune ressource intéressante. Les scanners de son chasseurs ne détectaient aucune forme de vie digne d’intérêt, cependant, en approchant, Grievous remarqua que la surface de la planète n’était pas déserte. Elle semblait grouiller en surface, mais ce n’est qu’en atterrissant qu’il remarqua que ces mouvements étaient produits par des droïdes. Perplexe, le cyborg soupira pour lui-même. Il y a quelques mois, il était encore à la tête de légions droïdes, et il avait toujours trouvé cela déshonorant. Et le revoilà forcer à côtoyer des êtres avec qui il avait beaucoup en commun, du moins physiquement, mais qu’il détestait profondément. A part son droïde médecin, qui est ce qui se rapproche le plus d’un ami, et ses Magnagardes, qui ont été créés sur mesure à sa demande, Grievous vouait une haine aux êtres mécaniques depuis qu’il avait eu affaire aux légions droïdes décérébrées de la CSI.
Grievous bondit hors de son vaisseau, et poussa un rugissement rageur quand les droïdes tentèrent de s’intéresser à lui ou à son vaisseau. ll rejoint la Cathar, qui se relevait après une chute de son vaisseau. Il ne comprit pas sa réaction et l’observa attentivement. Là, il la vit dans un instant de faiblesse. Elle semblait alerte, car quelque chose n’allait pas. Elle avait totalement oublié la présence du Kaleesh. Il observa la suite des événements, et ne comprit pas vraiment. Il manqua de recevoir une chaussure en plein visage, ce qui l’aurait passablement énervé. Il observa plutôt le démantèlement partiel d’un droïde.
Quand il rejoint la Cathar dans sa grotte, il posa les yeux sur ce qui semblait être le fameux enfant dont elle tenait tellement. Un être aimé, vulnérable, pour lequel elle était prête à tout sacrifier… Grievous connaissait ce sentiment. Mais l’être qu’il avait aimé n’a jamais vraiment été vulnérable. Elle était tout aussi redoutable que lui. Curieux, le Kaleesh s’avança. Il aimerait encore avoir quelque chose, quelqu’un à qui s’accrocher… Il n’avait plus rien, désormais. Il souhaitait se racheter aux yeux de son peuple, mais il craignait en permanence que les siens le renient à jamais. Grievous avait véritablement peur. Il n’avait pas le courage de retourner sur Kalee, et peut-être ne l’aurait-il jamais. Derrière sa façade cruelle et insensible, Grievous avait lui aussi ses faiblesses. Il ne les montrait pas, car il n’aimait pas ça. Et personne n’avait jamais voulu s’intéresser à lui, étant vu comme un pion, un monstre ou un droïde. Personne ne s’imagine qu’un être considéré comme cela puisse avoir des sentiments.
Il regarda la Cathar quand elle leva les yeux vers lui et répondit, sur un ton neutre.
« On peut dire ça, oui… J’hésite entre ridicule ou pitoyable… Mais pas tellement, en vérité. Si vous avez réellement lu en moi, vous savez que je peux comprendre ce que vous ressentez. Et si j’étais vous, je me pencherai sur la reprogrammation de ce droïde, s’il est incapable de faire la tâche la plus basique qui soit… »
Laissant échapper un soupir, Grievous ne continua pas sa phrase. Il ne voulait plus entendre parler de droïdes, quels qu’ils soient. Son passé en tant que Général Grievous était derrière lui, il allait maintenant de l’avant, en se rattachant à ce qu’il désire véritablement et en retournant aux traditions de son peuple, ce qu’il a toujours connu.
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- Ridicule. Vous pouvez le dire, cela fais deux fois que je sors de mon vaisseau et deux fois que je me prend le pied exactement au même endroit... se moqua t-elle, quant à reprogrammer G1-D1... Je serais de votre avis s'il était une unité défectueuse dans une flopée de modèles d'usines... Mais ce n'est pas le cas, tous les robots ici sont des créations uniques, inspirés de modèles existants, mais uniques. Ils ont tous leur caractère et leurs petits défauts qui les rendent plus proches des êtres sensibles que n'importe quel droïde fait à la pelle. Les considérer comme ceux dont vous avez l'habitude serait une erreur. Ils s'amélioreront d'eux-même en faisant des conneries comme nous autres, affirma t-elle. De plus, je suis bien placée pour savoir qu'une petite frayeur peu amener beaucoup de progrès !
Andala s'animait beaucoup et parlait avec fierté lorsqu'il s'agissait de ses robots. Elle s'immobilisa une seconde et fit volte-face vers Grievous avec un regard réprobateur et presque choqué :
- Vous ne venez pas de comparer mes robots aux droïde de combat B1 que vous commandiez, rassurez-moi ?
En voyant sa tête et connaissant les maltraitance qu'il avait infligé à ses troupes ou le rugissement qui avait détonné quand ses enfants c'étaient approchés de lui... Si.
Il venait de comparer ces anciennes troupes décérébrées à ces précieuses créations...
Toute sa fourrure doubla, tripla de volume alors qu'elle retenait un grondement sourd dans sa gorge et qu'elle fronçait le nez en le retroussant. La fourrure de ses oreilles se dressa toute entière et permit de voir un objet métallique qui y était accroché.
Andala tenta de dompter sa fourrure, elle détestait qu'on la vexe en particulier pour ça !
- Si vous pouviez éviter... Vous me hérissez la fourrure c'est une plaie à brosser, ronchonna t-elle en se brossant elle même avec ces doigts.
Elle se radoucit, puis elle hocha doucement la tête à la remarque de Grievous :
- Quant au fait de comprendre ce que je ressens... Je vous crois, en effet... Je n'aurais pas crus un seul instant que des personnes aussi opposées en apparences que vous et moi puissions avoir quoi que ce soit en commun... Et pourtant... Je vous trouve aussi une similarité avec cette boîte à musique... Elle est ancienne, usée par le temps... elle semble avoir passé son âge d'or depuis longtemps mais qui sait... Et puis, l'on m'a dit que les boîtes à musiques étaient de la mécanique avec un coeur à l'intérieur. Vous, vous en avez un avec de la mécanique autour. conclut-elle en remontant à nouveau la boîte.
Elle se déplaça légèrement pour le laisser mieux voir Juhan.
- Voici mon fils, ma raison de vivre, source d'autant d'espoirs que de terreur... Juhan est ainsi depuis que je l'ai trouvé, cela fais presque 14 ans maintenant... Il n'était qu'un bébé... Il est dans le coma cliniquement parlant mais... je préfère penser qu'il se repose. Qu'il prend des forces pour le jour où il se réveillera. Un jour il se réveillera. Un jour, il me reviendra. Un grand destin l'attends, une belle vie, riche et enthousiasmante... Je le sens... Je le sais. J'en suis sûre ! affirma t-elle avec détermination, puis elle secoua la tête :
- Je refuse qu'il en soit autrement... ça serait injuste. La Mort est le prix que nous devons tous payer pour avoir vécu, mais il n'a jamais vraiment vécu, comment pourrait-il...
La Jedi ne termina pas sa phrase, la gorge nouée par l'incertitude et le chagrin à la seule idée que la Mort pouvait cueillir son enfant.
Juhan avait l'air trop petit et trop jeune par rapport à l'âge que la Cathars lui donnait. Il était formé et de la taille d'un enfant d'à peine 8 ou 9 ans... Elle passa la main autour de l'oeuf comme si elle avait voulut caresser la tête de son fils mais elle ne toucha pas la surface. Il ne le fallait pas et peu importe à quel point il était proche, peu importe à quel point elle voulait le serrer dans ses bras, le bercer contre son coeur. Elle ne devait pas. Il était trop faible et c'était trop dangereux. Elle en souffrait tout les jours mais c'était nécessaire. Elle repensa à la façon dont ils s'étaient trouvés... Le destin prenait des tournants bien étranges parfois...
- C'est lui qui m'a sauvée d'abord... murmura t-elle, puis elle se reprit et décida que ça ne serait que juste qu'il en saches autant sur elle, qu'elle en savait sur lui.
Andala affectionnait l'équilibre.
- C'est une drôle d'histoire... Suite à une poursuite, je me suis retrouvée sur une planète essentiellement composée de lacs et de rivières. Ce qui était déjà dangereux pour moi : j'ai été élevée dans le désert, je ne sais pas nager. Après un duel à mort, mon adversaire et moi sommes tout les deux tombés dans une rivière et on aurait dût y rester tout les deux... Je l'avais mortellement blessé et il m'avait entraînée dans sa chute parce qu'il savait que je me noierais. Je me débattais dans le vide au milieu d'eaux trop profondes... Mon destin avait l'air scellé. Puis j'ai entendu crier, Juhan avait été abandonné sur un radeau, à la mort.
Elle serra le poing en se rappelant du cri déchirant du nourrisson et de la colère violente qui l'avait envahie à ce moment.
- Je sais mieux que quiconque ce qu'on ressent lorsqu'on est abandonné à la mort, impuissant, désespéré et incapable de même parler. D'appeler à l'aide autrement que par des cris. J'ai refusé qu'un autre le ressente aussi alors... même sans savoir nager, j'ai réussis à le rejoindre et a nous ramener sur la berge... S'il n'avait pas crié... Je n'aurais même pas réalisé qu'il était là... Et je n'aurais jamais su que les héros pouvaient être aussi petits. conclut-elle avec tendresse.
Elle soupira et tapota la broche qu'elle avait dans les cheveux :
- Mais revenons à ce pour quoi vous êtes ici. Zeeny, coiffe-moi et j'aurais besoin de mes lunettes.
La broche se mit à remuer et fit un petit coucou à l'invité d'une de ses six pattes mécaniques fines comme celles d'une araignée. Le petit droïde coiffa élégamment la chevelure sauvage de la Cathars en quelques mouvements. Jetant la mèche blanche sur le devant de son visage :
- Zeeny... Murmura t-elle.
Le robot comprit le message et attacha la mèche blanche, il ne restait pas un cheveux qui puisse gêner la Cathars. Pendant que Zeeny s'affairait, elle se dirigea vers une table de métal cabossée, qui avait beaucoup servit, mais qui rutilait. En dessous se trouvait de nombreux tiroirs. Elle en ouvrit un et se saisit d'un petit objet en métal noir. Elle retira sa toge Jedi, exposant pleinement la vieille cicatrice qui zébrait profondément la chair de son dos. Ainsi que les rebords de ses côtes sur lesquelles la peau semblait prête à se déchirer. Elle posa l'objet noir à la base de sa nuque et souleva le dos de sa brassière. Une fois posé, l'outil se déplia et courut sur toute sa colonne vertébrale jusqu'au bout de sa queue, la recouvrant intégralement de métal.
Elle se revêtit de sa toge à nouveau et se tourna vers le cyborg avant de lui désigner la table. Zeeny s'était posé sur ses yeux, leur donnant un aspect orangé et globuleux de par la rondeur des verres, mais la Jedi semblait royalement se moquer de ce à quoi elle ressemblait. Elle posa son sabre à l'autre bout de la table et s'assit sur le dos d'un autre droïde de forme vaguement lupoïde haut comme un petit cheval. Il l'avait suivie depuis le début. Il savait ce qu'elle allait faire. Il semblait exister entre les robots et leurs créatrice une complicité muette et une certaine symbiose au point qu'elle n'avait pas besoin de demander certaines choses...
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Le Kaleesh n’aurait jamais dû se prononcer à propos des droïdes de la Jedi. Car il avait touché la corde sensible, et elle était partie dans un monologue à propos de sa vision des droïdes. Il leva les yeux au ciel. Elle osait lui donner des leçons, en plus ? Grievous avait vu suffisamment de légions de droïdes. Il se contenta de grogner, contrarié. En fait, si cela avait été n’importe qui d’autre, il l’aurait éliminée sur le champ. Mais il était bien trop intrigué par la Cathar pour ainsi la tuer. Après tout, son médecin était tout aussi agaçant, et bien plus tranchant dans ses propos. C’est alors qu’il vit la fourrure de la Jedi tripler de volume. Il ne comprit pas ce qu’il se passait sous ses yeux. Chassant les droïdes qui lui tournaient autour, il ne put s’empêcher de lâcher un rire moqueur quand elle lui avoua que c’était parce qu’il avait comparé ses droïdes à ceux qu’il a connu. Mais au fond, tous les droïdes étaient les mêmes. Certains avaient une personnalité, pouvaient s’avérer attachants. Mais il n’y avait rien d’organique en eux. Grievous n’a jamais réussi à retrouver dans des droïdes ce qu’il a perdu en quittant Kaleesh. Même ses Magnagardes, qu’il a lui-même formés pour être une copie mécanique de son élite de Kalee, n’étaient au final que des être mécaniques sans personnalité propre. Il balaya son reproche d’un geste de la main.
Néanmoins, ce qu’elle dit par la suite l’intrigua véritablement. Elle piquait son intérêt au vif. Non seulement admettait-elle leurs points communs, mais elle compara Grievous à une boîte à musique, soulignant le fait que le cyborg possédait toujours un coeur bel et bien organique. Une fois encore, jamais on ne lui avait fait une telle remarque depuis que son corps a été remplacé par ce sarcophage métallique qui lui permettait de vivre. Jamais on ne l’avait regardé avec compassion, alors qu’on disait que c’était le propre des Jedi. Mais ces derniers n’ont jamais montré que du mépris envers le Kaleesh. Alors, l’analogie faite par la Cathar toucha véritablement Grievous, qui ressentit quelque chose de positif, qu’il n’avait pas senti depuis longtemps… De la joie ? Il en avait oublié ce que c’était.
Ne voulant laisser transparaitre ce sentiment et qu’elle risque à nouveau de lire en lui, il se focalisa sur ses paroles. Elle avait vu toute sa vie sans qu’il ne prononce un mot. Le Kaleesh n’étant pas doté de telles capacités, la Cathar accepta simplement de lui conter son histoire. Si, de prime abord, cela ne l’intéressait guère, il écouta tout de même silencieusement et jusqu’au bout le récit. Le récit d’un duel acharné, comme il en avait connu des dizaines. Le récit d’une combattante, qui a survécu seule, et qui a réussi à se sortir de la solitude grâce à quelqu’un d’autre. Une fois encore, le parallèle avec sa propre histoire frappa Grievous. Et l’un comme l’autre ne purent profiter longuement de cette autre âme qui représentait beaucoup pour eux. En revanche, contrairement à Grievous, la Cathar pouvait toujours garder espoir de revoir cette âme qui était tout pour elle. Pour la première fois depuis des années, tandis qu’il dialoguait, Grievous comprenait la personne qu’il avait en face de lui.
Elle changea promptement de sujet, et se préparait. Manifestement, elle souhaitait examiner sans plus attendre Grievous sur la table d’opérations. Elle avait une capacité à changer de sujet de manière spontanée qui étonnait le Kaleesh… Il s’exprima en s’avançant vers elle :
« Tout cela, cette rencontre, le fait que vous m’amenez ici pour me conter votre histoire… Ce n’est pas un hasard, n’est-ce pas ? Vous faites tout pour que je vous tue, et pourtant, vous êtes plus proche de moi que n’importe quel être vivant ne l’a été depuis des années, en raison de nombreux points communs. Cela en devient effrayant. Qui êtes-vous, et que me voulez-vous vraiment ? »
Il se prostra devant elle et croisa les bras, sans défaire sa cape ni s’allonger sur la table devant lui. Il était méfiant, mais tout de même curieux, mais toujours alléché par la proposition de pouvoir soigner quelque peu ses poumons abîmés.
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Une fois sa fourrure remise en place et apprêtée pour travailler, la Cathar pensait que le cyborg mettrait fin à ses élucubrations en ne posant pas plus de questions pour qu’elle la ferme. Au contraire et cela étonna la jeune femme qui n’avait pas l’habitude d’autant parler.
De surcroît de tels sujets.
Elle réalisa avec stupeur qu’elle n’avait pas réellement parlé de Juhan a âme qui vive, elle n’avait parlé d’elle à qui que ce soit depuis… Plus de treize ans et même avant. La frayeur tout à fait justifiée que les autres ressentaient pour elle auparavant l’avait privée d’un ami à qui se confier. C’était de sa seule faute et elle réalisait à quel point ça pouvait apaiser son âme de simplement discuter. D’égal à égal, sans chercher à cacher sa présence dans la Force.
Sans chercher à se faire passer pour morte.
Elle releva les lunettes de ses yeux :
- En effet, je doute aussi que ce soit un hasard… Je peux seulement dire que je ne l’avais pas planifié mais disons que nos parcours respectifs rendent cette rencontre logique. Vous traquez les Jedis, j’ai été élevée par l’un d’eux, j’adhère à certains de leurs préceptes et je porte leur toge. Vous vous êtes retrouvé au cœur des conflits et donc au centre de la scène que je surveille depuis des années… Pour le reste, je pense que vous avez remarqué que j’aime bien la mécanique… plaisanta t-elle en regardant la cohorte de droïdes qui vaquait à leurs occupations. Nos chemins étaient voisins depuis un certain temps, tous les voisins finissent par se croiser, peut-être est-ce aussi ce que la Force a voulu… Je commence à avoir une petite idée de pourquoi. Enfin, je pense…
Elle se gratta la tête, ébouriffant sa coiffure que Zeeny re-coiffa aussitôt.
- Je ne fais rien de volontaire pour que vous m'ôtiez la vie, vraiment pas ! Je n’ai pas envie de mourir mais je l’accepte parce que c’est ainsi. Disons que mes capacités sociales ne sont pas très bonnes. Le concept de “socialement acceptable” est flou et agaçant, pas comme la mécanique : si ça passe une fois, ça passera toujours. Si ça ne passe pas, ça ne passera jamais. C’est simple et c’est précis. Alors que dans le social certaines choses sont acceptables et d’autres non en fonction d’à qui on parle et impossible de le savoir avant d'avoir fait l’erreur ! C’est frustrant ! Et puis… je n’aime pas les foules, quand il y a plus de trois personnes dans un groupe ça devient trop… bruyant et oppressant. Impossible de réfléchir.
Elle pouffa du nez :
- Ne dites pas ce genre de choses à haute voix, si on venait à apprendre que le Général Grievous est effrayé par une petite minette Jedi, ça ferait jaser ! Mais plus sérieusement, vous n’êtes pas le seul que ça surprend… Je viens de réaliser que je n'avais jamais confié ce que je viens de vous dire à qui que ce soit. J'en ai même jamais eus envie. J'ignore pourquoi c'est facile de vous parler... Et la réponse à votre question est à la fois très simple et très complexe à réaliser… Je veux votre bonheur.
Elle se tût un instant pour laisser Grievous encaisser sa réponse, elle le fixait dans les yeux, simplement, pour qu’il comprenne sa sincérité.
- Comme je l’ai dis, ce que j’ai vu et la façon dont je l’ai vu m’a révolté. Mais pas seulement… La raison de mon intérêt a commencé avec votre nom : Grievous. Quel genre de parent cruel nommerait son enfant ainsi ? La curiosité a toujours été un de mes traits de caractère les plus prononcé alors j’ai été chercher mes réponses à la source : sur Kalee. C’est comme ça que j’ai appris l’histoire des Kaleesh et la vôtre. J’ai alors réalisé quelque chose que je ne peux tout simplement pas ignorer : vous n’avez jamais eus le choix.
Les griffes métalliques des pieds d’Andala se mirent à remuer contre sa jambe.
- On a un parcours similaire, mais à cette grande différence près, affirma t-elle, Je n’ai pas toujours été quelqu’un d’empathique… Loin de là.
La Cathar détourna légèrement la tête alors que ses yeux s'assombrissaient de regrets, de colère, de rancune.
- J’ai été abandonnée à la naissance, dans un incinérateur. Parce que je suis malade. J’ai puisé ma rage dans ce souvenir et je m’en suis servis contre tout les autres. Je rendais tout le monde coupable de mon malheur et je leur ai fait payer. Je me battais parce que j’aimais gagner et écraser les autres, leur prouver que je leur étais supérieure. La moindre éraflure à mon égo servait d’excuse. Je n’étais motivée que par ma rancœur et mon égoïsme, par ce sentiment d’injustice qui me révoltait. Si aujourd’hui je suis séparée de l’homme que j’aimais c’est parce que je l’ai tué moi-même, si je n’ai plus de famille adoptive c’est parce que j’ai provoqué leur chute, si je n’ai pas d’amis c’est parce que j’ai cherché à tous les écraser.
Elle se tourna à nouveau vers le cyborg pour conclure :
- Je mérite cette vie, j’ai créé ma propre misère par mes mauvais choix. Pas vous. En cela vous êtes meilleur que moi parce que si vous avez chût, c’est par la force d’événements dans lesquels vous n’aviez aucun autre choix que d’encaisser et de continuer... Ou de mourir. Votre nom est injuste, vous ne devriez pas le porter et c’est pour ça que je fais ce que je fais. Vous marchez sur une voie que j’ai arpenté un bon moment de ma vie, elle ne rend pas heureux. ça j’en suis sûre.
Elle se tourna légèrement vers Juhan :
- La première fois de ma pathétique existence où je n’ai pas été guidée par mon égoïsme, c’était pour lui. Je veux pour lui ce que je veux pour vous : une meilleure vie que la mienne. Si je peux aider même dans une moindre mesure, alors je serais contente. C’est tout.
Elle hocha les épaules pour signifier que si il attendait une autre réponse, elle n’en avait pas.
Grievous avait raison, se sentir aussi proche de quelqu'un qu'on ne connaissait de visage que depuis quelques heures avait quelque chose d'étrange, d'effrayant.
Elle réalisa à quel point c'était facile de lui parler. Même et surtout de choses qu’elle ne se serait jamais pensée capable de confier. Qu'elle avait gardé en elle comme un trésor de honte et si elle ne regrettait pas de s'être ouverte, elle craignait les conséquences. Elle avait soudain peur d’être jugée pour ce qu’elle avait été, pour ces actes…
Si elle était prête à affronter la Mort, elle fuyait le jugement.
GR-A4 sentit le malaise de sa créatrice et la dirigea vers le rebord de la table où elle en profita pour ouvrir ses tiroirs et prétendre regarder ses outils. Après quelques minutes de ce manège, elle se redressa droite comme un I, comme foudroyée par une idée. Elle s’approcha de nouveau du cyborg avec un regard brûlant de détermination :
- Dites-moi, que savez-vous de la Force ? Qu’est-ce que le Comte Dooku et l’Empereur vous en ont dit ?
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En posant sa question, Grievous se rendit compte qu’il avait fait part de l’une de ses faiblesses à la Cathar. Si tant est qu’elle ne l’avait pas vu auparavant, Grievous venait de confirmer qu’il ne comprenait pas ce qu’était la Force et que cela l’effrayait, notamment à cause du fait qu’on s’en était déjà servi contre lui. Il avait tenté de trouver des moyens de contrer cela, de résister, mais c’était loin d’être chose aisée. Ce qu’elle dit à propos de l’observer ne le rassura guère par rapport à la Force. Les Kaleesh avaient des dieux, et avaient appris à connaître la puissance de la Force, la respectant et l’honorant. Mais affronter un être doté du pouvoir de la Force était tout à fait différent, et cela faisait également naître en Grievous une peur religieuse, à cause de ses croyances.
Préférant ignorer la remarque sur la mécanique, il ne put accepter ce que la Cathar affirmait, comme les Jedi et les Sith : que rien n’est dû au hasard et que tout est prédéterminé. Le cyborg était convaincu du contraire. Sur Kalee, il s’était hissé au rang de divinité, il avait écrit son propre destin dans le sang… Puis il s’est vu choir. Son destin, son honneur et sa vie lui ont été arrachés à jamais.
Il rit jaune quand elle évoqua les conventions sociales. Grievous n’a jamais été quelqu’un de très communiquant, lui non plus. Il avait tendance à être grincheux et irascible, et s’irritait facilement, comme la Jedi l’avait sans doute remarqué. Au final, ce n’était pas non plus évident pour lui de côtoyer la Cathar. Et pourtant ils le faisaient. Peut-être qu’elle aussi, au fond, n’appréciait pas tout ce que le Kaleesh pouvait dire ou faire, et pourtant elle ne disait rien. Par respect, ou par crainte ?
Il grogna quand elle se moqua de lui, mais se tut très rapidement, estomaqué par ce qu’elle venait de lui dire. Elle voulait son bonheur ? C’était ridicule. Grievous n’avait pas besoin de la pitié des autres. Il voyait cela comme un faiblesse. Néanmoins, il ne put s’empêcher de se rappeler les fois où lui et son âme soeur s’étaient confiés l’un à l’autre, avaient fait part de leurs doutes et de leurs faiblesses. A chaque fois, ils en étaient ressortis grandis et plus déterminés que jamais. Puis le Kaleesh l’avait perdue, à jamais. Mais plutôt que de se laisser abattre, il décida de s’élever plus haut que quiconque, car c’était désormais le seul moyen de se rapprocher de celle qu’il a perdue.
Quand elle critiqua son nom, Grievous voulut hausser le ton et la couper. Mais il se retint et écouta le récit de la Cathar. Ainsi, derrière ses airs de sage qui sait tout, elle était elle aussi une guerrière assoiffée de sang… Le Kaleesh ne cacha pas son intérêt dans son regard. Puis il écouta le récit de son existence. Il comprenait la rancoeur et la colère. Le sentiment d’injustice, ainsi que la soif de pouvoir. Mais ce qu’il ne comprenait pas, c’était le fait que la Cathar ait délibérément écarté tout ce qu’il y avait de positif dans la vie. Elle soutint que Grievous était meilleur qu’elle, et le Kaleesh douta de cette affirmation. Il avait commis l'irréparable un nombre incalculable de fois, il avait tué des milliers de personnes. Certes, le destin s’était acharné contre lui. Mais en était-il meilleur pour autant ? Elle avait changé, pas lui. Il aspirait toujours à tuer, il avait soif de sang. Il restaurerait son honneur par le seul moyen possible, le seul qu’il ait jamais connu.
Elle ne tarda pas à éluder le sujet en haussant les épaules. Comme elle le souligna, l’enfant pour qui elle avait risqué sa vie après avoir tué le seul être qu’elle ait jamais aimé l’avait manifestement changée. Lui qui avait connu un amour qui dépassait les limites conventionnelles de ce terme ne pouvait comprendre comment l’on en arrivait à vouloir tuer cette personne pour qui on éprouve un sentiment si fort. Elle le coupa alors qu’il allait parler pour lui poser une question sur la Force. Il sentait clairement son malaise, mais ne désirait pas forcément revenir sur ses paroles. Elle était son seul espoir pour pouvoir améliorer quelque peu la qualité de la vie du Kaleesh en soignant ses poumons abîmés.
« Je n’ai plus besoin de personne pour trouver le bonheur. Cependant, si cela peut vous réconforter… Si vous soignez mes poumons, j’apprécierais grandement. L’on peut dire que ma vie en serait meilleure. Mais cela ne me rendra pas mon honneur... » Il toussa, aussi bien parce que ses problèmes respiratoires se manifestaient que parce qu’il souhaitait à son tour éluder le sujet. « Je connaissais la Force avant de rencontrer Dooku et son Maître. Sur mon monde, la Force est une source de vie. Mais la Force peut aussi être utilisée par certains être vivants, dont les Jedi, les Sith ou encore les Soeurs de la Nuit, sous différentes formes, que ce soit pour l’attaque, la défense, la manipulation ou la sorcellerie. Je sais ce que vous vous dites. Je sais cela, et c’est sans doute bien plus que ce que la plupart des êtres peuplant la Galaxie sait. Et pourtant, les pouvoirs de la Force m’effraient. Car je ne comprends pas comment on les utilise, ni comment je peux m’en protéger. Ils m’ont nui un nombre incalculable de fois, et continueront à le faire. Je suis impuissant face à la Force, et je déteste cela.»
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Andala attendait la réponse du cyborg comme on attendait le couperet sur la nuque, avec angoisse. Lorsqu’il ne grognait pas, son silence rendait son malaise plus intense, alors elle se raccrochait à ce qu’elle pouvait lire dans son regard. à ce qu’il laissait voir, car si elle voyait bien, aux coups d’oeil fuyants, qu’il continuait à dissimuler certaines choses, il était impossible de dire quoi…
Et la Cathar ne chercherait pas à savoir pour une fois.
Elle hocha doucement la tête lorsqu’il répondit enfin, elle appréciait qu’il ai été réceptif à son malaise et ai évité les questions supplémentaires… Même si visiblement, il ne comprenait pas (ou ne voulait pas comprendre) la raison de son implication, au moins ne la rejetait t-il pas totalement et Andala était rassurée. C’était un début.
Est-ce que s’en était réconfortant ?
La Veilleuse sourit doucement en hochant la tête avant de remettre ses lunettes sur ses yeux et de tapoter la table du bout des doigts.
- Avant toute chose, si vous permettez, il y’a certaines de vos articulations qui ne sont pas assemblées parfaitement d’aplomb. Si ce n’est pas corrigé cela les usera plus rapidement.
Alors qu’elle se saisissait de son genou pour se mettre au travail, son oreille se dressa et se tourna vers le cyborg pour l’écouter. Il craignait la Force, religieusement, et ses utilisateurs pour maîtriser un pouvoir qu’il ne pouvait pas combattre…
Elle plissa les yeux.
C’était logique mais ça n’allait pas avec son idée.
Alors qu’elle dévissait certains écrous pour les remettre d’aplomb, elle expliqua le fruit de sa réflexion :
- Au moins vous ne partez pas de rien… Vous ne comprenez pas parce qu’il ne faut pas chercher à comprendre, mais à sentir… La Force est une entité… mystérieuse, à ceux qui la maîtrisent à de haut niveau, elle peut prêter des facultés que d’aucun pourrait qualifier de contre-nature… A ceux qui le veulent, il accorde l’immortalité a un certain prix… A ceux qui ne craignent pas de mourir, il offre de franchir, pour quelques instants, la barrière qui sépare les Morts des Vivants… Personne n’y est jamais perdu pour toujours… Au cour de ma Veille, j’ai vu de nombreux Jedi s’essayer à l’exercice sans y parvenir, peut être est-ce une question de méthode… Renier l’obscurité ou la lumière ne permet pas d’atteindre le plein potentiel que la Force offre. Pour Veiller comme je le fais, j’ai accepté de nager dans les eaux sombres et les lumineuses… C’est un exercice difficile, c’est le poids de millier de vies qui me traversent, s’imprègnent en moi à chaque instant de ma Veille… La douleur fait partie du processus… Mais les joies tout autant… J’ai entendu autant de cris d’enfants venant au monde que de soupirs de ceux qui le quittent… La dernière guerre fut…
Andala ferma un instant les yeux pour chercher le mot exact :
- bruyante.
Alors qu’elle parlait, ces gestes étaient précis, mécaniques mais presque caressant. Son sourire ne la quittait pas malgré leur conversation.
- Ce que je veux dire, c’est que lorsqu’on est aussi acharné que vous, l’entraînement à la maîtrise de la Force est presque futile, à condition de s’y être ouvert… D’autres y arrivent, pourquoi pas vous ? Ce n’est pas comme si c’était inscrit dans nos gênes et impossible à changer...
Peut-être allait t-elle un peu vite en besogne. Ils venaient déjà de faire un grand pas alors qu’elle ajustait les articulations à leur place en quelques tours de doigts, elle vérifia que tout ce qu’elle pouvait voir était d'aplomb avant de se déplacer.
- Asseyez-vous, ça sera plus pratique pour nous deux.
La Cathar dût bien admettre qu’elle se sentait petite entre les genoux d’un géant, même assis. GR-A4 se mit sur la pointe des pieds pour la hisser à hauteur de thorax du cyborg. Elle saisit une poignée d’outils, un dans la main, le reste enserré dans le mécanisme de sa queue et entreprit de défaire délicatement les parties mécaniques qui protégeaient les rares et précieux organes restant. Son sourire s’étira alors que son regard se teintait d’espièglerie :
- Si quelqu’un m’avait dit que je serais entrain de tenter de soigner quelqu’un qui a levé le sabre contre moi, le tout dans la même journée, j’aurais répondu que cette personne est ivre… Moi qui m'étais jurée de ne jamais tourner le dos à un bretteur armé d’un sabre laser, vous m’avez fais mentir… reprocha t-elle sur le ton de la taquinerie.
Elle posa les côtes de substitution avec soin, dans un ordre précis, pour se souvenir de leur disposition. Elle fronça légèrement les sourcils en voyant l’étendu des dégâts. Elle avait espéré qu’au moins un des deux poumons était dans un état correct, pour qu’elle puisse avoir un modèle ! Mais les deux étaient terriblement abîmés, et au bruit qu’il faisait en respirant, il n’y avait pas que la face extérieur qui avait souffert…
Elle leva la main à hauteur du sac de bacta, sans toucher. Comme si elle cherchait à sonder, avec ces doigts, la profondeur des plaies.
- C’est… La bombe à ion qui a fait ça ? … On dirait qu’ils ont été écrasés… Hmm… ça va s’avérer plus complexe que ce que je croyais. H2-G2 ! Viens voir.
Un robot tripode s’approcha alors qu’il était autour de l’oeuf de Juhan. Il était designé de telle façon qu’il semblait être le bâtard de droïdes médecins de l’Empire et de la République. Alors que le robot approchait, Andala leva la main au niveau du visage de Grievous :
- et ne commencez pas à râler, Monsieur Grincheux ! Je sais que vous n’aurez pas confiance en lui mais ayez alors confiance en moi. J’ai confié la vie de mon fils à H2 : si ça peut vous aiguiller.
Elle se tourna légèrement :
- Aurais tu un modèle de poumon, face interne et externe, espèce Kaleesh, adulte ?
Le robot fouilla sa banque mémoire un instant et projeta un modèle holographique qu’Andala détailla avec soin…
- Hm…. La face externe est lisse, je pourrais commencer par ça. Le reconstruction rendrait la respiration moins douloureuse… Pour revenir à la normale, il faudra aller plus en profondeur…
Sur la projection que montrait H2, la surface interne des poumons Kaleesh avait une structure alvéolaire assez large. ça signifiait que les robots d’Andala devraient aller jusque là et dans chaque alvéole, pour réparer les dégâts. Et alors, comment s’assurer qu’ils feraient le trajet sans que le réflexe de tousser ne s’en mêle… ?
- ça me prendra du temps pour configurer mes robots sur votre ADN, il faut d’abord que j’en prélève et il faut que je réfléchisse à un moyen de les introduire dans vos alvéoles pulmonaires sans que vous ne toussiez. ça ne sera pas du tout agréable… Une idée ?
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Il n’avait pas fini de parler que la Cathar commença à examiner son corps, suggérant de commencer par les articulations. Il la laissa faire d’un signe de la main, en continuant à deviser. Malgré sa répulsion pour les droïdes qui grouillaient autour d’eux, Grievous ne put s’empêcher de remarquer qu’elle semblait parfaitement savoir ce qu’elle faisait. Elle avait une maîtrise exceptionnelle de la mécanique, il fallait l’admettre.
Néanmoins, ce qu’elle dit par après balaya ces pensées violemment. Elle lui raconta sa propre expérience avec la Force, ce qui n’avança pas davantage Grievous quant à la nature de ce phénomène, mais elle ne semblait pas s’en rendre compte. Il fallait admettre que chacun avait une vision différente de la chose, c’était ainsi. Le Kaleesh a assisté à des choses inexplicables par la raison, et pourtant bien réelles. Il ne comprenait pas totalement et n’aimait pas cela, mais il n’avait d’autre choix que de l’accepter.
Vint une remarque sur l’hypothèse que chacun pouvait développer une sensibilité à la Force. Si la moitié de ses articulations n’était pas instable, il aurait mis un terme à cette discussion et protesté vivement. Mais il n’avait guère envie de se retrouver à devoir utiliser ses bras pour se déplacer en traînant une jambe inerte derrière lui. Il se renfrogna et garda ses remarques cinglantes pour lui. Pour l’instant. Il ne savait pas s’il était pris pour un enfant, ou si la Cathar en face de lui était l’enfant. Elle lui donnait des leçons, que Grievous avaient déjà apprises. Evidemment qu’il s’était déjà demandé s’il était sensible à la Force. Les rêves et visions qu’il a eues sur Kalee auraient pu être un indice de cette sensibilité. Il n’en était rien.
Sans un mot il s’assit. C’est à peine s’il releva la tentative d’humour de la Cathar, qui elle-même ne semblait pas avoir remarqué le mutisme du cyborg. Elle continuait à déblatérer. La remarque qu’elle fit sur ses poumons n’aida en rien. Cela faisait des années qu’il vivait avec ces organes, et malgré tous les efforts des droïdes médecins, il n’a jamais pu améliorer ses conditions de vie. Ce n’était pas faute d’avoir essayé, mais l’attaque de Mace Windu a grandement endommagé la seule chose qui lui permet de vivre. Une fois encore, il éluda les questions de la Cathar d’un regard, et releva à peine le surnom qu’elle lui donna. Il nota cependant qu’il s’agissait du même surnom que lui avait donné la Padawan d’Anakin Skywalker lorsqu’ils se rencontrèrent, ce qui n’améliora pas son humeur.
Lorsqu’enfin elle lui posa directement une question qui attendait une réponse, il put enfin s’exprimer. Autant crever l’abcès maintenant.
« Oui, une idée. Vous allez commencer par vous poser et écouter clairement ce que je vais dire, car je ne le répèterai pas. Je sais ce qu’est la Force, j’en sais suffisamment pour pouvoir continuer à vivre ma vie. Cessez immédiatement de dire que la maîtrise de la Force n’est pour moi qu’une formalité. Vous ne pouvez me dire quoi faire ni comment voir les choses, je ne suis plus un enfant. Vous ne vous êtes pas dit une seconde que j’aie pu, moi aussi, songer au fait que je puisse posséder le pouvoir de la Force ? Que ma discipline et ma volonté m’aideraient à développer ce pouvoir ? J’ai essayé. Maintes fois. Vous ne pouvez savoir à quel point j’ai désiré ce pouvoir. J’aurais pu sauver mon peuple ! Non, tout le monde ne peut accéder à ce pouvoir. J’en suis la preuve. Et même après ma reconstruction, avec les transfusions de sang qui ont eu lieu. Rien du tout. Alors arrêtez vos beaux discours sur l’entraînement et l’acharnement, car c’est des conneries. Pourquoi pas moi ? Je n’en sais rien. Et c’est injuste. Mais c’est ainsi, et personne ne peut rien y faire. »
Il avait le regard brillant de rage et de frustration. Il avait désiré ce pouvoir toute sa vie. Il aurait pu sauver son monde. Il aurait pu sauver sa femme. Mais non, le destin en aura voulu autrement. Il se calma quand la Cathar comprit qu’il ne changerait pas d’avis, restant un instant silencieux. Mettant un terme à la tension et au calme qui régnaient désormais, il répondit plus bas :
« Bien, maintenant que c’est clair… Pour mes poumons, vous pouvez attendre que je dorme. J’ai encore un cerveau, qui a besoin de repos. Il m’arrive donc de dormir. C’est peut-être la meilleure solution qui se présente à nous. »
Il avait proposé cela plus par hasard qu’autre chose. Il n’aimait guère l’idée que des droïdes s’immiscent dans ses voies respiratoires, mais s’ils le faisaient quand il dormait, il ne sentirait peut-être pas grand-chose. Et il ne disait pas non à pouvoir échapper un peu à la compagnie de la Cathar et de ses droïdes. Grievous n’était pas réputé pour sa patience, et il devait admettre que cette remarque sur la Force l’avait irrité.
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Lorsque le Kaleesh prit la parole, elle sentit la tension montrer d'un cran et ses muscles se raidirent par réflexe. Le ton était tranchant. Colérique. Frustré. Il contrastait avec un léger trémolo de chagrin qu'elle avait put percevoir en étant plus attentive.
Si le ton était loin d'être courtois, il avait raison sur un point : elle parlerait beaucoup trop vite, de trop de choses à la fois. Elle avait été trop vite en besogne et provoqué l'inverse de ce qu'elle voulait. Elle ne voyait pas Grievous comme un enfant, il avait l'âge d'être son père. Cependant sa gaucherie était sûrement à l'origine de l'impression...
Elle n'avait certainement pas améliorés ses talents sociaux en vivant en ermitage pendant 13 ans...
Ses yeux dorés plongés dans leurs jumeaux, elle ne dit rien et respecta un moment de silence avant de hocher doucement la tête pour indiquer qu'elle avait comprit. Il était évident dans son expression qu'elle était désolée... Elle hésita un instant et attendit d'être sûre qu'il avait terminé pour répondre :
- Je suis désolée..
Elle aurait put rajouter tant de choses pour expliquer pourquoi, mais elle parlait déjà trop et de toute façon c'était évident.
Elle lâchait l'affaire. Pour l'instant.
Ce qu'elle avait surtout comprit était que Grievous avait encore moins de patience qu'elle le croyait et peut être un plus gros blocage. Elle ne pouvait pas même imaginer qu'un seul être dans toute la galaxie soit inapte à cet enseignement. C'était inconcevable à ses yeux. Ce n'était peut-être que l'absence de guide qui avait cause ces échecs.
La Cathar se promit d'y revenir bien plus tard, si elle trouvait un bon moment...
Elle se remit à l'ouvrage en plissant les yeux avec concentration. Elle remit toutes les articulations en place, le temps qu'il tombe ans le sommeil paradoxal: elle aurait le temps de configurer certains de ses robots. L'extérieur pouvait être fait durant ce temps... pour l'intérieur...
Elle avait une idée qui allait s'avérer compliquée, qui allait jouer sur son endurance, mais cela pouvait être tenté. Elle allait devoir construire un mini-droïde unique en son genre... L'idée réveillait un peu son enthousiasme.
Elle se déplaça, toujours sur le dos de GR-A4, dans le dos du Kaleesh et l'avertit :
- ça va pincer légèrement.
Elle préleva un micro-fragment d'épiderme dans ce qu'il restait de sa colonne vertébrale et le donna à H2 pour qu'il en établisse un plan d'ADN qu'elle pourra donner à ses mini-droïdes. Elle posa sa main sur la nuque de Grievous. ça ne saignait pas bien sûr, mais c'était par réflexe. Le métal se réchauffa rapidement sous la fourrure brûlante.
Elle revînt au devant du Kaleesh et regarda autour d'elle, elle n'avait pas de lit à proposer. Il n'y avait rien ici. Il était assis sur le seul meuble qu'elle possédait. Elle ne dormait jamais. Elle n'avait donc pas besoin de lit... Andala songea qu'il était plus difficile de s'endormir agacé, mais comment rectifier le tir ?
Quelque chose qui serait un terrain familier pour lui, une activité qui fatigue. Visiblement ils avaient assez discuté pour l'instant...
ça la frappa comme une évidence. Elle hésita un long, très long moments, pendant de longues minutes.
Elle hésitait car même si ça semblait être une bonne idée, en était-ce une ? N'était ce pas sa propre curiosité, sa propre envie qui la titillait ? Elle avait toujours aimé se battre et avait vainement tenté de calmer ce trait de caractère. Est-ce que cette envie était égoïste ? Elle ne connaissait pas le style de combat des Kaleesh, elle l'avait observé de loin mais le voir en action c'était... Bien plus attrayant. Elle craignait que ce soit dangereux pour elle, de retomber dans de tels travers. Qu'une joute ne vienne réveiller ses pulsions de combats et qu'elle ne perde le contrôle...
Son inquiétude fut visible au moment où elle serra les mâchoires, bien consciente qu'elle était entrain de céder.
- Pendant que vous vous reposez, je vais configurer mes robots, j'attendrais votre phase de sommeil paradoxale, expliqua t-elle, mais... Pour nous détendre un peu l'un et l'autre, puis-je vous proposer une joute amicale ? Je... J'ai observé vos combats plusieurs fois et j'ai reconnu le style du comte Dooku mais j'ignore tout du style de combat Kaleesh et ça m'intéresse. Qu'en dites-vous ?
La crispation dans ses mâchoires contrastait avec l'éclat brillant d'impatience qui s'était allumé dans ses prunelles.
Qymaen jai Sheelal

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Sa réflexion et son irritation avaient fait leur chemin, et même la Cathar aux capacités sociales encore moins développées que Grievous - si tant est que c’était possible - avait compris qu’elle avait gaffé. Il se contenta de hocher la tête pour accepter ses excuses. Il n’avait pas vraiment envie de continuer à converser. Alors qu’elle se chargeait de remettre en place ses membres, il se dit qu’il pouvait choisir de la tuer sur-le-champ, ou de lui fausser compagnie. Ni elle ni ses droïdes, fussent-ils une armée, ne seraient capables de contenir le Kaleesh cybernétique.
C’est à peine s’il nota que la Cathar lui avait parlé. Elle ne lui donna pas le temps de répondre avant de prélever un fragment d’ADN du Kaleesh, ce qui ne manqua pas de le faire grogner de douleur. Il avait proposé de faire ce qu’elle souhaitait faire durant son sommeil, mais à vrai dire, il n’avait pas du tout sommeil. Le repos était un luxe qu’il n’avait jamais connu, mais maintenant que la guerre était finie, il se rendait compte qu’il avait également besoin de cela. Sauf qu’il n’était pas d’humeur à se reposer, encore sous le coup de la colère.
Il se contentait de regarder l’extérieur de la grotte. Son chasseur l’y attendait. Il n’avait qu’à s’élancer, et il l’atteindrait en un rien de temps. La Cathar ne le remarquerait même pas. C’est alors qu’il nota qu’elle s’était tournée vers lui et le regardait. Lui s’était redressé de toute sa hauteur, perché sur ses jambes mécaniques. Il la dévisagea. Elle semblait en proie à un conflit interne, ce qui ne plaisait que moyennement au cyborg. Il se contenta de joindre ses mains derrière le dos et l’observa, curieux. Il ne dit pas un mot et la laissa prendre la parole, l’air crispé.
Il ne tarda pas à comprendre pourquoi. Elle lui proposait un duel. Et il avait très bien compris, notamment en voyant ses cicatrices et ses muscles atrophiés par le temps, qu’elle avait été elle aussi une guerrière, fait qu’elle avait confirmé en racontant son histoire. Elle souhaitait constater le style de combat Kaleesh… Depuis qu’il avait été encastré dans ce corps robotique, Grievous avait développé son propre style. Dooku l’avait initié aux différentes formes du sabre laser enseignées par les Jedi, mais Grievous s’était trouvé un style propre, tirant parti des capacités de son corps. Sur Kalee, Grievous avait d’abord appris à manier le fusil, jusqu’à ce qu’il rencontre Kummar, qui lui apprit tout ce qu’elle savait sur le maniement des épées. Et la Cathar souhaitait que Grievous adopte ce style pour une joute amicale… Se saisissant d’un de ses sabres, il le regarda pendant plusieurs secondes, songeant à ce que cela impliquait. L’héritage de Kummar était perpétué à travers lui, cependant, jamais elle ne serait réellement à ses côtés, car les Yam’rii ont empêché le Kaleesh de récupérer le corps de son âme soeur lorsqu’elle a été tuée. A cette pensée, son coeur se serra, et il activa son arme.
« Très bien. J’accepte votre défi. Je serai votre adversaire. Mais je ne vous ferai pas de cadeau. »
Il alla chercher ses autres sabres, en magnétisa deux à ses hanches mécaniques tandis qu’il en gardait un en main. Il se battrait avec deux lames, comme sa femme à l’époque. Il était également curieux de voir comment la Cathar se battait, et ce qu’il restait de ses capacités guerrières après des années d’inaction.
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Les yeux d’Andala se mirent presque à crépiter, la fourrure de son dos se hérissa de plaisir quand elle le vit prendre son arme et elle ne put retenir un sourire avare. Elle dégaina son sabre presque aussitôt dans un mouvement enthousiaste, élégant et dans une posture qui, sans aucun doute, évoquerait un certain Jedi dans l’esprit de Grievous…
Même l’éclat violet des lames, quand elle les activa, ne brillait pas autant que les prunelles dorées.
Puis elle avait vu pendant une seconde, la façon dont la poigne mécanique s’était crispée sur le manche et la façon dont les yeux reptiliens s’étaient assombrit. Elle ne savait pas à quoi il pensait, mais elle pouvait s’en douter. Peut-être que sa planète lui manquait, peut-être que des duels amicaux contre les siens lui manquaient. Ou mieux… contre Kummar.
C’était évident qu’elle lui manquait.
Atrocement.
Et pour toujours.
La jeune femme souffla longuement pour réfléchir et calmer ses ardeurs, elle avait terriblement envie de se lancer tête baissée dans ce combat alléchant ! Mais non… Ce n’était pas la voie qu’elle souhaitait prendre… Pas celle qu’elle devait prendre.
Mais ô comme c’était tentant de frapper la première !
Elle dégaina un de ses kriss dans sa main libre, hésita une seconde, puis le second sortit de son fourreau et se mit à flotter au dessus de son épaule. S’il attachait un symbole à ce combat, alors ce n’était que justice et équilibre qu’elle en fasse autant.
Ce second Kriss semblait trop épais pour la petite main de la Cathar. Au contraire, il semblait avoir été fait pour et par la main d’un homme… Le style était bien différent, presque opposé au design des armes d’Andala. Sur le dessous, une lettre était gravée élégamment un M ou un W…
Pour ceux qui connaissaient ce type d’arme. En posséder deux ne pouvait vouloir dire qu’une chose sur le porteur : il s’était rendu coupable d’un des crimes les plus affreux ou s’était vu confié par un autre une des choses les plus précieuses au monde. Les Kriss étaient des armes uniques, qui avaient la réputation d’être aussi fortes que l’âme de ceux qui les portent, d’être reliées à ceux qui les utilisent. Chaque porteur ne pouvait en posséder qu’un, car il n’avait qu’une âme.
Andala ne put s’empêcher de sourire jusqu’aux oreilles quand il la mis en garde, mais le sourire était carnassier, il révélait l’excitation qui la brûlait à cet instant précis.
Je me serais vexée si vous vous étiez montré tendre envers moi…
Elle se mit à lui tourner autour, pour observer, évaluer. Il avait prit quatre sabres. Il ne plaisantait pas. Il était plus grand qu’elle, plus lourd qu’elle, plus expérimenté, plus habitué aux combats. En meilleur santé malgré tout également. Sans même parler de toute cette fabuleuse mécanique pour doper ses capacités.
Andala le savait : elle n’avait aucune chance.
Ce qui ne l’excitait que d’avantage.
Sa posture avait lentement changé à mesure qu’elle lui tournait autour. D’abord dans la posture de base du Soresu, comme la Jedi qu’elle était, le sabre s’était peu à peu baissé vers le sol, la pointe d’une des deux lames vers lui. Ses genoux et son dos s’étaient courbés, ses kriss s’étaient encore abaissés, pointe vers lui. Elle s’était tassée, prête à bondir comme un ressort. Instinctivement.
Comme l’animal qui sommeillait.
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Grievous fut surpris de constater à quel point la Cathar semblait heureuse qu’il ait accepté ce duel. L’éclat qu’il lisait dans ces yeux était sans équivoque. Lui-même se disait que cela serait une bonne idée, cela lui permettrait de se vider la tête et de se recentrer. Il observa la Cathar dégainer son élégante arme et adopter une posture qu’il ne connaissait que trop bien. Grievous avait étudié les techniques Jedi et reconnaissait instinctivement celle que comptait utiliser la Cathar. En effet, les programmes dans ses implants lui permettaient d’analyser la technique de combat de son adversaire de manière inconsciente. Mais en vérité, Grievous avait développé cette capacité bien avant son accident, faisant de lui un si bon guerrier. Les modifications cybernétiques qu’il a reçues n’ont fait qu’améliorer à cette capacité à un point qu’il pensait inatteignable.
Il activa sa deuxième lame instantanément, et observa la Cathar qui sortir deux kriss de leur fourreau. Grievous connaissait ces armes exotiques, ainsi que la tradition qui les lie à leur porteur. Il ne dissimula pas son étonnement, et garda sa curiosité pour lui-même. Le fait qu’elle portait deux de ces lames voulait dire qu’elle en avait récupéré une - mais comment, et à quel prix ? Venant d’un peuple très spirituel, Grievous était horrifié à l’idée qu’elle ait pu voler l’âme d’un autre et lui interdire un repos éternel. Comme on l’avait refusé à Kummar… Cette Cathar ne valait donc pas mieux que les Yam’rii qui avaient massacré sa femme ? Malgré tout ce qu’elle pouvait dire et faire, il n’existait aucun pardon aux yeux de Grievous si elle avait commis un tel crime, même s’il n’était pas concerné. Cela résonnait en lui à une échelle personnelle. Mais elle aurait également pu récupérer cette lame car on lui aurait donné, ce qui est drastiquement différent. Le Kaleesh brûlait de savoir, car cela le déciderait ou non à sceller le sort de la Cathar suite à ce duel. Il ferma les yeux un instant pour évacuer ces pensées, mais il n’y parvint pas complètement.
Il l’observa lui tourner autour en prenant une pose agressive, féline. Il s’avança pour s’éloigner de la table derrière lui, et fit tournoyer ses sabres en prenant à son tour une position de combat. Il évalua quelques instants les gestes de la Cathar. Malgré sa pose, elle n’attaquerait pas la première, Grievous le savait. L’on pourrait dire que ses instincts guerriers revenaient à la hâte, mais en vérité, ils ont toujours été là. Et le seront toujours. Grievous a été forgé par la guerre, pour la guerre. C’est une seconde nature pour lui. Rien ne pourrait jamais changer cela, pas même le plus horrible des accidents.
Alors, ce fut lui qui ouvrit le bal. Poussant un rugissement guerrier, il se propulsa d’une de ses jambes mécaniques, à une vitesse impressionnante pour son poids et sa carrure, et fondit sur la Cathar, l’un de ses sabres partant vers sa gorge en oblique, et le second tournoyant avant d’amorcer un axe vers ses hanches, dans le but de la trancher en deux. S’il s’agissait d’une attaque basique, nombre de Jedi avaient péri face à cette techniques, surpris de la vitesse du cyborg, et n’avaient eu le temps d’offrir une parade adéquate. Il s’agissait d’une technique que lui avait enseigné Kummar, qui était bien plus agile que la plupart des Kaleesh.
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Andala frémit, pas de pitié... L'attaque était faite pour tuer, sans semonce, efficace, drastique.
En clair : tout ce qu'elle aimait.
Ces griffes de métal avaient jailli de ces pattes, griffant le sol avec délice. Elle bondit en arrière avec plus d'aisance qu'elle ne l'aurait crut, juste assez pour esquiver les lames, de très peu.
Elle avait saisit son rythme et ce duel s'annonçait aussi farouche et vif qu'un tango...
Elle brisa la garde par le milieu de façon à lever les sabres vers le haut, elle se faufila sous la garde du géant et, en prenant appui sur son genou, se propulsa dans les airs avec fulgurance.
En un instant elle retombait comme la foudre, la lame du sabre visait la jointure du cou et de l'épaule, là où l'armure ne protégeait pas assez. Le Kriss d'Andala était dirigé droit vers l'oeil reptilien de Grievous quant au second...
Maîtrisé par la Force, il plongea entre les lames droit vers le Coeur.
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