AccueilIn war, bravery. In peace, vigilance. (Din & Bo-Katan)
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In war, bravery. In peace, vigilance. (Din & Bo-Katan) Lun 14 Mar - 15:40
Mand’alor l'Accidentel
Messages : 53
❝ In war, bravery. In peace, vigilance. ❞
Ft. @Bo-Katan Kryze
Aussi loin qu’on s’en souvienne, Mandalore n’a jamais connu la paix. Qu’elle vienne d’intérêts extérieurs malveillants ou de disputes internes enracinées, cette planète fut façonnée par l’ombre menaçante de la guerre et sur son sol, les guerriers en armure scintillante, les combattants les plus craints de la galaxie naquirent. La chaleur, les dômes éventrés par les canons de l’Empire, les lourdes colonnes métallisées tentant vainement de purifier l’air et la quasi-absence de végétation laissait penser qu’il n’y avait pas de vie ici, qu’elle ne pouvait pas se développer et s’épanouir dans un cadre aussi hostile. Et pourtant. Et pourtant… il suffisait de se pencher un peu pour se rendre compte qu’un duvet d'herbe encourageant recommence à pousser, qu’un nouveau soleil peine à déchirer le voile d’obscurité et que les villes recommencent à prendre forme. Voilà déjà quelques temps que Din Djarin s’attelait à rendre cette planète plus belle et moins chaotique, à lui rendre sa dignité, en mettant ses efforts au service de la reconstruction. A commencer par le palais royal de Sundari, où la plupart des œuvres d’art anciennes avaient partiellement pu être sauvées. Avoir ses mains occupées aidait Din à ne pas penser à des choses douloureuses, comme l’absence de Grogu, un trou béant dans son cœur qui n’avait jamais réellement guéri au cours de ces cinq années, ou encore son mal de cette époque et la pensée terrifiante de se dire qu’il était coincé là pour toujours. Alors lorsqu’il ne fuyait pas Mandalore, il s’acharnait au travail pour fuir son esprit tourmenté.
A vrai dire, il avait un peu honte de l’admettre mais il trouvait aussi des excuses pour éviter de se trouver seul dans la même pièce que Bo-Katan le plus possible.
Un chasseur de primes élevé selon le crédo d’une secte qui se revendiquait de la Death Watch, qui n’était même pas né sur Mandalore ou affilié à une famille importante, qui débarquait un beau jour avec le sabre noir et commettait accidentellement le coup d’état le plus pacifique et improbable de l’Histoire de cette galaxie sans qu’elle n’ait le temps ni l’occasion de dégainer ses armes pour le contester, cela avait dû être un cauchemar pour elle. Mais Din n’était pas du genre à fuir ses responsabilités et à l’époque, l’Empire montrait son intérêt pour la planète de façon fort peu amicale alors le Mand’alor par accident et la régente avaient été contraints d’unir leurs forces. Et à vrai dire, lorsqu’ils avaient un ennemi commun, ils étaient redoutablement efficaces ensemble. Mais qu’en était-il aujourd’hui ? Bo-Katan était une excellente dirigeante et diplomate, elle défendait ses intérêts et ceux de Mandalore bec et ongles face aux sénateurs avides là où Din bégayait dès qu’il devait avoir une interaction forcée et rasait les murs pour éviter de se retrouver au milieu d’une foule. Pour l’instant, l’heure était au calme, à la paix et à la préparation du retour des mandaloriens qui avaient fui leur foyer durant toutes ces années de guerre. Mais il allait falloir que Din trouve un peu de courage entre ses plaques de beskar pour aller parler à Bo-Katan. Régner à deux pendant la paix allait être bien différent de régner à deux pendant la guerre.
Aujourd’hui était peut être le bon jour.
Le Starfighter de Din venait de traverser l’atmosphère de Mandalore après plusieurs jours d’absence. Il continuait de surveiller les chasseurs de primes à travers la galaxie et parfois d’accepter des missions dégradantes ou dangereuses lorsqu’il pensait que ça allait le mener sur une piste pour retrouver Grogu. L'angoisse provoquée par l’absence de son fils lui faisait perdre toute notion de discernement et de bon sens, en tant que chef d’une planète il ne devrait pas continuer de s’abaisser à poursuivre des primes pour quelques crédits comme un vulgaire racoleur. Alors il était de retour, les mains vides avec une expression faciale tellement dépitée que les autres pouvaient la deviner sans problème derrière son casque. Et comme souvent, ses pas le menèrent jusqu’à Sundari. Il se rendit jusque dans une grande salle où un mur avait été complètement réduit en miettes, ramassant les morceaux de ce qui fut jadis une gravure des premiers mandaloriens. Il passa l’heure suivante à tenter de comprendre à quoi ressemblait exactement le dessin, reconstruisant la gravure pièce par pièce comme un puzzle. Il ne releva la tête de sa tâche qu’en entendant le son spécifique des pas de Bo-Katan qui se rapprochaient. La silhouette de la régente finit par apparaître à l’orée de la grande salle, et Din la salua d’un geste respectueux, laissant choir les morceaux de la gravure pour se mettre debout.
« Je suis de retour. »
Il marmonne, bien heureux que le modulateur de voix du casque lui donne un ton si robotiquement nonchalant et ne laisse pas transparaître sa nervosité. Il ne savait pas si Bo-Katan était agacée de ses absences répétées ou si ça l’arrangeait qu’il ne soit pas constamment dans ses pattes. Cachés par la visière de son casque, les yeux de Din observèrent un instant le regard glacial qui lui faisait face. D’un bleu profond, ses émotions cachées par un voile d’impassibilité. Digne de la reine qu’elle était.
« Il faut qu’on parle, n’est-ce pas ? »
Il s’avance d’un pas, essayant d’ignorer le poids du sabre noir qu’il tenait accroché à sa ceinture en mode Jedi. L’arme s’alourdissait toujours lorsqu’il était physiquement proche de Bo-Katan, comme si elle pouvait sentir la convoitise qui émanait d’elle. Mais Din était catégorique.
« Rien n’a changé, de mon côté. Je ne suis pas ton ennemi, si tu veux vraiment ce sabre je te le donne immédiatement mais je refuse de me battre contre toi. »
Une nouvelle discussion de sourds qui s’annonce.
Car la régente ne peut pas accepter sa proposition. Et le sabre non plus.
Alors que faire ?
A vrai dire, il avait un peu honte de l’admettre mais il trouvait aussi des excuses pour éviter de se trouver seul dans la même pièce que Bo-Katan le plus possible.
Un chasseur de primes élevé selon le crédo d’une secte qui se revendiquait de la Death Watch, qui n’était même pas né sur Mandalore ou affilié à une famille importante, qui débarquait un beau jour avec le sabre noir et commettait accidentellement le coup d’état le plus pacifique et improbable de l’Histoire de cette galaxie sans qu’elle n’ait le temps ni l’occasion de dégainer ses armes pour le contester, cela avait dû être un cauchemar pour elle. Mais Din n’était pas du genre à fuir ses responsabilités et à l’époque, l’Empire montrait son intérêt pour la planète de façon fort peu amicale alors le Mand’alor par accident et la régente avaient été contraints d’unir leurs forces. Et à vrai dire, lorsqu’ils avaient un ennemi commun, ils étaient redoutablement efficaces ensemble. Mais qu’en était-il aujourd’hui ? Bo-Katan était une excellente dirigeante et diplomate, elle défendait ses intérêts et ceux de Mandalore bec et ongles face aux sénateurs avides là où Din bégayait dès qu’il devait avoir une interaction forcée et rasait les murs pour éviter de se retrouver au milieu d’une foule. Pour l’instant, l’heure était au calme, à la paix et à la préparation du retour des mandaloriens qui avaient fui leur foyer durant toutes ces années de guerre. Mais il allait falloir que Din trouve un peu de courage entre ses plaques de beskar pour aller parler à Bo-Katan. Régner à deux pendant la paix allait être bien différent de régner à deux pendant la guerre.
Aujourd’hui était peut être le bon jour.
Le Starfighter de Din venait de traverser l’atmosphère de Mandalore après plusieurs jours d’absence. Il continuait de surveiller les chasseurs de primes à travers la galaxie et parfois d’accepter des missions dégradantes ou dangereuses lorsqu’il pensait que ça allait le mener sur une piste pour retrouver Grogu. L'angoisse provoquée par l’absence de son fils lui faisait perdre toute notion de discernement et de bon sens, en tant que chef d’une planète il ne devrait pas continuer de s’abaisser à poursuivre des primes pour quelques crédits comme un vulgaire racoleur. Alors il était de retour, les mains vides avec une expression faciale tellement dépitée que les autres pouvaient la deviner sans problème derrière son casque. Et comme souvent, ses pas le menèrent jusqu’à Sundari. Il se rendit jusque dans une grande salle où un mur avait été complètement réduit en miettes, ramassant les morceaux de ce qui fut jadis une gravure des premiers mandaloriens. Il passa l’heure suivante à tenter de comprendre à quoi ressemblait exactement le dessin, reconstruisant la gravure pièce par pièce comme un puzzle. Il ne releva la tête de sa tâche qu’en entendant le son spécifique des pas de Bo-Katan qui se rapprochaient. La silhouette de la régente finit par apparaître à l’orée de la grande salle, et Din la salua d’un geste respectueux, laissant choir les morceaux de la gravure pour se mettre debout.
« Je suis de retour. »
Il marmonne, bien heureux que le modulateur de voix du casque lui donne un ton si robotiquement nonchalant et ne laisse pas transparaître sa nervosité. Il ne savait pas si Bo-Katan était agacée de ses absences répétées ou si ça l’arrangeait qu’il ne soit pas constamment dans ses pattes. Cachés par la visière de son casque, les yeux de Din observèrent un instant le regard glacial qui lui faisait face. D’un bleu profond, ses émotions cachées par un voile d’impassibilité. Digne de la reine qu’elle était.
« Il faut qu’on parle, n’est-ce pas ? »
Il s’avance d’un pas, essayant d’ignorer le poids du sabre noir qu’il tenait accroché à sa ceinture en mode Jedi. L’arme s’alourdissait toujours lorsqu’il était physiquement proche de Bo-Katan, comme si elle pouvait sentir la convoitise qui émanait d’elle. Mais Din était catégorique.
« Rien n’a changé, de mon côté. Je ne suis pas ton ennemi, si tu veux vraiment ce sabre je te le donne immédiatement mais je refuse de me battre contre toi. »
Une nouvelle discussion de sourds qui s’annonce.
Car la régente ne peut pas accepter sa proposition. Et le sabre non plus.
Alors que faire ?
Re: In war, bravery. In peace, vigilance. (Din & Bo-Katan) Lun 4 Avr - 15:27
Messages : 14
In war, bravery. In peace, vigilance.
feat @Din Djarin
❝ In war, bravery. In peace, vigilance. ❞
La guerre avait marqué Mandalore depuis des siècles car les Mandaloriens étaient avant tout des guerriers. C'était ainsi, en tout cas, que Bo-Katan le voyait. Sa sœur, Satine, avait eu une autre vision pour leur planète, pour en faire une planète pacifique et neutre dans la guerre qui avait, à l'époque, opposée la République aux Séparatistes. Mais pour sa part, Bo-Katan ne partageait pas ses idéaux. Les Mandaloriens étaient des guerriers redoutés dans la galaxie. En tout cas, ils l'avaient été. Aujourd'hui, les choses avaient bien changé et la planète avait perdu de sa superbe, plus encore depuis le passage de l'Empire. Ces derniers avaient tenté de changer la planète mais aussi de l'exploiter mais jamais Mandalore ne se soumettrait.
Lorsque, sur Coruscant, la Coalition Rebelle avait affronté l'Empire pour le repousser, Mandalore s'était également soulevée contre l'Empire. Désormais, la régence incombait à la jeune guerrière. Un pouvoir qu'elle partageait avec Din Djarin car il détenait, entre ses mains, le Sabre Noir qu'elle convoitait. Il avait été un allié de choix et elle respectait le guerrier qu'il était, c'était la raison pour laquelle elle se refusait à l'affronter directement pour lui prendre l'arme qu'il avait gagné. Car maintenant, Bo-Katan connaissait l'avenir qu'elle aurait dû avoir si la Force n'avait pas été perturbée par le jeune Ezra. Elle n'aurait jamais été légitime en tant que régente de Mandalore si elle n'avait pas arraché le sabre des mains de son propriétaire dans un combat loyal.
Pour autant, le Mand'alor restait mystérieux aux yeux de la jeune femme. Il n'était pas natif de ce monde, elle ignorait de nombreuses choses à son sujet mais il n'avait pas mauvais fond. Il faisait, depuis son arrivée, énormément pour Mandalore. Et pour cela, elle lui devait le respect et une certaine admiration.
Leur situation ne pouvait pourtant pas durer. L'heure était à la reconstruction mais un jour, quelqu'un élèverait la voix pour s'opposer à ce règne commun.
Pourtant, jamais auparavant, Bo-Katan n'avait eu l'ambition de régner. Mandalore ne lui appartenait pas, elle n'était pas plus légitime qu'un autre avant qu'elle ne libère la planète de Maul à l'aide des Jedi. Et elle aurait laissé sa place si Din en avait voulu, s'il n'avait pas tant à apprendre. Cependant ses absences répétées et son trouble permanent, motivé par une profonde inquiétude qu'il nourrissait pour un petit être qu'il considérait comme son fils, venaient conforter la guerrière dans sa position de régente. Elle était celle qui régnait réellement sur cette planète. Elle pouvait apprendre des erreurs qu'elle aurait pu commettre et qu'elle ne commettrait pas, elle n'échouerait pas une nouvelle fois à protéger Mandalore. Elle ne laisserait pas la Nuit des Mille Larmes de Sang se produire, elle ne laisserait pas sa planète et son peuple se faire exterminer.
Informée du retour du mandalorien, elle n'était pourtant pas allée à sa rencontre immédiatement. Non par manque de volonté mais parce que d'autres affaires requéraient son attention. Une fois libre, elle avait rejoint la grande salle du palais de Sundari, siège du pouvoir de sa planète natale et elle y avait trouvé l'homme masqué. Jamais elle n'avait vu son visage et elle savait que jamais elle ne le verrait. Le regard qu'elle posa sur lui était distant et fier, elle restait impassible et rarement, elle ne laissait ses émotions la trahir.
« — En effet, cela devient nécessaire. »
Si elle le masquait, elle était ravie qu'enfin, il vienne à elle pour cette conversation qu'il retardait. Par respect, elle n'avait rien forcé, parce que ce n'était pas une nécessité mais un jour prochain, cet échange le deviendrait ou un nouveau groupe comme la Death Watch verrait le jour pour s'opposer à eux en revendiquant les traditions mandaloriennes que Bo-Katan chérissait.
Son regard glissa brièvement sur le sabre qui trônait à la ceinture du Mand'alor et elle continua de s'avancer vers le trône au fond de la pièce pour venir s'y assoir. Elle retient un soupir las en reposant son regard sur le mandalorien et fit tomber ses barrières, son visage se fit moins dur pour laisser paraitre une forme résignation.
« — Jamais Mandalore n'acceptera un dirigeant non légitime. On ne peut changer les traditions, Din Djarin. »
Pourtant, elle n'avait aucune envie de l'affronter non plus. Récupérer le sabre de la main d'un ennemi était plus aisé que l'arracher à la main d'un ami.
« — J'ai beaucoup de respect pour tout ce que tu as fait pour notre peuple. Et pour cela, je n'ai aucune envie de t'affronter en retour. Pourtant Mandalore a besoin d'une seule et même bannière sous laquelle s'unir. »
La question restait la même : que faire ?
Elle n'avait, à cet instant, pas plus de solution que lui.
Lorsque, sur Coruscant, la Coalition Rebelle avait affronté l'Empire pour le repousser, Mandalore s'était également soulevée contre l'Empire. Désormais, la régence incombait à la jeune guerrière. Un pouvoir qu'elle partageait avec Din Djarin car il détenait, entre ses mains, le Sabre Noir qu'elle convoitait. Il avait été un allié de choix et elle respectait le guerrier qu'il était, c'était la raison pour laquelle elle se refusait à l'affronter directement pour lui prendre l'arme qu'il avait gagné. Car maintenant, Bo-Katan connaissait l'avenir qu'elle aurait dû avoir si la Force n'avait pas été perturbée par le jeune Ezra. Elle n'aurait jamais été légitime en tant que régente de Mandalore si elle n'avait pas arraché le sabre des mains de son propriétaire dans un combat loyal.
Pour autant, le Mand'alor restait mystérieux aux yeux de la jeune femme. Il n'était pas natif de ce monde, elle ignorait de nombreuses choses à son sujet mais il n'avait pas mauvais fond. Il faisait, depuis son arrivée, énormément pour Mandalore. Et pour cela, elle lui devait le respect et une certaine admiration.
Leur situation ne pouvait pourtant pas durer. L'heure était à la reconstruction mais un jour, quelqu'un élèverait la voix pour s'opposer à ce règne commun.
Pourtant, jamais auparavant, Bo-Katan n'avait eu l'ambition de régner. Mandalore ne lui appartenait pas, elle n'était pas plus légitime qu'un autre avant qu'elle ne libère la planète de Maul à l'aide des Jedi. Et elle aurait laissé sa place si Din en avait voulu, s'il n'avait pas tant à apprendre. Cependant ses absences répétées et son trouble permanent, motivé par une profonde inquiétude qu'il nourrissait pour un petit être qu'il considérait comme son fils, venaient conforter la guerrière dans sa position de régente. Elle était celle qui régnait réellement sur cette planète. Elle pouvait apprendre des erreurs qu'elle aurait pu commettre et qu'elle ne commettrait pas, elle n'échouerait pas une nouvelle fois à protéger Mandalore. Elle ne laisserait pas la Nuit des Mille Larmes de Sang se produire, elle ne laisserait pas sa planète et son peuple se faire exterminer.
Informée du retour du mandalorien, elle n'était pourtant pas allée à sa rencontre immédiatement. Non par manque de volonté mais parce que d'autres affaires requéraient son attention. Une fois libre, elle avait rejoint la grande salle du palais de Sundari, siège du pouvoir de sa planète natale et elle y avait trouvé l'homme masqué. Jamais elle n'avait vu son visage et elle savait que jamais elle ne le verrait. Le regard qu'elle posa sur lui était distant et fier, elle restait impassible et rarement, elle ne laissait ses émotions la trahir.
« — En effet, cela devient nécessaire. »
Si elle le masquait, elle était ravie qu'enfin, il vienne à elle pour cette conversation qu'il retardait. Par respect, elle n'avait rien forcé, parce que ce n'était pas une nécessité mais un jour prochain, cet échange le deviendrait ou un nouveau groupe comme la Death Watch verrait le jour pour s'opposer à eux en revendiquant les traditions mandaloriennes que Bo-Katan chérissait.
Son regard glissa brièvement sur le sabre qui trônait à la ceinture du Mand'alor et elle continua de s'avancer vers le trône au fond de la pièce pour venir s'y assoir. Elle retient un soupir las en reposant son regard sur le mandalorien et fit tomber ses barrières, son visage se fit moins dur pour laisser paraitre une forme résignation.
« — Jamais Mandalore n'acceptera un dirigeant non légitime. On ne peut changer les traditions, Din Djarin. »
Pourtant, elle n'avait aucune envie de l'affronter non plus. Récupérer le sabre de la main d'un ennemi était plus aisé que l'arracher à la main d'un ami.
« — J'ai beaucoup de respect pour tout ce que tu as fait pour notre peuple. Et pour cela, je n'ai aucune envie de t'affronter en retour. Pourtant Mandalore a besoin d'une seule et même bannière sous laquelle s'unir. »
La question restait la même : que faire ?
Elle n'avait, à cet instant, pas plus de solution que lui.
by CrimsonTulip
Re: In war, bravery. In peace, vigilance. (Din & Bo-Katan) Lun 4 Avr - 20:21
Mand’alor l'Accidentel
Messages : 53
❝ In war, bravery. In peace, vigilance. ❞
Ft. @Bo-Katan Kryze
Cette Bo-Katan qui lui faisait face était bien plus jeune que la version d’elle qu’il avait connue dans le passé, ou plutôt dans le futur. Celle qui l’avait aidé à pourchasser Moff Gideon pour obtenir le Sabre Noir et qui s’était résignée à y renoncer dès l’instant où Din l’avait remporté au combat. La jeune Bo-Katan était plus hargneuse, plus déterminée, et s’il n’y avait pas eu l’Empire pour les forcer à s’allier elle aurait arraché le sabre à son cadavre dès le premier jour où il aurait posé le pied sur Mandalore. Les choses étaient différentes, maintenant. La perturbation temporelle provoquée par Ezra Bridger était une tragédie en soi mais également une opportunité de réfléchir sur les erreurs et les décisions qui ont conduit la galaxie à de terribles catastrophes, d’envisager de construire l’avenir différemment.
D'autant plus que c’était une seconde chance nécessaire pour cette planète qui avait tant souffert de la terreur impériale. Ce serait profondément injuste si tout était gâché parce que le Mand’alor n’était pas assez compétent, pas assez impliqué, pas assez digne. Din Djarin n’avait pas l’âme d’un chef ni même d’un guide, il peinait déjà à être un père pour Grogu. Au sein de la Tribu il avait l’habitude d’obéir aveuglément à l’Armurière comme si sa parole était sacrée. Mais il avait pour qualités de ne pas être perverti par des ambitions de pouvoir et de toujours penser aux autres avant de penser à lui-même. Il était un bon guerrier et même la Voie qu’il suivait avec tant de dévotion était compatible avec des valeurs mandaloriennes, même si elles semblaient ridiculement désuètes pour n’importe qui en dehors des Children of the Watch.
Le Mand’alor hoche la tête avec résignation, acceptant cette discussion qu’il fuit depuis trop longtemps. Bo-Katan a été très patiente avec lui et il ne pouvait pas risquer de perdre ce respect qu’elle éprouvait envers lui, qu’il avait mérité au fil du temps et des épreuves traversées ensemble et qu’il n’avait jamais pris pour acquis. Encore une fois il lui propose vainement de prendre le sabre et encore une fois, elle refuse catégoriquement. L’arme l’avait choisi, lui et personne d’autre. Même si ça l’agaçait, il ne pouvait que comprendre : s’il y avait bien quelque chose qu’il suivait scrupuleusement c’était les traditions, même quand elles n’avaient pas de sens, même quand c’était un chemin difficile à suivre.
Telle est la voie.
C’était ironique que Bo-Katan soit celle qui porte le nom de « régente » dans leur duo. Dans certains systèmes, celui qu’on appelait le régent n’était qu’un souverain temporaire, chargé d’enseigner la fonction royale à la personne qui finira inévitablement par prendre sa place. Din aurait dû s’y attendre mais il est surpris que Bo-Katan ne souhaite plus l’affronter. Il n’a aucune idée du moment où son regard avait cessé de se poser sur le sabre noir pour le regarder lui, en se disant que ça n’en valait plus la peine. Il se détendit un peu et cessa de rester planté debout les bras ballants, s’approchant pour asseoir une de ses jambes sur l’accoudoir de l’imposant trône où elle était installée. Même ce simple objet rappelait qu’il n’y avait pas de place pour deux dirigeants.
« Tu pourrais être Alo'riduur. Plus personne ne remettrait en question ta légitimité à gouverner à mes côtés, avec ou sans le sabre. »
Quand il avait répété la phrase dans son esprit ça avait l’air d’être une proposition tout à fait raisonnable mais dès le moment où les mots quittèrent la barrière de ses lèvres, il eut l’impression qu’ils sonnaient comme une offense. En mando’a, Alo'riduur signifiait roi ou reine consort. Autrement dit, l’époux ou l’épouse du Mand’alor. Pour lui le mariage n’avait pas trop de sens, son credo difficile à accepter aux yeux des autres le condamnait inévitablement à la solitude et il commençait à se demander s’il n’était pas le genre de personne qui était tout simplement incapable d’avoir des sentiments pour qui que ce soit. La seule personne qu’il aimait réellement était Grogu. Mais Bo-Katan n’était peut être pas aussi désinvolte que lui à ce sujet, surtout qu’il lui proposait cela parce que sur le moment c’était la solution facile et pas parce qu’il le voulait vraiment. Incapable d’assumer sa proposition audacieuse, il se détourne et sa visière fixe le sol.
« Oublie ce que j’ai dit. C’était stupide. Je suis désolé. »
Mais il devait se ressaisir, elle attendait qu’il dise quelque chose, qu’il prenne une décision pour tenter de régler leur problème. Qu’il agisse comme le souverain qu’il était supposé être au lieu de regarder les mouches voler en attendant qu'elle prenne les devants encore une fois. Mais leur problème n’avait pas de solution : sans lui elle n’avait pas de légitimité et sans elle, il serait complètement perdu et cette planète finirait par s’écrouler sous ses yeux impuissants. Il avait lié sa destinée à la sienne dès le moment où il avait gagné le sabre noir contre Gideon.
« Il y a une mandalorienne dans la Tribu où j’ai grandi, l’Armurière. Elle m’a parlé des eaux vivantes des mines de Mandalore. Elle voulait que je m’y rende pour… »
…pour sa rédemption, parce qu’il n’était plus Mandalorien à ses yeux, parce qu’il avait retiré son casque et trahi son credo. Parce qu’il n’était qu’un apostat, un mot que Paz lui avait craché au visage. Ses épaules se crispèrent à ce souvenir et il redressa un peu brusquement, comme si ça allait chasser le nœud qui commençait à se former dans sa gorge et qui lui donnait la nausée. Bo-Katan avait peut être raison quand elle les avait accusés de n’être qu’une secte de fanatiques. Din avait cru toute sa vie que la Tribu était sa famille, que Paz était son frère et en un clin d’œil, il n’était plus rien à leurs yeux. C'était effrayant de constater que ça n'avait pas d'importance, au final. Il ne regrettait rien. Il avait retiré son casque pour Grogu. Voir son fils heureux et en sécurité… ça valait le coup de tout perdre.
« Enfin, peu importe. Elle avait l’air de penser que ces eaux possèdent certaines propriétés. Je me demande si elles pourraient nous montrer une solution. »
D'autant plus que c’était une seconde chance nécessaire pour cette planète qui avait tant souffert de la terreur impériale. Ce serait profondément injuste si tout était gâché parce que le Mand’alor n’était pas assez compétent, pas assez impliqué, pas assez digne. Din Djarin n’avait pas l’âme d’un chef ni même d’un guide, il peinait déjà à être un père pour Grogu. Au sein de la Tribu il avait l’habitude d’obéir aveuglément à l’Armurière comme si sa parole était sacrée. Mais il avait pour qualités de ne pas être perverti par des ambitions de pouvoir et de toujours penser aux autres avant de penser à lui-même. Il était un bon guerrier et même la Voie qu’il suivait avec tant de dévotion était compatible avec des valeurs mandaloriennes, même si elles semblaient ridiculement désuètes pour n’importe qui en dehors des Children of the Watch.
Le Mand’alor hoche la tête avec résignation, acceptant cette discussion qu’il fuit depuis trop longtemps. Bo-Katan a été très patiente avec lui et il ne pouvait pas risquer de perdre ce respect qu’elle éprouvait envers lui, qu’il avait mérité au fil du temps et des épreuves traversées ensemble et qu’il n’avait jamais pris pour acquis. Encore une fois il lui propose vainement de prendre le sabre et encore une fois, elle refuse catégoriquement. L’arme l’avait choisi, lui et personne d’autre. Même si ça l’agaçait, il ne pouvait que comprendre : s’il y avait bien quelque chose qu’il suivait scrupuleusement c’était les traditions, même quand elles n’avaient pas de sens, même quand c’était un chemin difficile à suivre.
Telle est la voie.
C’était ironique que Bo-Katan soit celle qui porte le nom de « régente » dans leur duo. Dans certains systèmes, celui qu’on appelait le régent n’était qu’un souverain temporaire, chargé d’enseigner la fonction royale à la personne qui finira inévitablement par prendre sa place. Din aurait dû s’y attendre mais il est surpris que Bo-Katan ne souhaite plus l’affronter. Il n’a aucune idée du moment où son regard avait cessé de se poser sur le sabre noir pour le regarder lui, en se disant que ça n’en valait plus la peine. Il se détendit un peu et cessa de rester planté debout les bras ballants, s’approchant pour asseoir une de ses jambes sur l’accoudoir de l’imposant trône où elle était installée. Même ce simple objet rappelait qu’il n’y avait pas de place pour deux dirigeants.
« Tu pourrais être Alo'riduur. Plus personne ne remettrait en question ta légitimité à gouverner à mes côtés, avec ou sans le sabre. »
Quand il avait répété la phrase dans son esprit ça avait l’air d’être une proposition tout à fait raisonnable mais dès le moment où les mots quittèrent la barrière de ses lèvres, il eut l’impression qu’ils sonnaient comme une offense. En mando’a, Alo'riduur signifiait roi ou reine consort. Autrement dit, l’époux ou l’épouse du Mand’alor. Pour lui le mariage n’avait pas trop de sens, son credo difficile à accepter aux yeux des autres le condamnait inévitablement à la solitude et il commençait à se demander s’il n’était pas le genre de personne qui était tout simplement incapable d’avoir des sentiments pour qui que ce soit. La seule personne qu’il aimait réellement était Grogu. Mais Bo-Katan n’était peut être pas aussi désinvolte que lui à ce sujet, surtout qu’il lui proposait cela parce que sur le moment c’était la solution facile et pas parce qu’il le voulait vraiment. Incapable d’assumer sa proposition audacieuse, il se détourne et sa visière fixe le sol.
« Oublie ce que j’ai dit. C’était stupide. Je suis désolé. »
Mais il devait se ressaisir, elle attendait qu’il dise quelque chose, qu’il prenne une décision pour tenter de régler leur problème. Qu’il agisse comme le souverain qu’il était supposé être au lieu de regarder les mouches voler en attendant qu'elle prenne les devants encore une fois. Mais leur problème n’avait pas de solution : sans lui elle n’avait pas de légitimité et sans elle, il serait complètement perdu et cette planète finirait par s’écrouler sous ses yeux impuissants. Il avait lié sa destinée à la sienne dès le moment où il avait gagné le sabre noir contre Gideon.
« Il y a une mandalorienne dans la Tribu où j’ai grandi, l’Armurière. Elle m’a parlé des eaux vivantes des mines de Mandalore. Elle voulait que je m’y rende pour… »
…pour sa rédemption, parce qu’il n’était plus Mandalorien à ses yeux, parce qu’il avait retiré son casque et trahi son credo. Parce qu’il n’était qu’un apostat, un mot que Paz lui avait craché au visage. Ses épaules se crispèrent à ce souvenir et il redressa un peu brusquement, comme si ça allait chasser le nœud qui commençait à se former dans sa gorge et qui lui donnait la nausée. Bo-Katan avait peut être raison quand elle les avait accusés de n’être qu’une secte de fanatiques. Din avait cru toute sa vie que la Tribu était sa famille, que Paz était son frère et en un clin d’œil, il n’était plus rien à leurs yeux. C'était effrayant de constater que ça n'avait pas d'importance, au final. Il ne regrettait rien. Il avait retiré son casque pour Grogu. Voir son fils heureux et en sécurité… ça valait le coup de tout perdre.
« Enfin, peu importe. Elle avait l’air de penser que ces eaux possèdent certaines propriétés. Je me demande si elles pourraient nous montrer une solution. »
Re: In war, bravery. In peace, vigilance. (Din & Bo-Katan) Mar 5 Avr - 0:04
Messages : 14
In war, bravery. In peace, vigilance.
feat @Din Djarin
❝ In war, bravery. In peace, vigilance. ❞
Quelle solution pouvait s'offrir à eux dans une situation aussi impossible qu'improbable ? Bo-Katan aurait aimé le savoir, elle aurait aimé avoir la solution. Elle avait songé à affronter cet homme dans un combat singulier mais comment faire convaincre que ce combat était réel et non un simulacre quand ils s'étaient entraidés durant cinq années pour défendre une planète à laquelle ils tenaient tout les deux. Il n'était pas né sur Mandalore mais elle le considérait tout de même comme l'un des leurs, il avait été élevé comme un Mandalorien.
La proposition qu'il lui fit ensuite la surprit mais elle n'en montra qu'un léger haussement de sourcils. Il se tenait à ses côtés, sa jambe sur l'accoudoir et elle avait été forcée de relever la tête pour espérer croiser son regard. À travers sa visière, elle ne pouvait pas être certaine qu'il l'observait réellement dans les yeux mais elle tentait de le deviner.
Il dût deviner que cette proposition était de trop car bien vite, il détourna la tête et Bo-Katan laissa le silence s'installer durant quelques secondes, balayant du regard la salle baignée de lumière tout en songeant à ce qu'il venait de dire. Cette possibilité présenterait, pour lui comme pour elle, certains avantages. Elle serait légitime et lui aussi, car malgré qu'il soit en possession du sabre noir, il n'était pas né mandalorien et elle ne doutait pas qu'un clan trop ambitieux ou ennemi aux Kryze soit un jour capable de ramener le sujet pour prendre le pouvoir.
« — Tu n'en as pas plus envie que moi d'en arriver là. »
Cette solution n'en était pas vraiment une car elle n'avait aucune envie d'épouser Din Djarin et il n'en avait pas envie non plus. Son mode de vie n'allait pas avec l'idée même du mariage. Et si un jour, elle devait se marier, elle refusait de le faire par intérêt politique. Jusqu'ici, la question ne s'était jamais posée réellement et à cet instant, elle ne l'envisageait pas non plus.
Peu après, il amena le sujet des mines de Mandalore et bien entendu, Bo-Katan avait entendu parler de ces dernières à de nombreuses reprises sans jamais les avoir personnellement visitées. C'était peut-être là une occasion, peut-être que dans les mines, ils trouveraient les réponses à leurs questions, les solutions à leurs problèmes. Si elle n'était pas certaine de pouvoir trouver tout cela dans l'eau, elle se demandait si le voyage en lui-même ne lui permettrait pas de trouver une alternative pour trouver un dirigeant légitime à Mandalore. Après tout, était-ce réellement les eaux qui possédaient des propriétés ou seulement le pèlerinage qui menaient les Mandaloriens dans ces lieux ?
Après quelques instants de réflexion, elle se plongea dans les souvenirs de l'avenir qu'elle ne connaitrait pas. Elle y vit à nouveau comment elle aurait perdu le pouvoir au profit du clan Saxon quoi qu'il arrive, comment elle l'aurait repris avec l'aider du clan Wren jusqu'à ce que son pouvoir soit remis en question, jusqu'à ce que Gideon ne s'empare du sabre. Aucune solution juste ne s'offrirait à eux. Elle songea à Satine, sa sœur aurait trouvé une solution pacifique à leur problème, une solution qui aurait contenté tout le monde. Mais malgré les apparences, Bo-Katan était plus douée pour la guerre qu'elle ne l'était pour régner sur une planète. Elle n'avait jamais été appelée à régner et ça n'avait jamais vraiment été ce à quoi elle aspirait.
Dans le silence, elle se leva et descendit les quelques marches qui surélevaient le trône. Elle traversa sa pièce pour se diriger vers l'immense baie vitrée qui offrait une vue sur la ville. Ou sur ce qu'il en restait, sur des ruines qui, petit à petit, se reconstruisait.
« — Je crains que tu ne doives entamer ce voyage seul. Mandalore a besoin d'un dirigeant ici, à Sundari. Nous avons accompli beaucoup mais il reste encore tant à faire. »
Durant bien longtemps, la planète avait été déchirée par des conflits internes ou externes et Bo-Katan n'était pas certaine d'avoir connu cet endroit prospère et uni. Il lui arrivait, ces derniers temps, de comprendre ce que Satine avait entrepris. Son ainée était morte pour ses idéaux et lorsqu'elle était revenue à la vie, elle n'avait pas daignée remettre les pieds sur Mandalore. Était-ce par lassitude ? Ou parce qu'elle lui faisait confiance pour régenter cette planète ? L'espace d'une seconde, elle se surprit à désirer ses conseils. Les deux sœurs n'avaient jamais été particulièrement proches mais plus le temps passait depuis que Maul l'avait tué, plus Bo-Katan parvenait à comprendre son point de vue. Elle continuait de croire en ses idéaux, elle continuait de croire que les Mandaloriens devaient être des guerriers et respecter les anciennes traditions mais ils étaient aussi capable de le faire sur une planète en paix et prospère.
Lentement, elle se tourna à nouveau vers son ami et rival pour le pouvoir.
« — Ne te méprends pas, en aucun cas nous ne deviendrons des ennemis. Je ne désire uniquement ce qu'il y a de mieux pour Mandalore et je ne suis pas sure qu'il s'agisse de toi. »
Je ne suis pas sûre qu'il s'agisse de moi non plus, se murmura-t-elle pour elle-même dans un léger soupir.
La proposition qu'il lui fit ensuite la surprit mais elle n'en montra qu'un léger haussement de sourcils. Il se tenait à ses côtés, sa jambe sur l'accoudoir et elle avait été forcée de relever la tête pour espérer croiser son regard. À travers sa visière, elle ne pouvait pas être certaine qu'il l'observait réellement dans les yeux mais elle tentait de le deviner.
Il dût deviner que cette proposition était de trop car bien vite, il détourna la tête et Bo-Katan laissa le silence s'installer durant quelques secondes, balayant du regard la salle baignée de lumière tout en songeant à ce qu'il venait de dire. Cette possibilité présenterait, pour lui comme pour elle, certains avantages. Elle serait légitime et lui aussi, car malgré qu'il soit en possession du sabre noir, il n'était pas né mandalorien et elle ne doutait pas qu'un clan trop ambitieux ou ennemi aux Kryze soit un jour capable de ramener le sujet pour prendre le pouvoir.
« — Tu n'en as pas plus envie que moi d'en arriver là. »
Cette solution n'en était pas vraiment une car elle n'avait aucune envie d'épouser Din Djarin et il n'en avait pas envie non plus. Son mode de vie n'allait pas avec l'idée même du mariage. Et si un jour, elle devait se marier, elle refusait de le faire par intérêt politique. Jusqu'ici, la question ne s'était jamais posée réellement et à cet instant, elle ne l'envisageait pas non plus.
Peu après, il amena le sujet des mines de Mandalore et bien entendu, Bo-Katan avait entendu parler de ces dernières à de nombreuses reprises sans jamais les avoir personnellement visitées. C'était peut-être là une occasion, peut-être que dans les mines, ils trouveraient les réponses à leurs questions, les solutions à leurs problèmes. Si elle n'était pas certaine de pouvoir trouver tout cela dans l'eau, elle se demandait si le voyage en lui-même ne lui permettrait pas de trouver une alternative pour trouver un dirigeant légitime à Mandalore. Après tout, était-ce réellement les eaux qui possédaient des propriétés ou seulement le pèlerinage qui menaient les Mandaloriens dans ces lieux ?
Après quelques instants de réflexion, elle se plongea dans les souvenirs de l'avenir qu'elle ne connaitrait pas. Elle y vit à nouveau comment elle aurait perdu le pouvoir au profit du clan Saxon quoi qu'il arrive, comment elle l'aurait repris avec l'aider du clan Wren jusqu'à ce que son pouvoir soit remis en question, jusqu'à ce que Gideon ne s'empare du sabre. Aucune solution juste ne s'offrirait à eux. Elle songea à Satine, sa sœur aurait trouvé une solution pacifique à leur problème, une solution qui aurait contenté tout le monde. Mais malgré les apparences, Bo-Katan était plus douée pour la guerre qu'elle ne l'était pour régner sur une planète. Elle n'avait jamais été appelée à régner et ça n'avait jamais vraiment été ce à quoi elle aspirait.
Dans le silence, elle se leva et descendit les quelques marches qui surélevaient le trône. Elle traversa sa pièce pour se diriger vers l'immense baie vitrée qui offrait une vue sur la ville. Ou sur ce qu'il en restait, sur des ruines qui, petit à petit, se reconstruisait.
« — Je crains que tu ne doives entamer ce voyage seul. Mandalore a besoin d'un dirigeant ici, à Sundari. Nous avons accompli beaucoup mais il reste encore tant à faire. »
Durant bien longtemps, la planète avait été déchirée par des conflits internes ou externes et Bo-Katan n'était pas certaine d'avoir connu cet endroit prospère et uni. Il lui arrivait, ces derniers temps, de comprendre ce que Satine avait entrepris. Son ainée était morte pour ses idéaux et lorsqu'elle était revenue à la vie, elle n'avait pas daignée remettre les pieds sur Mandalore. Était-ce par lassitude ? Ou parce qu'elle lui faisait confiance pour régenter cette planète ? L'espace d'une seconde, elle se surprit à désirer ses conseils. Les deux sœurs n'avaient jamais été particulièrement proches mais plus le temps passait depuis que Maul l'avait tué, plus Bo-Katan parvenait à comprendre son point de vue. Elle continuait de croire en ses idéaux, elle continuait de croire que les Mandaloriens devaient être des guerriers et respecter les anciennes traditions mais ils étaient aussi capable de le faire sur une planète en paix et prospère.
Lentement, elle se tourna à nouveau vers son ami et rival pour le pouvoir.
« — Ne te méprends pas, en aucun cas nous ne deviendrons des ennemis. Je ne désire uniquement ce qu'il y a de mieux pour Mandalore et je ne suis pas sure qu'il s'agisse de toi. »
Je ne suis pas sûre qu'il s'agisse de moi non plus, se murmura-t-elle pour elle-même dans un léger soupir.
by CrimsonTulip
Re: In war, bravery. In peace, vigilance. (Din & Bo-Katan) Mar 5 Avr - 1:20
Mand’alor l'Accidentel
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❝ In war, bravery. In peace, vigilance. ❞
Ft. @Bo-Katan Kryze
Sa première proposition passa donc directement à la trappe, sans débat supplémentaire. C’était la seule solution qui leur permettrait de régner ensemble sans être contestés mais ce serait un bien grand sacrifice. Bo-Katan avait raison : aucun des deux n’avait envie de s’enfermer dans un mariage et si un jour elle rencontre quelqu’un qu’elle souhaite réellement épouser et qu’elle ne peut pas à cause de lui… non, ce n’était pas tenable. Ils allaient finir par se détester et s’en vouloir. Même si au fond, ce qu’ils voulaient importait peu. Ce trône, ce pouvoir considérable, ces responsabilités, Din n’avait jamais rien voulu de tout cela. Il méritait bien son surnom de Mand’alor l’Accidentel, la situation dans laquelle il se trouvait désormais avait débuté sur un malentendu au sens littéral. Toutes les fibres de son être lui hurlaient de retourner dans son Starfighter et de repartir à la dérive dans l’espace, retourner chaque astéroïde jusqu’à ce qu’il retrouve Grogu puis se terrer avec lui sur une planète avec des forêts et un lac et ne plus jamais bouger d’ici. Même s’il savait que ce serait en vain. Il admirait le sang-froid de Bo-Katan qui ne savait pas où était sa sœur ni comment elle allait et qui parvenait à cacher sa détresse bien mieux que Din, à supposer qu’elle en ressentait. Il y avait cependant toujours cette autre facette de lui, la petite voix dans sa tête qui ressemblait étrangement à celle de l’Armurière : celle qui lui dictait d’agir avec honneur. Elle finissait toujours par gagner.
Il relève la tête lorsqu’elle lui dit qu’il doit se rendre seul aux eaux vivantes. Il s'y était déjà résigné avant qu'elle ne le dise. Ce n’est pas surprenant, cela fait déjà trop longtemps qu’il doit effectuer ce pèlerinage mais il avait eu d’autres priorités avec le voyage dans le temps et le combat acharné contre l’Empire. Et ce serait une idée très stupide de partir à deux et laisser le trône vacant en pensant que personne ne va s’emparer de cette opportunité pour tenter de prendre le pouvoir. Il hoche la tête silencieusement pour donner son assentiment. Il ne s’inquiète pas vraiment de quitter Sundari pour quelques jours et de laisser Bo-Katan à la charge, elle dirigeait cette planète bien avant qu’il soit là et elle sera sûrement encore là s’il est forcé de partir définitivement un jour ou s’il finit par perdre le sabre. Il se surprend même à laisser échapper un rire lorsqu’elle reprend la parole avec cette franchise rude qui lui est si caractéristique. Cela sonne étrangement à travers son modulateur, sa voix semble un peu brisée. Il n’a pas ri depuis bien longtemps. Et son sens de l’humour était tellement affecté qu’il trouvait ça drôle qu’elle lui avoue qu’elle ne pense pas qu’il soit la personne idéale pour diriger Mandalore.
« Je te fais confiance. »
Il souffle, surpris de constater qu’il croit sincèrement en ses propres paroles. Après cinq années passées avec Bo-Katan, il commençait à comprendre comment elle fonctionnait. Il devinait qu’elle était lasse de la guerre et de poursuivre des vengeances, qu’elle était tout aussi anxieuse que lui de ne pas être à la hauteur, qu’elle aimait réellement cette planète et qu’elle ne plantera pas un couteau dans le dos de Din, qu’il soit réel ou figuré. Du moins, pas dans l’état actuel des choses. Il était donc encore une fois contraint de partir, mais cette fois ce n’était pas pour la fuir. Et elle avait déjà prouvé maintes fois qu’elle se débrouillait très bien sans lui.
« Et tu as raison. Je suis un piètre Mand'alor. Bien plus doué pour chasser les primes. »
Et même un piètre mandalorien, avait-il envie de rajouter avec amertume. Il se leva à son tour de l’accoudoir inconfortable en songeant déjà à ce qu’il allait emmener pour son pèlerinage. Il semblait qu’il avait exagéré en pensant que cette discussion allait mal se passer. Elle n’était pas encore terminée, mais en pause. Le temps qu’il ramène des réponses des eaux vivantes. Il essayait de ne pas porter trop d’espoirs sur ce voyage : peut être qu’il n’y verra rien, après tout. Peut être qu’il reviendra encore plus perdu, avec encore plus de questions. Peut être que les réponses seront décevantes.
« Alors je partirais dès demain. Ce sera l’affaire de quelques jours. »
S’avançant d’un pas, il eut un instant d’hésitation puis posa sa main gantée sur l’épaule de Bo-Katan, espérant transmettre un geste de réconfort malgré le métal froid de son beskar.
« Je suis sûr que tu lui manques aussi. La Duchesse. »
Ah, Satine. La pacifiste. Din ne l'avait jamais rencontrée personnellement mais il la connaissait de réputation. Il se demandait bien ce qu’elle penserait de toute cette situation. Elle serait sûrement de précieux conseil : Bo-Katan était une excellente stratège de guerre mais personne ne planifiait la paix mieux que sa sœur. Pour deux personnes au caractère diamétralement opposé, elles se complétaient assez bien.
Il relève la tête lorsqu’elle lui dit qu’il doit se rendre seul aux eaux vivantes. Il s'y était déjà résigné avant qu'elle ne le dise. Ce n’est pas surprenant, cela fait déjà trop longtemps qu’il doit effectuer ce pèlerinage mais il avait eu d’autres priorités avec le voyage dans le temps et le combat acharné contre l’Empire. Et ce serait une idée très stupide de partir à deux et laisser le trône vacant en pensant que personne ne va s’emparer de cette opportunité pour tenter de prendre le pouvoir. Il hoche la tête silencieusement pour donner son assentiment. Il ne s’inquiète pas vraiment de quitter Sundari pour quelques jours et de laisser Bo-Katan à la charge, elle dirigeait cette planète bien avant qu’il soit là et elle sera sûrement encore là s’il est forcé de partir définitivement un jour ou s’il finit par perdre le sabre. Il se surprend même à laisser échapper un rire lorsqu’elle reprend la parole avec cette franchise rude qui lui est si caractéristique. Cela sonne étrangement à travers son modulateur, sa voix semble un peu brisée. Il n’a pas ri depuis bien longtemps. Et son sens de l’humour était tellement affecté qu’il trouvait ça drôle qu’elle lui avoue qu’elle ne pense pas qu’il soit la personne idéale pour diriger Mandalore.
« Je te fais confiance. »
Il souffle, surpris de constater qu’il croit sincèrement en ses propres paroles. Après cinq années passées avec Bo-Katan, il commençait à comprendre comment elle fonctionnait. Il devinait qu’elle était lasse de la guerre et de poursuivre des vengeances, qu’elle était tout aussi anxieuse que lui de ne pas être à la hauteur, qu’elle aimait réellement cette planète et qu’elle ne plantera pas un couteau dans le dos de Din, qu’il soit réel ou figuré. Du moins, pas dans l’état actuel des choses. Il était donc encore une fois contraint de partir, mais cette fois ce n’était pas pour la fuir. Et elle avait déjà prouvé maintes fois qu’elle se débrouillait très bien sans lui.
« Et tu as raison. Je suis un piètre Mand'alor. Bien plus doué pour chasser les primes. »
Et même un piètre mandalorien, avait-il envie de rajouter avec amertume. Il se leva à son tour de l’accoudoir inconfortable en songeant déjà à ce qu’il allait emmener pour son pèlerinage. Il semblait qu’il avait exagéré en pensant que cette discussion allait mal se passer. Elle n’était pas encore terminée, mais en pause. Le temps qu’il ramène des réponses des eaux vivantes. Il essayait de ne pas porter trop d’espoirs sur ce voyage : peut être qu’il n’y verra rien, après tout. Peut être qu’il reviendra encore plus perdu, avec encore plus de questions. Peut être que les réponses seront décevantes.
« Alors je partirais dès demain. Ce sera l’affaire de quelques jours. »
S’avançant d’un pas, il eut un instant d’hésitation puis posa sa main gantée sur l’épaule de Bo-Katan, espérant transmettre un geste de réconfort malgré le métal froid de son beskar.
« Je suis sûr que tu lui manques aussi. La Duchesse. »
Ah, Satine. La pacifiste. Din ne l'avait jamais rencontrée personnellement mais il la connaissait de réputation. Il se demandait bien ce qu’elle penserait de toute cette situation. Elle serait sûrement de précieux conseil : Bo-Katan était une excellente stratège de guerre mais personne ne planifiait la paix mieux que sa sœur. Pour deux personnes au caractère diamétralement opposé, elles se complétaient assez bien.
Re: In war, bravery. In peace, vigilance. (Din & Bo-Katan) Lun 11 Avr - 13:58
Messages : 14
In war, bravery. In peace, vigilance.
feat @Din Djarin
❝ In war, bravery. In peace, vigilance. ❞
Son refus de songer à un mariage avec lui ne venait pas du fait qu'elle songeait à l'avenir, à la possibilité de rencontrer quelqu'un qu'elle veuille épouser mais plutôt du fait que l'un comme l'autre, ils n'en avaient pas envie. Elle ne voulait pas d'un mariage politique, pas plus qu'elle n'envisageait un mariage d'amour. Elle dédiait sa vie à Mandalore et sa planète passait avant tout. Elle vivait pour ses idéaux et ne cesserait que le jour où le peuple dont elle portait la responsabilité trouverait un équilibre, une certaine forme de paix qui leur serait propre. Car des guerriers ne pourraient jamais vivre dans le pacifisme comme l'avait défendu sa sœur. Mandalore n'était pas Naboo, ni Alderaan. Ils n'étaient pas un peuple d'artistes ou de philosophes, leur planète n'était pas parmi les plus belles de la galaxie et ils ne vivaient pas du tourisme.
Malgré son dévouement à sa planète, elle n'épouserait pas un homme dont elle n'avait jamais vu le visage pour obtenir un trône qu'elle convoitait. Un trône pour lequel elle n'était même pas certaine d'être faite. Après tout, elle avait déjà perdu le contrôle de Mandalore au profit du clan Saxon durant le règne de l'Empire. Mais elle songeait au futur qui n'existerait jamais, elle songeait à ce que Sabine Wren lui avait dit. Il y avait des mandaloriens qui croyaient en elle et elle ne pouvait pas les abandonner.
Si Bo-Katan écoutait son cœur, elle le suivrait dans son pèlerinage. Les mines étaient un endroit qu'elle aurait voulu voir depuis longtemps, seulement, elle ne pouvait pas laisser le trône de Mandalore libre, même pour quelques jours. Pas encore une fois. Alors elle avait parlé avec franchise, comme elle avait l'habitude de le faire et cela le fit rire. Elle n'était pas certaine qu'elle l'ait déjà entendu rire ou en tout cas, pas depuis longtemps et l'étrange son que provoquait le modulateur la fit sourire. Un léger et fin sourire qui s'envola quelques secondes après.
À l'admission qu'il n'était pas le Mand'alor dont le peuple avait besoin, la rousse ne répondit rien mais pour autant, elle n'en pensait pas moins. Il n'était pas parfait, il ne voulait pas du pouvoir mais elle n'était pas certaine de pouvoir être meilleure que lui. Pour l'heure, ils faisaient ce qui était en leur possible, chacun faisait sa part et ils trouvaient un équilibre fragile qui pourrait perdurer quelques semaines encore, voir quelques mois mais guère plus.
« — Et nous serons encore là à ton retour. J'espère que tu y trouveras les réponses que tu cherches. »
Avant qu'elle n'ait réellement compris comment ils en étaient arrivés là, à se comprendre sans qu'ils n'aient besoin de parler, sans qu'ils n'aient à se le dire, il posa sa main sur son épaule et mentionna Satine. Le cœur de Bo-Katan se serra et elle prit une inspiration en hochant la tête, comme pour retrouver un peu de force.
« — Elle aurait su quoi faire dans notre situation. »
Parfois, elle regrettait de s'être tant opposée à elle. Elle aurait dû l'écouter un peu plus, en apprendre davantage sur la manière de diriger une planète en temps de paix. Ou plutôt sur la manière de sortir une planète de chaos pour lui rendre sa prospérité. Mais Bo-Katan était celle qui s'était fermée à la discussion, qui avait rejoint la Death Watch et d'une certaine manière, elle avait participé à l'assassinat de sa propre sœur, en encourageant les actes de Pre Vizsla, elle avait entrainé la chute de Satine.
« — Prions pour que les eaux vivantes t'apportent les réponses dont nous avons besoin. »
Malgré son dévouement à sa planète, elle n'épouserait pas un homme dont elle n'avait jamais vu le visage pour obtenir un trône qu'elle convoitait. Un trône pour lequel elle n'était même pas certaine d'être faite. Après tout, elle avait déjà perdu le contrôle de Mandalore au profit du clan Saxon durant le règne de l'Empire. Mais elle songeait au futur qui n'existerait jamais, elle songeait à ce que Sabine Wren lui avait dit. Il y avait des mandaloriens qui croyaient en elle et elle ne pouvait pas les abandonner.
Si Bo-Katan écoutait son cœur, elle le suivrait dans son pèlerinage. Les mines étaient un endroit qu'elle aurait voulu voir depuis longtemps, seulement, elle ne pouvait pas laisser le trône de Mandalore libre, même pour quelques jours. Pas encore une fois. Alors elle avait parlé avec franchise, comme elle avait l'habitude de le faire et cela le fit rire. Elle n'était pas certaine qu'elle l'ait déjà entendu rire ou en tout cas, pas depuis longtemps et l'étrange son que provoquait le modulateur la fit sourire. Un léger et fin sourire qui s'envola quelques secondes après.
À l'admission qu'il n'était pas le Mand'alor dont le peuple avait besoin, la rousse ne répondit rien mais pour autant, elle n'en pensait pas moins. Il n'était pas parfait, il ne voulait pas du pouvoir mais elle n'était pas certaine de pouvoir être meilleure que lui. Pour l'heure, ils faisaient ce qui était en leur possible, chacun faisait sa part et ils trouvaient un équilibre fragile qui pourrait perdurer quelques semaines encore, voir quelques mois mais guère plus.
« — Et nous serons encore là à ton retour. J'espère que tu y trouveras les réponses que tu cherches. »
Avant qu'elle n'ait réellement compris comment ils en étaient arrivés là, à se comprendre sans qu'ils n'aient besoin de parler, sans qu'ils n'aient à se le dire, il posa sa main sur son épaule et mentionna Satine. Le cœur de Bo-Katan se serra et elle prit une inspiration en hochant la tête, comme pour retrouver un peu de force.
« — Elle aurait su quoi faire dans notre situation. »
Parfois, elle regrettait de s'être tant opposée à elle. Elle aurait dû l'écouter un peu plus, en apprendre davantage sur la manière de diriger une planète en temps de paix. Ou plutôt sur la manière de sortir une planète de chaos pour lui rendre sa prospérité. Mais Bo-Katan était celle qui s'était fermée à la discussion, qui avait rejoint la Death Watch et d'une certaine manière, elle avait participé à l'assassinat de sa propre sœur, en encourageant les actes de Pre Vizsla, elle avait entrainé la chute de Satine.
« — Prions pour que les eaux vivantes t'apportent les réponses dont nous avons besoin. »
by CrimsonTulip
Re: In war, bravery. In peace, vigilance. (Din & Bo-Katan) Lun 18 Avr - 21:33
Mand’alor l'Accidentel
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❝ In war, bravery. In peace, vigilance. ❞
Ft. @Bo-Katan Kryze
Din était sincère dans ses paroles. Lui-même ressentait un manque qui pesait douloureusement sur son cœur, non seulement pour Grogu mais également Paz qu’il considérait comme un frère de sang et qu’il n’avait toujours pas retrouvé non plus depuis cinq ans. Ce moment, plus intime que ce qu’ils ne s’étaient jamais permis de faire auparavant, n’avait duré que quelques secondes. Puis Din avait retiré sa main de son épaule en soufflant un « à bientôt » presque imperceptible. Et il était sorti, se préparant à son pèlerinage d’une poignée de jours dont la conclusion allait peut être mettre définitivement fin à leur façon de régner maladroitement à deux.
Et comme promis, une semaine plus tard, il était de retour sur Sundari. A peine sorti de son vaisseau, il sentait une flopée de nouveaux regards curieux qui se posaient sur lui. Il allait devoir s’y habituer et ravaler son embarras lorsqu’il avait le malheur d’être le centre de l’attention. La nouvelle s’était apparemment répandue très vite et maintenant, on attendait une réponse de lui. Sous les mines, il ne savait pas à quoi s’attendre mais les eaux avaient troublé son reflet pour lui montrer des images. Des images floues et pourtant assez claires pour qu’il se résigne : il se voyait avec le sabre noir et dépourvu de son casque. Il se voyait régner. Et Bo-Katan n’était pas là. Personne n’était là, à vrai dire et il avait senti la solitude lui peser.
Il ne savait même pas s’il avait trouvé sa rédemption comme l’Armurière l’avait voulu, s’il était toujours digne d’être un mandalorien. Peut être que c’était sa punition : être condamné à diriger un peuple en dar'manda, seul dans la honte et l’apostasie, privé de la Voie pour le guider. Il s’était monté le bourrichon pendant l’intégralité du chemin du retour alors qu’en réalité il ne savait même pas ce que ces images signifiaient réellement. Si les eaux voulaient le rendre malheureux et confus, elles avaient réussi. Mais désormais, il savait ce qu’on attendait de lui et de Bo-Katan. Du moins, il le pensait.
D’ailleurs, la première personne qu’il exigea de voir à son arrivée fut la régente. Inutile de la faire attendre davantage.
« Su cuy’gar. »
Il marmonne en inclinant sa tête dès qu’elle le rejoint et qu’ils se retrouvent à nouveau seuls. Si elle avait une once de sensibilité à la Force, elle serait immédiatement submergée par sa nervosité et ça l’énerverait sûrement. Il la fixait à travers sa visière et il se sentait comme si elle portait également un casque, c’était très difficile pour lui de lire ce qu’elle ressentait sur ses traits de visage.
« Je sais ce que je dois faire. Je sais ce que tu attends de moi. Je devrais convoquer le peuple immédiatement, m’octroyer tous les pouvoirs que le sabre me permet et t’écarter du trône ou te reléguer à une place de conseillère. Et ainsi, on aura le respect, la paix et mon règne sera sécurisé pendant un temps. Mais… »
Mais.
Il y a toujours un mais.
Ça ne peut jamais être aussi facile. Mais il se contient depuis bien longtemps, il n’a jamais parlé avec autant de franchise.
« …mais je ne peux pas, Bo. C’est injuste. Ce n’est pas ce que tu mérites. Je sais que tu ne te penses pas digne mais regarde comment Mandalore a évolué depuis cinq ans. L’Empire ne nous a pas mis à genoux et c’est avant tout grâce à toi. Ton peuple a besoin de toi. J’ai besoin de toi. »
Et comme promis, une semaine plus tard, il était de retour sur Sundari. A peine sorti de son vaisseau, il sentait une flopée de nouveaux regards curieux qui se posaient sur lui. Il allait devoir s’y habituer et ravaler son embarras lorsqu’il avait le malheur d’être le centre de l’attention. La nouvelle s’était apparemment répandue très vite et maintenant, on attendait une réponse de lui. Sous les mines, il ne savait pas à quoi s’attendre mais les eaux avaient troublé son reflet pour lui montrer des images. Des images floues et pourtant assez claires pour qu’il se résigne : il se voyait avec le sabre noir et dépourvu de son casque. Il se voyait régner. Et Bo-Katan n’était pas là. Personne n’était là, à vrai dire et il avait senti la solitude lui peser.
Il ne savait même pas s’il avait trouvé sa rédemption comme l’Armurière l’avait voulu, s’il était toujours digne d’être un mandalorien. Peut être que c’était sa punition : être condamné à diriger un peuple en dar'manda, seul dans la honte et l’apostasie, privé de la Voie pour le guider. Il s’était monté le bourrichon pendant l’intégralité du chemin du retour alors qu’en réalité il ne savait même pas ce que ces images signifiaient réellement. Si les eaux voulaient le rendre malheureux et confus, elles avaient réussi. Mais désormais, il savait ce qu’on attendait de lui et de Bo-Katan. Du moins, il le pensait.
D’ailleurs, la première personne qu’il exigea de voir à son arrivée fut la régente. Inutile de la faire attendre davantage.
« Su cuy’gar. »
Il marmonne en inclinant sa tête dès qu’elle le rejoint et qu’ils se retrouvent à nouveau seuls. Si elle avait une once de sensibilité à la Force, elle serait immédiatement submergée par sa nervosité et ça l’énerverait sûrement. Il la fixait à travers sa visière et il se sentait comme si elle portait également un casque, c’était très difficile pour lui de lire ce qu’elle ressentait sur ses traits de visage.
« Je sais ce que je dois faire. Je sais ce que tu attends de moi. Je devrais convoquer le peuple immédiatement, m’octroyer tous les pouvoirs que le sabre me permet et t’écarter du trône ou te reléguer à une place de conseillère. Et ainsi, on aura le respect, la paix et mon règne sera sécurisé pendant un temps. Mais… »
Mais.
Il y a toujours un mais.
Ça ne peut jamais être aussi facile. Mais il se contient depuis bien longtemps, il n’a jamais parlé avec autant de franchise.
« …mais je ne peux pas, Bo. C’est injuste. Ce n’est pas ce que tu mérites. Je sais que tu ne te penses pas digne mais regarde comment Mandalore a évolué depuis cinq ans. L’Empire ne nous a pas mis à genoux et c’est avant tout grâce à toi. Ton peuple a besoin de toi. J’ai besoin de toi. »
Re: In war, bravery. In peace, vigilance. (Din & Bo-Katan) Ven 3 Juin - 23:20
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In war, bravery. In peace, vigilance.
feat @Din Djarin
❝ In war, bravery. In peace, vigilance. ❞
Bo l'avait laissé partir sans se retourner, son regard perdu sur la vue que le palais lui offrait sur Sundari. Il s'était envolé pour les mines dès le lendemain et durant une semaine, elle avait régné seule. Et sans gros incident particulier, si l'on en oubliait le retour de sa sœur sur Mandalore. En revanche, la rumeur du voyage spirituel du Mand'alor s'était vite répandue et désormais, tous semblaient attendre de lui qu'ils les guident d'une manière ou d'une autre. Et petit à petit, la rousse avait senti son pouvoir lui échapper. Combien de fois avait-elle entendu, même de ceux qui l'entouraient, qu'ils attendaient le retour de Din Djarin pour se prononcer sur certaines des décisions de Bo ?
Ainsi, à chaque jour qui s'écoulait, la mandalorienne craignait le retour de son ami autant qu'elle l'attendait. C'était vers lui que les regards se tournaient pour chercher des réponses et elle commençait à se demander si ces derniers mois, elle n'avait pas pu régner que parce qu'il le lui avait autorisé, que parce qu'il était absent et laissait le pouvoir entre ses mains. Ou était-ce elle qui en devenait paranoïaque ?
Seule, assise dans ses appartements, elle se sentait perdue et abandonnée par ceux qui auraient pu l'aider, par ceux qui auraient pu la guider lorsqu'elle ne savait guère comment s'y prendre. Commander des troupes sur le champ de bataille était bien plus évident que régner sur une planète. La politique était le domaine de Satine, pas le sien. Comment pouvait-elle mener son peuple vers la grandeur et la prospérité quand elle-même ignorait qui détenait le pouvoir sur Mandalore ?
Son comlink s'activa pour lui faire savoir que Din Djarin était de retour et elle se releva, son regard s'arrêta un moment sur son casque et elle décida finalement de le laisser sur l'armoire où il reposait pour sortir à visage découvert. Elle retrouva Din dans la salle du trône qu'elle fit vider à son arrivée. Une fois seuls, elle porta son regard sur le trône dont elle ne s'était pas approchée. Était-ce le moment où il venait le revendiquer ? Qu'avait-il vu dans les eaux des mines de Mandalore ? Y avait-il trouvé les réponses qu'il cherchait ?
« — Su'cuy. »
Bo-Katan tourna la tête vers le guerrier masqué et s'attarda sur sa visière. Elle ignorait si c'était elle qu'il observait ou si son regard se perdait dans le vide, elle ne pouvait pas lire la moindre expression sur son visage car elle ne le connaissait pas et en retour, elle ne laissait pas le sien s'exprimer. Ses traits étaient neutres et elle luttait pas ne pas lui laisser voir ses doutes ou sa fatigue. Encore moins sa solitude.
Ses mots, dans un première temps, lui firent peur mais une petite voix lui chuchota que ce serait pour le mieux, que Mandalore serait peut-être mieux entre ses mains à lui. Jusqu'à ce qu'il vienne ajouter un "mais".
« — Vor entye. »
Elle le remerciait pour cette décision, pour refuser de l'écarter d'un simple discours quand il en avait le pouvoir. Quand il avait le pouvoir de fonder son propre clan.
« — Mand'alor. Ce mot signifie qu'il n'y a qu'un dirigeant unique... Alors cela ne change rien à notre situation. »
Lorsqu'il n'était pas avec elle, lorsqu'il n'était pas là, la situation était plus simple. Elle était régente et faisait de son mieux pour son monde, pour son peuple. Mais maintenant qu'il avait ouvert la porte à leurs interrogations silencieuses, qu'il avait posé les questions qu'ils avaient retardé autant que possible, le poids de la situation semblait plus lourd à porter que jamais. Et les doutes ne cessent de venir l'assaillir. Des doutes qu'elle aurait pu confier à Satine mais elles n'avaient jamais été proches à ce point. Pourtant, aujourd'hui, elle pourrait être la réponse à leur question. Après tout, elle avait trouvé comment briser les codes de Mandalore et transformer la planète en un lieu de pacifisme. En tout cas, pendant un temps. Mais ce qu'elle avait accompli était si loin de tout ce que les mandaloriens auraient pu espérer. Ainsi, elle pourrait peut-être leur apporter son aide le moment venu. Quand Bo aborderait le sujet de son retour avec son ami mais elle avait d'autres interrogations avant cela.
« — As-tu trouvé d'autres réponses ? Celle que tu cherchais pour toi-même ? »
Ainsi, à chaque jour qui s'écoulait, la mandalorienne craignait le retour de son ami autant qu'elle l'attendait. C'était vers lui que les regards se tournaient pour chercher des réponses et elle commençait à se demander si ces derniers mois, elle n'avait pas pu régner que parce qu'il le lui avait autorisé, que parce qu'il était absent et laissait le pouvoir entre ses mains. Ou était-ce elle qui en devenait paranoïaque ?
Seule, assise dans ses appartements, elle se sentait perdue et abandonnée par ceux qui auraient pu l'aider, par ceux qui auraient pu la guider lorsqu'elle ne savait guère comment s'y prendre. Commander des troupes sur le champ de bataille était bien plus évident que régner sur une planète. La politique était le domaine de Satine, pas le sien. Comment pouvait-elle mener son peuple vers la grandeur et la prospérité quand elle-même ignorait qui détenait le pouvoir sur Mandalore ?
Son comlink s'activa pour lui faire savoir que Din Djarin était de retour et elle se releva, son regard s'arrêta un moment sur son casque et elle décida finalement de le laisser sur l'armoire où il reposait pour sortir à visage découvert. Elle retrouva Din dans la salle du trône qu'elle fit vider à son arrivée. Une fois seuls, elle porta son regard sur le trône dont elle ne s'était pas approchée. Était-ce le moment où il venait le revendiquer ? Qu'avait-il vu dans les eaux des mines de Mandalore ? Y avait-il trouvé les réponses qu'il cherchait ?
« — Su'cuy. »
Bo-Katan tourna la tête vers le guerrier masqué et s'attarda sur sa visière. Elle ignorait si c'était elle qu'il observait ou si son regard se perdait dans le vide, elle ne pouvait pas lire la moindre expression sur son visage car elle ne le connaissait pas et en retour, elle ne laissait pas le sien s'exprimer. Ses traits étaient neutres et elle luttait pas ne pas lui laisser voir ses doutes ou sa fatigue. Encore moins sa solitude.
Ses mots, dans un première temps, lui firent peur mais une petite voix lui chuchota que ce serait pour le mieux, que Mandalore serait peut-être mieux entre ses mains à lui. Jusqu'à ce qu'il vienne ajouter un "mais".
« — Vor entye. »
Elle le remerciait pour cette décision, pour refuser de l'écarter d'un simple discours quand il en avait le pouvoir. Quand il avait le pouvoir de fonder son propre clan.
« — Mand'alor. Ce mot signifie qu'il n'y a qu'un dirigeant unique... Alors cela ne change rien à notre situation. »
Lorsqu'il n'était pas avec elle, lorsqu'il n'était pas là, la situation était plus simple. Elle était régente et faisait de son mieux pour son monde, pour son peuple. Mais maintenant qu'il avait ouvert la porte à leurs interrogations silencieuses, qu'il avait posé les questions qu'ils avaient retardé autant que possible, le poids de la situation semblait plus lourd à porter que jamais. Et les doutes ne cessent de venir l'assaillir. Des doutes qu'elle aurait pu confier à Satine mais elles n'avaient jamais été proches à ce point. Pourtant, aujourd'hui, elle pourrait être la réponse à leur question. Après tout, elle avait trouvé comment briser les codes de Mandalore et transformer la planète en un lieu de pacifisme. En tout cas, pendant un temps. Mais ce qu'elle avait accompli était si loin de tout ce que les mandaloriens auraient pu espérer. Ainsi, elle pourrait peut-être leur apporter son aide le moment venu. Quand Bo aborderait le sujet de son retour avec son ami mais elle avait d'autres interrogations avant cela.
« — As-tu trouvé d'autres réponses ? Celle que tu cherchais pour toi-même ? »
by CrimsonTulip
Re: In war, bravery. In peace, vigilance. (Din & Bo-Katan) Sam 4 Juin - 1:04
Mand’alor l'Accidentel
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.001
In war, bravery.
In peace, vigilance.
In war, bravery.
In peace, vigilance.
ft. @Bo-Katan Kryze
Bo-Katan le remercia d’une voix aussi inexpressive que son expression faciale mais Din savait que ses paroles signifiaient beaucoup pour elle. Ce trône qui se trouvait dans l’immense salle avec eux et le pouvoir qu’il procurait, il était peut être le seul à y être sincèrement désintéressé au grand dam de son peuple qui l’avait vu arriver il y a cinq ans avec autant de surprise que d’espoir. L’Histoire de la succession des souverains de Mandalore était un chaos de mésalliances, de corruption et de traîtrise où l’héritière Kryze baignait depuis son enfance, cela devait être la première fois que quelqu’un se préoccupait de ce qu’elle ressentait et de ce qu’il allait advenir d’elle. Din ne voyait pas à quel point tout cela affectait la régente, à vrai dire il l’admirait pour sa capacité à rester aussi digne et impassible. S’il ne portait pas son casque, elle serait affligée de voir dans quel état il se trouvait. La moindre trace de respect qu’elle avait encore pour lui serait immédiatement anéantie.
Elle restait inflexible, son opinion n’avait pas changé. Cela ne servait à rien d’essayer de la convaincre. Et c’était compréhensible : la dernière fois qu’elle n’avait pas suivi les règles, tout s’était mal fini. Alors depuis cinq ans, ils se pliaient scrupuleusement à la loi tacite imposée par le sabre noir. De temps en temps, Din aimerait savoir ce que Bo-Katan voulait faire, et pas ce qu’elle disait parce qu’elle était contrainte de faire.
« Pas vraiment… »
Il soupire en répondant à sa question, repensant aux images qu’il avait vues sous les mines. Il n’en dit pas plus. Il savait que Bo-Katan avait un certain mépris envers sa Tribu et son crédo, il évitait d’en parler avec elle.
« Les eaux m’ont montré que je règnerais seul. »
Il décrocha le sabre noir de sa ceinture, le posant dans le creux de sa main pour l’observer. Il le sentait peser aussi lourd qu’une grosse pierre, comme à chaque fois que son esprit était tourmenté par un conflit intérieur. Ce petit objet était une nuisance qui faisait de sa vie un drame comique depuis des années.
« La Duchesse pense que vous auriez dû le détruire. Elle a raison. »
Il venait d’avouer implicitement qu’il avait rencontré Satine, alors qu’elle se trouvait sur Mandalore et qu’il venait de revenir. La sœur de Bo-Katan avait une opinion tranchée sur le sabre noir, puisqu’elle avait été victime de sa lame. Din se sentait toujours honteux d’avoir exhibé l’arme qui avait failli la tuer en sa présence, même si à ce moment il n’avait aucune idée de ce qu’elle avait enduré.
Les épaules de Din se relâchent, il serre silencieusement le sabre dans sa paume quelques secondes puis sa poigne se relâche. Adoptant une attitude de résignation.
L’Accidentel. Le Réticent. Tous ces surnoms qu’on lui donnait devaient changer.
Mandalore était plus importante que lui. Même s’il ne se pensait pas digne, même si son avis trop critique sur lui-même ne changera jamais, il fallait qu’il accepte pleinement son destin. Toutes ses décisions l’avaient amené à ce moment précis. Il ne pouvait pas refuser, ni revenir en arrière.
« Très bien. J’accepte cette responsabilité. Pour le peuple de Mandalore. »
Il arracha son regard au sabre pour le relever et le poser sur elle. Cette Bo-Katan d’une autre époque que la sienne, bien plus jeune que lui, et qui avait pourtant déjà vécu autant d'horreurs que l'homme aguerri qu'il était. Lui qui détestait tant le contact physique ne semblait pas pouvoir s’arrêter de chercher une prise où s’accrocher en elle. La dernière fois, il avait cherché à la réconforter en touchant son épaule. Aujourd’hui, sa main qui tenait toujours le sabre noir s’avança avec un peu d’hésitation et prit la sienne, la laissant symboliquement partager avec lui le poids de son règne. Il ne savait pas encore ce qu'il allait être mais il savait déjà ce qu'il refusait d'être : un second Pre Vizsla, qui laisserait planer des espoirs pour ensuite les trahir.
« Et tu ne seras pas évincée. Quand je serais absent ou blessé, tu reprendras les rênes. Il n'y a personne ici en qui j'ai plus confiance que toi. »
Elle restait inflexible, son opinion n’avait pas changé. Cela ne servait à rien d’essayer de la convaincre. Et c’était compréhensible : la dernière fois qu’elle n’avait pas suivi les règles, tout s’était mal fini. Alors depuis cinq ans, ils se pliaient scrupuleusement à la loi tacite imposée par le sabre noir. De temps en temps, Din aimerait savoir ce que Bo-Katan voulait faire, et pas ce qu’elle disait parce qu’elle était contrainte de faire.
« Pas vraiment… »
Il soupire en répondant à sa question, repensant aux images qu’il avait vues sous les mines. Il n’en dit pas plus. Il savait que Bo-Katan avait un certain mépris envers sa Tribu et son crédo, il évitait d’en parler avec elle.
« Les eaux m’ont montré que je règnerais seul. »
Il décrocha le sabre noir de sa ceinture, le posant dans le creux de sa main pour l’observer. Il le sentait peser aussi lourd qu’une grosse pierre, comme à chaque fois que son esprit était tourmenté par un conflit intérieur. Ce petit objet était une nuisance qui faisait de sa vie un drame comique depuis des années.
« La Duchesse pense que vous auriez dû le détruire. Elle a raison. »
Il venait d’avouer implicitement qu’il avait rencontré Satine, alors qu’elle se trouvait sur Mandalore et qu’il venait de revenir. La sœur de Bo-Katan avait une opinion tranchée sur le sabre noir, puisqu’elle avait été victime de sa lame. Din se sentait toujours honteux d’avoir exhibé l’arme qui avait failli la tuer en sa présence, même si à ce moment il n’avait aucune idée de ce qu’elle avait enduré.
Les épaules de Din se relâchent, il serre silencieusement le sabre dans sa paume quelques secondes puis sa poigne se relâche. Adoptant une attitude de résignation.
L’Accidentel. Le Réticent. Tous ces surnoms qu’on lui donnait devaient changer.
Mandalore était plus importante que lui. Même s’il ne se pensait pas digne, même si son avis trop critique sur lui-même ne changera jamais, il fallait qu’il accepte pleinement son destin. Toutes ses décisions l’avaient amené à ce moment précis. Il ne pouvait pas refuser, ni revenir en arrière.
« Très bien. J’accepte cette responsabilité. Pour le peuple de Mandalore. »
Il arracha son regard au sabre pour le relever et le poser sur elle. Cette Bo-Katan d’une autre époque que la sienne, bien plus jeune que lui, et qui avait pourtant déjà vécu autant d'horreurs que l'homme aguerri qu'il était. Lui qui détestait tant le contact physique ne semblait pas pouvoir s’arrêter de chercher une prise où s’accrocher en elle. La dernière fois, il avait cherché à la réconforter en touchant son épaule. Aujourd’hui, sa main qui tenait toujours le sabre noir s’avança avec un peu d’hésitation et prit la sienne, la laissant symboliquement partager avec lui le poids de son règne. Il ne savait pas encore ce qu'il allait être mais il savait déjà ce qu'il refusait d'être : un second Pre Vizsla, qui laisserait planer des espoirs pour ensuite les trahir.
« Et tu ne seras pas évincée. Quand je serais absent ou blessé, tu reprendras les rênes. Il n'y a personne ici en qui j'ai plus confiance que toi. »
EPSILONRe: In war, bravery. In peace, vigilance. (Din & Bo-Katan) Sam 4 Juin - 8:34
Messages : 14
In war, bravery. In peace, vigilance.
feat @Din Djarin
❝ In war, bravery. In peace, vigilance. ❞
La mandalorienne ne montrait pas un quart des émotions qu'elle ressentait. Elle était une guerrière et c'était ainsi qu'elle avait grandi, qu'on lui avait à agir. Et malgré ses efforts, elle était encore jeune et ne possédait pas la maturité de celle que Din Djarin avait rencontré à son époque. Depuis que des visions de l'avenir qui ne serait jamais étaient venues la hanter, elle avait l'impression de grandir de jour en jour mais elle avait encore un long chemin à faire. Et en même temps, ces visions la faisaient aussi douter. Car elle avait toujours cru en ses capacités de leader pour diriger Mandalore. Jusqu'à ce que Din débarque avec le Sabre Noir, jusqu'à ce que ces visions ne viennent lui montrer un avenir où elle avait perdu Mandalore, où sa planète n'était plus que des ruines. Mais aujourd'hui, lorsqu'elle regardait par les fenêtres pour observer Sundari, pour observer son peuple, elle voyait de la vie et de l'espoir. Cette vie que l'Empire leur avait retiré en réduisant Mandalore en cendres là d'où venait son allié et rival. Elle doutait car elle craignait que ses actions puissent mener vers cet avenir malheureux.
Pour sa part, Din ne semblait pas avoir trouvé les réponses qu'il cherchait dans les eaux des mines. Et la vision qu'il disait avoir eu n'était pas celle qu'ils attendaient. Et il ne semblait pas avoir trouvé la rédemption qu'il cherchait pour avoir retiré son casque. Pour sa part, elle ne partageait pas ses croyances. Sa Tribu avait déformé les croyances mandaloriennes et s'étaient adaptées mais au fond, la régente de ne pouvait leur en vouloir. Chacun d'entre eux avait trouvé son propre moyen de survivre lorsqu'ils avaient été chassés de Mandalore ou qu'ils avaient refusé de se plier à l'Empire.
Lorsqu'il défit le sabre de sa ceinture, Bo le suivit du regard. Elle aurait aisément pu le prendre et l'éliminer mais il restait son ami. Elle en était incapable. Et ce n'était pas le genre de Mand'alor qu'elle voudrait devenir. Elle ne voulait pas être celle qui tuerait son ami pour le pouvoir qu'elle convoitait. Encore moins quand elle n'était pas certaine d'en être entièrement digne... Finalement, elle aurait peut-être dû l'accompagner dans les mines. Peut-être aurait-elle trouvé des réponses pour elle-même.
Sa gorge se noua lorsqu'il mentionna Satine. Ainsi, il savait et il l'avait rencontré.
« — Ma sœur a aussi fait de Mandalore une planète pacifique et cela lui a coûté la vie. »
Elle releva les yeux vers Din, vers son casque en beskar qui représentait le seul visage qu'elle lui connaissait. Il lui était arrivé parfois d'essayer d'imaginer à quoi pouvait ressembler son visage sous ce casque mais elle était certaine d'être bien loin de la vérité. Elle était partagée entre cette curiosité de le savoir et son respect pour lui. Elle ne partageait pas son credo et pourtant, elle ne lui demanderait jamais de l'enfreindre pour lui montrer son visage. Elle jugeait que s'il voulait le faire, un jour, cela devait venir de lui.
« — Ce sabre est lié depuis longtemps à Mandalore. Le détruire serait comme détruire l'histoire même de notre peuple. »
Peu après, elle le vit serrer ses doigts autour du sabre et elle ressentit sa détermination. Il l'acceptait. Pour la première fois depuis qu'elle le connaissait, il semblait le tenir comme un symbole de pouvoir et non comme un fardeau. Mais il ne le ferait pas seul. Il prit sa main et pendant un instant, elle laissa son regard passé du sabre à son casque puis du casque au sabre. Elle laissa ses doigts effleurer la poignée en beskar.
« — Mando'ade cuyir dralshy'a tome. »
C'est ce qu'elle lui avait dit un jour, dans cet avenir qu'elle ne connaissait pas. Les Mandaloriens étaient plus forts ensemble. Ainsi, elle acceptait sa décision. Ensemble, ils parviendraient sans doute à rendre à leur monde sa prospérité d'antan.
Bo retira sa main sur sabre, la passa sous celle du mandalorien et poussa ses doigts à se refermer autour de la lame. Ses yeux cherchèrent à se poser là où devait se trouver les siens, derrière sa visière.
« — Le sabre t'appartient. Je t'interdis de le perdre au combat. Mandalore a besoin de stabilité. »
Elle était consciente de la pression qu'elle mettait sur ses épaules mais il venait d'accepter le sabre et les responsabilités qui allaient avec. Il devait en avoir conscience et elle ne lui mentirait pas. Puis elle se détourna pour tendre le bras vers le trône et le lui désigner.
« — Prend-le. Il t'appartient désormais. »
Ces mots lui coûtaient. Seulement parce qu'elle était fière. Car elle avait désormais confiance en lui et en les décisions qu'il prendrait pour le bien de Mandalore et de son peuple. Son attitude avait changé, peut-être ne le voyait-il pas mais ce voyage lui avait été bénéfique et il avait apporté les réponses dont ils avaient besoin pour l'instant. Le futur était incertain mais ils trouveraient la voie qui serait la leur. Ensemble.
Pour sa part, Din ne semblait pas avoir trouvé les réponses qu'il cherchait dans les eaux des mines. Et la vision qu'il disait avoir eu n'était pas celle qu'ils attendaient. Et il ne semblait pas avoir trouvé la rédemption qu'il cherchait pour avoir retiré son casque. Pour sa part, elle ne partageait pas ses croyances. Sa Tribu avait déformé les croyances mandaloriennes et s'étaient adaptées mais au fond, la régente de ne pouvait leur en vouloir. Chacun d'entre eux avait trouvé son propre moyen de survivre lorsqu'ils avaient été chassés de Mandalore ou qu'ils avaient refusé de se plier à l'Empire.
Lorsqu'il défit le sabre de sa ceinture, Bo le suivit du regard. Elle aurait aisément pu le prendre et l'éliminer mais il restait son ami. Elle en était incapable. Et ce n'était pas le genre de Mand'alor qu'elle voudrait devenir. Elle ne voulait pas être celle qui tuerait son ami pour le pouvoir qu'elle convoitait. Encore moins quand elle n'était pas certaine d'en être entièrement digne... Finalement, elle aurait peut-être dû l'accompagner dans les mines. Peut-être aurait-elle trouvé des réponses pour elle-même.
Sa gorge se noua lorsqu'il mentionna Satine. Ainsi, il savait et il l'avait rencontré.
« — Ma sœur a aussi fait de Mandalore une planète pacifique et cela lui a coûté la vie. »
Elle releva les yeux vers Din, vers son casque en beskar qui représentait le seul visage qu'elle lui connaissait. Il lui était arrivé parfois d'essayer d'imaginer à quoi pouvait ressembler son visage sous ce casque mais elle était certaine d'être bien loin de la vérité. Elle était partagée entre cette curiosité de le savoir et son respect pour lui. Elle ne partageait pas son credo et pourtant, elle ne lui demanderait jamais de l'enfreindre pour lui montrer son visage. Elle jugeait que s'il voulait le faire, un jour, cela devait venir de lui.
« — Ce sabre est lié depuis longtemps à Mandalore. Le détruire serait comme détruire l'histoire même de notre peuple. »
Peu après, elle le vit serrer ses doigts autour du sabre et elle ressentit sa détermination. Il l'acceptait. Pour la première fois depuis qu'elle le connaissait, il semblait le tenir comme un symbole de pouvoir et non comme un fardeau. Mais il ne le ferait pas seul. Il prit sa main et pendant un instant, elle laissa son regard passé du sabre à son casque puis du casque au sabre. Elle laissa ses doigts effleurer la poignée en beskar.
« — Mando'ade cuyir dralshy'a tome. »
C'est ce qu'elle lui avait dit un jour, dans cet avenir qu'elle ne connaissait pas. Les Mandaloriens étaient plus forts ensemble. Ainsi, elle acceptait sa décision. Ensemble, ils parviendraient sans doute à rendre à leur monde sa prospérité d'antan.
Bo retira sa main sur sabre, la passa sous celle du mandalorien et poussa ses doigts à se refermer autour de la lame. Ses yeux cherchèrent à se poser là où devait se trouver les siens, derrière sa visière.
« — Le sabre t'appartient. Je t'interdis de le perdre au combat. Mandalore a besoin de stabilité. »
Elle était consciente de la pression qu'elle mettait sur ses épaules mais il venait d'accepter le sabre et les responsabilités qui allaient avec. Il devait en avoir conscience et elle ne lui mentirait pas. Puis elle se détourna pour tendre le bras vers le trône et le lui désigner.
« — Prend-le. Il t'appartient désormais. »
Ces mots lui coûtaient. Seulement parce qu'elle était fière. Car elle avait désormais confiance en lui et en les décisions qu'il prendrait pour le bien de Mandalore et de son peuple. Son attitude avait changé, peut-être ne le voyait-il pas mais ce voyage lui avait été bénéfique et il avait apporté les réponses dont ils avaient besoin pour l'instant. Le futur était incertain mais ils trouveraient la voie qui serait la leur. Ensemble.
by CrimsonTulip
Re: In war, bravery. In peace, vigilance. (Din & Bo-Katan) Ven 17 Juin - 19:33
Mand’alor l'Accidentel
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In war, bravery.
In peace, vigilance.
In war, bravery.
In peace, vigilance.
ft. @Bo-Katan Kryze
Din avait l’inconfortable impression que Bo-Katan n’avait aucune difficulté à trouver ses yeux cachés derrière sa visière. On aurait dit qu’elle pouvait voir à travers le casque. Ce n’était pas la première fois qu’on le dévisageait avec curiosité jusqu’à lui faire un trou au milieu du front, en se demandant quel genre de visage peut bien se cacher derrière le beskar. La régente ne l’avait même pas vu sans ses gants, bien au-delà de son visage elle ne connaissait pas la couleur de sa peau et elle n’avait même pas la certitude qu’elle venait de donner les pleins pouvoirs sur Mandalore à un membre de l’espèce humaine. Il entretenait un tel mystère sur sa personne qu’au final elle ne savait pas grand-chose sur lui que les autres ne savaient pas, à part son véritable nom et des détails futiles sur son passé. Malgré tout, elle était parvenue à faire confiance à un homme sans visage. Et même si elle ne comprenait pas son credo, elle n’était plus aussi irrespectueuse qu’avant à ce propos. Lorsqu’il était seul dans ses appartements et qu’elle souhaitait s’entretenir avec lui, elle le prévenait de sa présence au cas-où il n’avait pas son casque vissé sur son crâne.
« Tout était très différent à l’époque du règne de la Duchesse. »
La vie n’avait pas fait de cadeaux à Satine Kryze et ce n’était pas parce qu’elle était incompétente, bien au contraire. Elle avait dû gérer la corruption interne, la guerre externe, la Death Watch et Maul. Toutes ces difficultés n’existaient plus aujourd’hui, ou alors pas assez pour mériter que Din s’y penche. L’idée d’un Etat pacifique semblait aujourd’hui beaucoup moins inconcevable.
Mais la paix n’était pas à l’ordre du jour. Tant que l’Empereur détenait une arme aussi dangereuse et destructrice que l’Etoile Noire, c’était hors de question de relâcher sa vigilance.
« Je suis désolé pour toutes les remarques que j’ai pu faire sur Mandalore et ses traditions. Je n’ai jamais voulu être insultant. J’apprends encore. »
Cependant, Bo-Katan ne semblait pas en colère de sa suggestion de détruire le sabre. Au contraire, la lassitude de Din reflétait la sienne. Il observa leurs mains autour du sabre et ses lèvres se recourbèrent dans un faible sourire lorsqu’elle lui ordonna de ne pas le perdre, au risque de subir ses foudres. Bien sûr qu’il fera tout ce qui est en son pouvoir pour que cette chose ne tombe pas entre de mauvaises mains.
« Ne t’en fais pas. Je m’entraîne pour être à la hauteur. »
Répondit-il pour la rassurer, sans entrer dans les détails. Bo serait sûrement mécontente d’apprendre qu’il s’entraîne au Temple Jedi mais ça allait de soi. Tarre Vizsla possédait deux cultures distinctes, deux façons de se battre et de voir le monde. Qu'on le veuille ou non, le sabre n'était pas uniquement mandalorien.
Il lâcha sa main et sa visière se tourna vers le trône que la régente lui désignait. Elle y renonçait définitivement, c’était un moment qu’il avait longtemps redouté. Avec tout ce qu’elle acceptait de sacrifier pour la bonne cause, un refus de la part de Din serait pire qu’une insulte.
« Telle est la Voie. »
Il relâche sa respiration, et se décide enfin à prendre place sur l’imposant trône, les mains posées sur les accoudoirs. Au-dessus de sa tête, les symboles du Clan Kryze étaient toujours gravés et il allait devoir y ajouter les siens. Il ne parvenait pas encore à être complètement à l’aise mais comme tout le reste depuis cinq ans, ça viendra avec le temps.
« Tout était très différent à l’époque du règne de la Duchesse. »
La vie n’avait pas fait de cadeaux à Satine Kryze et ce n’était pas parce qu’elle était incompétente, bien au contraire. Elle avait dû gérer la corruption interne, la guerre externe, la Death Watch et Maul. Toutes ces difficultés n’existaient plus aujourd’hui, ou alors pas assez pour mériter que Din s’y penche. L’idée d’un Etat pacifique semblait aujourd’hui beaucoup moins inconcevable.
Mais la paix n’était pas à l’ordre du jour. Tant que l’Empereur détenait une arme aussi dangereuse et destructrice que l’Etoile Noire, c’était hors de question de relâcher sa vigilance.
« Je suis désolé pour toutes les remarques que j’ai pu faire sur Mandalore et ses traditions. Je n’ai jamais voulu être insultant. J’apprends encore. »
Cependant, Bo-Katan ne semblait pas en colère de sa suggestion de détruire le sabre. Au contraire, la lassitude de Din reflétait la sienne. Il observa leurs mains autour du sabre et ses lèvres se recourbèrent dans un faible sourire lorsqu’elle lui ordonna de ne pas le perdre, au risque de subir ses foudres. Bien sûr qu’il fera tout ce qui est en son pouvoir pour que cette chose ne tombe pas entre de mauvaises mains.
« Ne t’en fais pas. Je m’entraîne pour être à la hauteur. »
Répondit-il pour la rassurer, sans entrer dans les détails. Bo serait sûrement mécontente d’apprendre qu’il s’entraîne au Temple Jedi mais ça allait de soi. Tarre Vizsla possédait deux cultures distinctes, deux façons de se battre et de voir le monde. Qu'on le veuille ou non, le sabre n'était pas uniquement mandalorien.
Il lâcha sa main et sa visière se tourna vers le trône que la régente lui désignait. Elle y renonçait définitivement, c’était un moment qu’il avait longtemps redouté. Avec tout ce qu’elle acceptait de sacrifier pour la bonne cause, un refus de la part de Din serait pire qu’une insulte.
« Telle est la Voie. »
Il relâche sa respiration, et se décide enfin à prendre place sur l’imposant trône, les mains posées sur les accoudoirs. Au-dessus de sa tête, les symboles du Clan Kryze étaient toujours gravés et il allait devoir y ajouter les siens. Il ne parvenait pas encore à être complètement à l’aise mais comme tout le reste depuis cinq ans, ça viendra avec le temps.
- crédits : wheniamaunicorn:
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