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Abyss of Time - ft. Vaylin

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Abaddon Katakros

Conseiller Noir

Abaddon Katakros

Messages : 14

   




Be without your fears
For a thousand years
Search for stillness deep inside
One thought that grows in the abyss of time
Fills up the vast space with matter and life
Free of the darkness that fetters the soul
Find at the source the end of your goal



La coupure fut brutale. Lorsqu’enfin, l’Étranger, Abaddon Katakros, ancien Seigneur Sith et Furie de l’Empire, parvint à vaincre Valkorion, son esprit se retrouva chamboulé. Depuis cinq années, ils étaient liés, même si l’Empereur Immortel ne lui avait révélé sa présence que récemment. Pendant un instant, il pouvait se sentir traversé par la puissance du Trône Éternel… Puis plus rien. On l’avait coupé du reste du monde. Il ne pouvait pas non plus ressentir la Force de ceux qui l’avaient aidé à vaincre celui qui voulait s’emparer de son corps pour régner sur la Galaxie.

Quand il s’était réveillé, il ne se trouvait absolument plus sur le Trône Éternel, mais bien sur Zakel, dans les épais marécages qui couvraient la surface de la planète. Mais cela, il ne l’avait pas su immédiatement. Il avait dû commencer par se défendre contre la faune locale qui cherchait à le dévorer ou à s’accoupler avec lui. Les merveilles de la nature… Merveilles qu’il s’empressa de trancher avec son sabre laser.

Après ces premières minutes d’adrénaline, Abaddon put alors souffler. Il ne savait pas où il était, et ne voyait aucun vaisseau de la Flotte Éternelle dans le ciel. Aucune explosion au loin, pas de signe de bataille. Il tenta de communiquer avec ses lieutenants via son comlink, mais n’eut comme réponse que des grésillements. Idem avec son holocommunicateur, il ne semblait pas capable de capter une seule fréquence de l’Alliance.

Un frisson parcourut son échine. Que s’était-il passé ? Avait-il perdu face à Valkorion, et se trouvait-il dans une prison mentale ? Il était persuadé d’être le seul maître de son corps, mais il savait qu’il ne pouvait faire confiance aux apparences avec l’Empereur Immortel… Il tenta alors d’invoquer son pouvoir. Devant lui, une souche desséchée se souleva puis vola en éclats. Au moins, le pouvoir du Côté Obscur était toujours avec lui. Il pouvait sentir la puissance couler dans ses veines de Sith. Néanmoins, son estomac était noué par la pensée qu’il ait pu perdre tout son pouvoir, tout ce qu’il avait. Après avoir vaincu Valkorion, il aurait été le Sith le plus puissant qui ait existé. Il comptait s’asseoir sur le Trône Éternel pour prendre le commandement de la flotte, et enfin mettre un terme à la domination de Zakel - par le sang. Ensuite, il se serait imposé auprès de la République, et surtout de l’Empire Sith.

Mais dans les marais, il ne pouvait rien faire. Ce n’est qu’au bout d’interminables heures, après plus d’une journée de marche, qu’il finit par apercevoir les traces d’une civilisation. La capitale, en hauteur, séparée des Marais par ces mêmes murailles qu’il avait visité il y a bien longtemps. Il était physiquement affaibli, ayant dû se nourrir avec ce qu’il a trouvé - principalement les restes des créatures qui l’assaillaient. Néanmoins, sa volonté était inébranlable. Il reprendrait le Trône Éternel, coûte que coûte.

Mais un pied dans la ville le fit très vite déchanter. Rien ne ressemblait à ce qu’il avait connu, et traversé à peine quelques jours auparavant. Pas de Skytroopers, pas de Chevaliers. Personne ne tenta de l’attaquer, alors qu’il était l’Étranger, et venait pour leur monde. D’un pas décidé, et l’air méfiant, il se dirigea rapidement vers le sommet de la ville. Sur le chemin, il remarqua des soldats en armure blanche, semblable à celles des soldats de la République. Il en avait tant tué… Quand soudain un groupe se dirigea vers lui. Derrière, un walker qui ne ressemblait en rien aux walkers de Zakel, les suivait. Ils pointèrent sur lui leurs armes, et il activa la sienne. La lame rouge jaillit dans un bruit sinistre, annonciateur de la tuerie à venir…
Mais en voyant cela, le leader de l’escouade, identifiable à son épaulette, leva un bras, faisant signe aux autres de ne pas ouvrir le feu. Néanmoins, leurs armes restèrent pointées sur lui.

« Êtes-vous un Jedi ?
- Est-ce que j’ai vraiment l’air d’être un Jedi ? Je tue les Jedi.
- Vous devez être un Inquisiteur, alors. J’ai entendu dire qu’ils allaient un peu partout sans nous en informer… Excusez-nous, Monseigneur. »

Il fit signe à ses hommes de se retourner, et Abaddon replia sa lame. Il ne s’était pas attendu à un tel dénouement, mais celui-ci l’avait encore plus confus qu’auparavant. Que voulait-il dire en affirmant que les Inquisiteurs se rendaient partout ? Que feraient des Sith sur Zakel ? Il n’avait pas non plus relevé l’évidente erreur, ne cherchant pas à éveiller les soupçons. Il pouvait dorénavant avancer l’argument d’être un Inquisiteur pour accéder au Trône. Il reprit sa route vers la Spire, mais alors qu’il s’apprêtait à entrer, une étrange sensation s’empara de lui. Il n’avait même pas remarqué que l’ancien symbole de la puissance de Zakel n’existait plus, et qu’il s’apprêtait seulement à rentrer dans un bureau impérial…

Une violente perturbation dans la Force, qu’il perçut comme un coup de poing. Le contrecoup lui provoqua un haut-le-cœur. Ses yeux jaunes s’écarquillèrent. Il reconnaîtrait cette puissance entre mille. Cette rancœur, cette haine débridée… Vaylin. L’Impératrice de Zakel, qu’il avait lui-même défait. A cet instant, il était persuadé d’être la victime des machinations de Valkorion. Il ferait tout son possible pour briser ses chaînes, une fois encore. En embrassant les préceptes du Code Sith, il vaincrait, comme toujours. Il se tint prêt, sabres en mains, et s’avança vers le milieu de la place, attendant patiemment la venue de sa némésis. Il l’avait vaincue une fois. Il pouvait la vaincre à nouveau. Et il allait le faire.

Vaylin


Vaylin

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Vaylin n'avait qu'un but depuis qu'elle était arrivée dans ce futur bien différent de tout ce qu'elle avait connu. Un seul but, non, c'était un peu réducteur mais pour l'instant, c'était ainsi qu'elle voyait les choses : elle devait reprendre Zakel. Elle devait rendre à sa planète natale sa puissance et sa prospérité d'antan. Aujourd'hui, Zakel n'était plus qu'une planète isolée, loin du centre de la galaxie, comme il y en avait des milliers et rien ne la différenciait des autres, rien ne faisait d'elle une planète d'une importance capitale. Seulement, avant de rendre à cette planète sa renommée d'antan, il fallait la reprendre. Et c'était ce que l'Impératrice avait l'intention de faire depuis l'instant où elle avait mis les pieds ici, depuis l'instant où elle avait constaté la déchéance de Zakel. Pour certains, ils faisaient bon vivre ici mais en réalité, le nouveau gouvernement zakélien n'avait rien de la prospérité de l'Empire éternel. Comment le pourrait-il quand la planète était à nouveau isolée du reste de la galaxie et survivant sur de maigre échange ? La criminalité gangrénait les hauts niveaux de la Flèche au lieu de se contenter de se cacher à Déclinville, les plus riches se battaient pour quelques ressources venues du reste de la galaxie tandis que les plus pauvres héritaient des miettes et trouvaient à manger des créatures que les plus courageux allaient chasser dans les marécages.
Dans les rues, Vaylin avait vu une homme s'écrouler de faim et de faiblesse, un vieux crever sous les coups de jeunes affamés pour une poire et elle avait vu une femme abandonnée son nourrisson de peur de ne pas pouvoir le nourrir. Elle n'avait ressenti aucune compassion pour eux mais ils étaient la preuve de la déchéance de Zakel, la preuve qu'il ne restait aucune fortune à distribuer au peuple pour maintenir un style de vie oublié depuis longtemps. Mais c'était aussi la preuve que Zakel avait besoin d'un nouveau sauveur, ou d'une sauveuse. Et elle ne commettrait aucune des erreurs de Valkorion, ou d'Arcann.

Si la Force et son sabre l'avaient mené jusqu'à l'intérieur de ce qui fut le palais impérial, elle était encore loin de reprendre le pouvoir. Tout comme elle était loin de trouver des alliés dans un monde où son nom avait été oublié depuis longtemps. Pour cet affront, elle avait tué trois stormtroopers et puisqu'elle détestait les nombres impaires, elle en avait tué trois autres. Ou peut-être était-ce par simple plaisir, celui de sentir une vie s'vaporer à mesure que son pouvoir compressait sa trachée, le sentiment de puissance que cela provoquait lorsqu'ils se débattaient dans leurs derniers instants de vie, comme un espoir qu'elle relâcherait sa prise et les épargnerait. Elle s'en délectait plus que nécessaire mais depuis longtemps, elle avait appris à prendre plaisir en voyant la souffrance d'autrui. Nathema lui avait appris cela, Nathema avait brisé son esprit et construit le monstre qu'elle était devenue. Et personne ne pourrait changer cela, il était  trop tard désormais.

Mais à son arrivée sur la planète, Vaylin n'avait pas tardé à sentir la présence de l'Étranger, sa puissance dans la Force était reconnaissable entre mille. Pourtant, elle ne l'avait pas ressenti auparavant. Elle avait envoyé des troupes à sa recherche mais ces derniers n'avaient pas été capable de le trouver car ils ignoraient à quoi ressemblaient un Sith. Un vrai Sith, pas les substituts qui étaient formés sur Korriban, à son époque en tout cas. Elle était alors partie à sa recherche elle-même lorsque sa présence s'était faite plus forte et plus intense. Cependant, elle n'avait pas eu besoin d'aller loin puisque la place au pied du palais servirait de théâtre à leur rencontre. L'histoire racontait qu'il était venu à bout d'elle, qu'elle était morte de sa main et elle ne laisserait pas cela se produire une seconde fois.
D'un pas déterminé, l'Impératrice éternelle s'avançait vers son ennemi et elle tendit son bras couvert de tatouages au moment où elle laissait son sabre jaune s'étendre, comme une extension d'elle-même.

« — Tu devrais être mort ! »

De nombreux mètres les séparaient encore mais la voix pleine de rage de Vaylin résonna à travers la place tandis qu'elle fixait son regard sur la lame rouge avant de le remonter vers le visage du Sith.

« — Qu'importe, tu le seras bien ! »

Pourtant, elle le savait depuis son affrontement contre Senya, sa mère tout comme l'Étranger la dépassaient amplement sur la maitrise du sabre laser mais elle pouvait compter sur la Force pour l'aider. Et elle n'hésita pas, à l'instant où un speeder passa à quelques dizaines de mètres, elle tendit le bras vers ce dernier pour l'arrêter en plein vol et le propulser droit sur son ennemi.
by CrimsonTulip



Abaddon Katakros

Conseiller Noir

Abaddon Katakros

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Il n’avait pas encore visité Zakel, mais il n’en avait pas besoin pour voir que la ville n’était clairement plus le joyau qu’elle était. La Flèche avait subi les affres du temps, comme le reste de la ville. Les soldats qui avaient tenté d’arrêter Abaddon étaient en train de harceler un mendiant qui n’avait manifestement rien à faire ici.

Il n’avait jamais vraiment eu l’occasion de visiter Zakel, à part les marais. La planète était bien différente des mondes principaux de l’Empire Sith, mais Abaddon avait été forcé de reconnaître le charme de ce monde. Charme qui s’était très vite estompé : seule la ville haute était véritablement riche. Les parties les plus basses étaient laissées à l’abandon, les gens y mouraient de faim et de maladie.

Fondamentalement, cela était loin de choquer un Sith. Après tout, il avait grandi dans une société où seule la loi du plus fort primait. Où il fallait sans cesse faire ses preuves et jouer pour pouvoir rester au sommet. Mais Zakel s’était imposée à la Galaxie comme une société avancée, une alternative viable et meilleure que la République ou l’Empire. Mais finalement, Vitiate ne savait faire qu’une chose : détruire. Il avait planté les mêmes graines en Zakel que dans l’Empire Sith, se rendant indissociable de la vie de l’Empire Eternel, et la société avait fini par imploser suite à sa disparition.

Voir la planète dans un état général de décrépitude emplissait Abaddon d’une satisfaction personnelle, un peu sadique. De voir que les Zakeliens ont chuté du piédestal sur lequel ils pensaient s’être installés, qu’ils ont enfin pu réaliser à quel point leur vision était faussée - tout cela à cause d’un homme, du Sith qui a pris la tête de leur société. Un menteur, manipulateur se pensant au-dessus de tous. Mais il s’était frotté à la mauvaise personne. La volonté d’Abaddon avait été plus forte, et la haine de sa propre famille s’était retournée contre l’Empereur Éternel.

Mais Abaddon était loin de se douter que d’autres personnes qu’il connaissait avaient été transportées ici, et encore moins Vaylin. Pour lui, cette folle psychopathe était morte récemment. Suite à son duel le plus éprouvant, après avoir failli perdre l’une de ses plus proches amies. Suite à une guerre sur Odessen, guerre qu’il n’avait jamais réellement voulue. Mais on l’avait antagonisé, on avait fait de lui l’ennemi public numéro un. Et Valkorion, ou plutôt Vitiate, s’était lié à lui dans l’espoir d’en faire son hôte, le poussant à prendre les armes contre sa propre famille.

Certes, Abaddon était un Sith. Depuis son arrivée sur Korriban, il n’avait laissé derrière lui qu’une longue traînée sanglante et des tas de cadavres. Pourtant, il savait également être raisonnable, parfois, comme lors de l’alliance entre la République et l’Empire pour vaincu Revan sur Yavin 4. Mais face à l’Empire Éternel, à la folie génocidaire de Valkorion, Arcann et Vailyn, il n’y avait qu’une seule réponse possible. Il avait donc pris les armes contre eux et les avait vaincus, tous.

Et pourtant, malgré sa puissance, malgré ses victoires, se tenait devant lui Vaylin, l’Impératrice Éternelle. Celle qui avait causé tant de tourments. Celle dont même Valkorion avait redouté la puissance. Bien vivante, et manifestement folle de rage. Elle poussa un hurlement qui fit littéralement trembler le sol. A nouveau sa lame s’alluma en réponse à celle de son ennemie.

Contrairement à Vitiate, Abaddon n’avait nullement peur de Vaylin. Lui mieux que quiconque savait ce que cela faisait de posséder un pouvoir exceptionnel. Ils n’étaient pas si différents, elle et lui. Il avait très vite été repéré par un membre du Conseil Noir pour devenir son apprenti, et avait prouvé qu’il était supérieur aux autres prétendants à ce titre. Il s’était hissé dans l’Empire Sith. Avait frôlé la mort, mais en était revenu plus puissant que jamais. Il avait fait face à tout ce que la Force lui avait envoyé, et en était sorti vainqueur. Vaylin, elle, a toujours été bridée par sa famille, abandonnée par ses propres parents. On avait fait d’eux des monstres. Et les voilà qui se faisaient à nouveau face. Un combats de deux êtres puissants dans la Force, deux monstres d’une puissance capable de faire bouger les continents.

Il se tenait droit, imperturbable face aux provocations de celle qui fut l’Impératrice Éternelle. Il la fixait de ses yeux jaunes, prêt à recevoir son attaque, qui ne tarda pas à venir. Un speeder lui fonça droit dessus, propulsé à toute vitesse. Il ne broncha pas, et leva le sabre pour intercepter le véhicule, qui fut coupé en deux dans la longueur. Les deux moitiés vinrent s’écraser de part et d’autre de la place, les occupants hurlant derrière lui. Douce musique à ses oreilles, mais ils n’avaient rien demandé. Vaylin et lui étaient deux étrangers dans une Galaxie qui n’était manifestement pas la leur, il ne tenait pas à la mettre à feu et à sang tant qu’il n’en savait pas davantage.

« J’ignore comment tu es revenue à la vie. Mais je t’ai déjà tuée une fois. Je peux recommencer. »

Vaylin était une adversaire formidable, et cela prendrait toutes ses ressources pour la vaincre à nouveau. Il commença à avancer, lentement, sabre au clair. Puis, il utilisa son pouvoir pour soulever les restes du speeder que Vaylin lui avait lancé et lui renvoyer. Le métal grinça contre le sol et passa à toute vitesse de chaque côté d’Abaddon pour foncer droit devant lui. Evidemment, l’assaut fut aisément contré. Mais avant que Vaylin ne puisse répliquer, la voix d’Abaddon s’éleva dans la place, pleine d’assurance.

« Prosterne-toi devant le Dragon de Zakel ! Accepte ma supériorité, et je t’épargnerai peut-être ! »

Il ignorait totalement si cela fonctionnerait. La dernière fois qu’ils s’étaient fait face, Vaylin était parvenue à briser son conditionnement. Mais, au point où il en était, il n’avait rien à perdre d’essayer de la briser. Il avait appris à laisser parler son sabre et ses pouvoirs, mais Abaddon était parfaitement capable d’utiliser les mots pour affaiblir l’esprit de son adversaire.
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